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EAN : 9782841900756
364 pages
Parangon (31/03/2002)
4.08/5   12 notes
Résumé :
Le livre que les puissants ne veulent pas que vous lisiez !

« Si j'étais président, j'arrêterais en quelques jours les attaques terroristes contre les États-Unis. Définitivement.

D'abord, je présenterais mes excuses à toutes les veuves, aux orphelins, aux personnes torturées, à celles tombées dans la misère, aux millions d'autres victimes de l'impérialisme américain.

Ensuite, j'annoncerais aux quatre coins du monde que le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je n'étais déjà pas très fan de la politique étrangère américaine mais je pense l'être encore moins après la lecture de cet ouvrage. L'auteur sait très bien de quoi il parle puisqu'ayant travaillé lui-même au département d'Etat américain et, tout en gardant un recul certain sur ses propos, je lui laisse donc un crédit important. La stratégie du plus fort, du "c'est moi qui ai raison et c'est comme ça, un point c'est tout", les invasions sous couvert d'arguments fallacieux, bref, le "si vous n'êtes pas avec nous, c'est que vous êtes contre nous" est tellement appliqué dans cette diplomatie, je me demande si on peut vraiment l'appeler ainsi, américaine que ça en est déroutant! A lire, franchement, pour conforter une opinion ou tout simplement sa propre culture politique internationale.
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Ce livre a été écrit il y a une vingtaine d'années et beaucoup de choses se sont produites depuis. Mais elles ne font dans l'ensemble que conforter ses analyses de la politique réelle, du rôle des États-Unis et de leurs conséquences.
Elles expliquent beaucoup de choses.
Selon Bossuet, Dieu rit de ceux qui déplorent les conséquences dont ils chérissent les causes.
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Un très bon livre qui dénonce la stratégie politique des états unis du "diviser pour mieux régner "
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Irak, années 90

Les hôpitaux psychiatriques sont pleins de gens convaincus d’entendre des voix leur ordonnant de tuer certaines personnes. Personnes qu’ils n’ont souvent jamais vues auparavant et qui ne leur ont fait aucun mal ni même menacé de le faire.

De la même manière, les soldats américains sont allés au Moyen-Orient pour tuer après avoir entendu une voix qui le leur ordonnait : celle de George Bush.

Plus de quarante jours et quarante nuits de bombardements implacables contre l’une des nations les plus avancées du Moyen-Orient, sa capitale historique et moderne réduite en cendres, des millions de tonnes de bombes larguées sur le peuple irakien, l’attaque aérienne la plus massive jamais conçue jusqu’alors, des armes à l’uranium appauvri qui provoquent des cancers et des mutations génétiques, des usines produisant des armes chimiques et biologiques et des installations pétrolifères détruites, empoisonnant l’atmosphère, des soldats délibérément enterrés vivants, la destruction d’infrastructures avec ses effets délétères sur la santé, des sanctions qui se poursuivent encore au XXIe siècle en aggravant les problèmes de santé publique... Plus d’un million d’enfants sont morts à cause de tous ces facteurs et encore plus d’adultes. Dans un rapport du mois d’août 1999, l’Unicef affirme qu’au centre et au sud de l’Irak le taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans a plus que doublé au cours de la période des sanctions.

Aujourd’hui encore, les États-Unis et le Royaume-Uni continuent à lancer des missiles contre un pays réduit à un tas de cendres. Washington et Londres, dont les avions survolent le pays pratiquement tous les jours, d’autorisent mutuellement à exercer ce pouvoir sur l’Irak. Au cours des huit premiers mois de 1999, les deux pays ont effectué environ 10 000 vols sur l’Irak et ont largué plus de 1000 bombes et missiles sur environ 400 cibles, tuant et blessant plusieurs centaines de personnes. Le général de brigade US William Looney, l’un des commandants de ces opérations, affirme :

« Qu’ils essayent seulement d’allumer leurs radars et nous faisons exploser leurs foutus SAM. Ils savent que leur pays nous appartient.

Leur espace aérien nous appartient... C’est nous qui décidons comment ils doivent parler et vivre. Voilà ce qui est génial pour les Américains aujourd’hui. C’est une bonne chose, d’autant plus qu’il y a plein de pétrole là-bas et que nous en avons besoin. »

On peut affirmer que le châtiment et l’exclusion que les États- Unis ont infligés à l’Irak sont bien plus sévères que ceux qu’ont subis l’Allemagne et le Japon après la Seconde Guerre mondiale.
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Comment peuvent-ils avoir l'arrogance de nous dicter où nous devrions aller ou bien quels pays devraient être nos amis ? Kadhafi est mon ami. Il nous a soutenu lorsque nous étions seuls et quand ceux qui ont tenté d'empêcher ma visite ici aujourd'hui étaient nos ennemis. Ils n'ont aucune morale. Nous ne pouvons accepter qu'un état assume le rôle de gendarmes du monde.
Déclaration de NELSON MANDELA au Washington Post en 1997.
Citée en exergue du livre.
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A travers le monde, chaque jour qui se lève, un homme, une femme ou un enfant va probablement être déplacé, torturé, être tué ou "disparaître", par la main d'un gouvernement ou d'un groupe politique armé. Dans la majorité des cas, les Etats-Unis en partagent une grande responsabilité.

Amnesty International, 1996
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Un monde autrefois divisé en deux camps armés reconnaît maintenant une puissance unique et prééminente, les Etats-Unis d'Amérique. Et il regarde ceci sans appréhension. Car le monde nous fait confiance quant à notre usage du pouvoir, et le monde a raison. Il nous fait confiance pour être honnêtes et mesurés. Il nous fait confiance pour être du côté de la décence. Il se fie à nous pour faire ce qui est juste.

George Bush, 1992
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Jamais jusqu'ici dans l'histoire moderne, un pays n'avait dominé aussi totalement que les Etats-Unis le font aujourd'hui. L'Amérique est maintenant le Schwarznegger de la politique internationale : roulant les muscles, ostentatoire, menaçant. Les Américains, en l'absence de limites posées par qui ou quoi que ce soit, agissent dans leur "McWorld" comme si on leur avait signé un chèque en blanc.

Der Spiegel, 1997
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