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Le Principe de Lucifer tome 1 sur 2

Aude Flouriot (Traducteur)
EAN : 9782914569033
463 pages
Le Jardin des livres (18/10/1997)
3.77/5   39 notes
Résumé :
Ce livre bouleverse toutes les idées reçues que le genre humain se fait de lui-même. Il explore les forces qui gouvernent l'histoire, devenant aussi important que l'origine des espèces de Darwin. Un livre fascinant, exceptionnel, unique, d'une culture encyclopédique sans égal, serti d'une logique implacable. Personne ne peut sortir intellectuellement indemne après cette lecture dramatique. Le Principe de Lucifer est un livre qui vous marque le cerveau au fer rouge. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
D'abord fasciné.
Puis troublé.
Intrigué.
Emmerdé.
Exaspéré.
Dégouté.

L'auteur de ce torchon tente de se faire passer pour un érudit.
Mais il manque bien trop de modestie pour ce faire.

Tout est arrogance ici. Autant dans le contenu que dans le style.
Les Grecs étaient des cons, les Romains pas mieux, les Incas ; des « inca-pables, ».
Les hommes des brutes, les femmes pétases.
Tout le monde y passe. La violence est le propre de l'humanité tout comme elle gère l'univers tout entier.

Ce bouquin est une véritable immondice dans laquelle rien n'est ménagé sauf… sauf :
Les juifs.
Eh oui, comme vous le lisez !
Ce type crache sur tout, sur toutes les religions, sur toutes les cultures, les races.
Toute espèce animale, les planètes et les galaxies.
Mais rien sur les juifs.
Howard Bloom : « Principe de Lucifer ».
Franchement, ça donne à réfléchir…
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Le Principe de Lucifer est un livre qui a bénéficié du talent de son auteur Howard Bloom et de son distributeur en France, Pierre Jocanovic, deux excellents publicistes et bateleurs.

L'ouvrage est une somme de quelques 500 pages auxquelles s'additionnent notes et références bibliographiques. Mais une fois le livre fermé, on s'interroge vainement sur ce qu'il peut avoir de si novateur, de si décoiffant.

Car qui ignore que la nature est impitoyable ? Nous savons bien qu'il n'a jamais existé de bons sauvages que dans la tête de quelques philosophes de salons. Vivre est un combat que l'on mène chaque jour plus ou moins intensément et la sélection naturelle implique forcément le tri par élimination des plus faibles.
Que ce qui est constaté au niveau des espèces puisse s'appliquer au niveau des nations ou des groupes, ici nommés « superorganismes », là encore, je crois que tout le monde s'en doute. Nos livres d'Histoire ne sont que les récits de ces luttes entre « superorganismes ». Certes stabilisés (plus ou moins en ce qui concerne les démocraties) ces rivalités essaient de ne plus verser dans les conflits les plus sanglants. Bloom à ce propos, étudie peu l'incidence de la menace nucléaire, le rôle de l'ONU…
Pour l'auteur, le combat d'aujourd'hui se fait autour de grands concepts les « mèmes » (Richard Dawkins) qui auraient une sorte de génétique leur assurant croissance et survie. L'idée est éculée, une fois encore et l'on sait bien le prix en vies humaines de quelques idées éphémères à l'échelle des siècles.
Enfin le monde s'organiserait en termes de préséance, sorte de loi du plus fort, ce dont nous ne doutons pas non plus.

En résumé, l'évolution a besoin de ce que nous nommons le Mal ou principe de Lucifer. Elle se construit sur la complexité de la vie, évoluant par amalgames et laissant survivre le plus adapté.
Rien de bien neuf, ni de bien étonnant pour moi dans tout cela. Reste, une foule d'exemples tirés de l'ethnologie, de la biologie, de l'étude des comportements humains et animaux qui rendent ce livre instructif et distrayant.
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Voilà un document qui m'a demandé 3 bonnes semaines de lecture tant il est dense...
Howard Bloom analyse sous l'angle d'une approche théorique plutôt novatrice la nature et les causes de la violence humaine. Pour ce faire, il s'appuie sur l'histoire, l'anthropologie, la psychologie et la biologie. C'est du lourd mais néanmoins fascinant tant l'auteur maitrise son sujet et nous propose une vision incroyablement pertinente et novatrice de notre monde (on comprend du coup sa difficulté à trouver un éditeur).

Alors que nous dit Bloom : que la Nature organise la vie en organisme, depuis la plus petite cellule, l'organisation est au service de la vie. Les êtres humains se rassemblent en groupes sociaux et la tendance d'un organisme social est, tôt ou tard, d'en absorber un autre, c'est ainsi que l'univers est chaque fois passé à des degrés d'organisation supérieur.
Les superorganismes, les idées (qu'il appelle les mèmes) et l'ordre de préséance sont la trinité du mal humain, le principe de Lucifer. Ce ne sont pas des programmations de la société moderne mais ils sont intégrés à notre physiologie. Ils sont en nous depuis la naissance de la race humaine.

