Brillante étude sur les massacres perpétrés dans les prisons en septembre 1792.
Tant au niveau de la chronologie, des études sur les Autorités (Commune et ses organes, l'Assemblée et le Conseil exécutif), des sans-culottes, du peuple et de la Garde Nationale.
Des analyses juridiques très poussées sur les notions de souveraineté, de terreur et de vengeance, ainsi que des positions des intervenants (discours et presse).
Tout est étudié minutieusement et sérieusement avec des références, de manière impartiale.
Un livre très complet sur cette période.
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Le même Caron, qui affirme que la France vit encore sous le régime de la constitution de 1791, admet que le peuple s'est saisi le 10 août des prérogatives de souveraineté, ce qui légitime une justice populaire exercée directement.
De deux choses l'une : ou bien la constitution est toujours en vigueur ; en ce cas, il faut poursuivre les émeutiers du 10 août comme des insurgés et réintégrer le roi dans toutes ses fonctions et prérogatives constitutionnelles ;
ou bien, l'insurrection était légitime, le peuple est souverain, et dès lors il est difficile d'admettre la survie d'une constitution dont un pan essentiel, le pouvoir exécutif, a été abattu et le principe fondamental, la souveraineté nationale, remplacé par un autre : la souveraineté populaire.