Évidemment, je me suis quelque fois fait la réflexion qu'en notre époque de scepticisme, il est facile de tout prouver et son contraire et les nombreux exemples choisis par Bloom viennent habilement défendre son postulat de départ... Néanmoins, sa vision révolutionnaire et les relations qu'il tend entre l'histoire et la psychologie bouleversent notre définition du monde tel que nous avons pu le concevoir jusque là, c'est indéniable.

Son ouvrage traduit en français en 2001 a été salué par 22 scientifiques de renommée mondiale comme étant un ouvrage majeur. 35 pages de bibliographie complète l'ouvrage. Un 2ème tome consacré au cerveau est paru en 2003.
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Déjà parce que je les ai lus donc vous ne réfléchissez pas, c'est culturel :on lit !!!

Non il y a une bonne raison. Déjà parce que non vous n'aurez pas de migraines affreuses en lisant cela, cela se parcourt comme du petit beurre. Vous commencez joyeusement avec les atomes, avec les tites molécules, ce qui explique comment les plus fortes et les plus malignes (et pas celles qui aident les potes, celles-là sont sacrifiées) survivent, évoluent et triomphent.

Vous parcourrez l'Histoire qui va vous prouver que nos instincts les plus bas de conservation sont ceux qui nous permettent de tuer, trahir. Les hommes, vous allez adorer ça car nous les femmes sont de vraies méchantes pas belles cruelles car nous avons aussi nos tites hormones qui protègent l'avenir de nos cellules (les monstres). Vous aurez des épisodes qui le prouvent et de fil en aiguille, vous vous direz : « Mais ce gars-là, il a raison ! Il en a dans la tête ». Oui, il n'y a pas que la pub qui le dit, mais Koko aussi ! Vous aurez tous un exemple dans votre vie qui viendra étayer la thèse de Bloom
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A tous les fans des Etats-Unis (la meilleure nation du monde), à tous les farouches anti-communistes, à tous les islamophobes qui croient que les musulmans ne sont qu'un ramassis de peuple violent : lisez le Principe de Lucifer !
Ce livre est une somme de partis pris, de raccourcis historiques, voire de faits erronés (non non, les Gaulois n'étaient pas "presque toujours saouls", pour rappel un des dieux romains était le dieu du vin...).
Bloom croit que tous nos travers sont dans nos gènes et hérités directement de Mère Nature (il compare donc avec une grande facilité l'humanité aux poules, aux singes, voire aux bactéries) en oubliant complètement l'aspect culturel, qui nous influence énormément selon la sociologie (Bourdieu, Chollet etc).
L'islamophobie n'est même pas cachée, un chapitre de 13 pages appelé "existe-t-il une culture tueuse ?" déroule tranquillement que l'islam est une religion violente par nature et que les musulmans ont tous pour projet de conquérir le monde (décidemment la propagande américaine et la peur font des ravages). L'auteur concède tant bien que mal que les Américains ont massacré les Indiens d'Amérique, que les Chrétiens ont tué des milliers d'innocents en croisade, mais il conclut quand même en disant "Quelle est donc la différence entre les Occidentaux, les Africains, les Sud-Américains et les Musulmans ? Pour quelle raison déclarais-je que ce sont eux, et non nous, les barbares ?" et tranquillement d'expliquer que seuls ces barbares de non-occidentaux ont fait des génocides et ont tué des opposants politiques pour se maintenir au pouvoir.
Bref, une somme d'inepties déroulées dans un langage tout plein de flagorneries.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
De nos meilleures qualités découle ce qu'il y a de pire en nous.
De notre ardent désir de nous réunir provient notre tendance à nous déchirer.
De notre dévotion envers le bien résulte notre propention à commettre les plus infâmes atrocités.
De notre engagement envers les idéaux naît notre excuse pour haïr.
Depuis le début de l'histoire nous sommes aveuglés par la capacité du Mal à porter un masque d'altruisme. Nous ne voyons pas que nos plus grandes qualités nous mènent souvent aux actions que nous abhorons le plus.
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Il n'y a pas de Mère Nature qui aime sa progéniture et la protège du mal. Le mal est en réalité un outil fondamental de la Nature pour améliorer ses créations.
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Il est inutile que les femmes rejettent la responsabilité de la violence sur les hommes, et il serait futile de la part des hommes de rejeter cette responsabilité sur les femmes. La violence est en chacun de nous. Lorsque Mar-garet Thatcher créa une marine nucléaire, elle n’agissait pas d’une façon clairement masculine, ni clairement fémi-nine. Elle n’obéissait même pas à un ensemble de pulsions propres aux êtres humains. Thatcher, comme Livia à Rome, était en proie à des passions que nous partageons avec les gorilles et les babouins, des passions implantées dans les couches primitives du cerveau trine.
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La théorie de Richard Dawkins est un outil puissant pour résoudre les mystères du cosmos mais elle a ses limites. En réalité, les gènes n’ont jamais été les solitaires que nous décrit Dawkins. Même s’il les qualifie d’« égoïstes », il est d’ailleurs lui-même obligé d’admettre que les gènes ont été contraints à se coaguler en équipes, tout comme le seraient plus tard leurs serviteurs, des termites aux êtres humains.
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Il n'y a pas de société vertueuse ; il n'y a que des différences entre les niveaux de perversion.
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