Récemment lu dans une ancienne édition, trouvée dans une boîte à livre. Alors bien sûr cette lecture a le parfum de l'enfance. D'une enfance perdue car au-delà du style propre à l'auteure il ne fait aucun doute que certains clichés n'ont plus leur place dans les éditions plus récentes.
Dagobert mascotte d'une prose de jeunesse devenue immorale, qui l'eut cru alors ?
Commenter  J’apprécie         121
Claude et Annie passent leurs vacances dans la ferme des Girard, qui pour les périodes estivales se transforme en centre équestre où des enfants prennent pension. Cette année, François et Mick sont partis de leur côté, camper avec des copains de collège. Claude en est très affectée, d'autant plus qu'elle est sans cesse en compétition avec une fillette garçon manqué, qui comme elle transforme son prénom (*). Les parents de Claude devant prolonger leur absence, les filles restent donc plus longtemps à la ferme où les garçons viennent les rejoindre. Devant laisser la place aux nouveaux arrivant prévus, il est arrangé avec les parents Gauthier et Mme Girard la fermière, qu'ils iront camper dans les environs de la ferme. Cet arrangement enchante les enfants car se trouve justement dans le voisinage, un lieu dénommé "La lande du mystère" !!! Des habitants racontent que certaines nuits, un étrange brouillard envahi la lande et qu'une vieille locomotive liée à un mystère du temps passé peut apparaitre. Quand en plus, le passage insolite d'un avion survole de nuit leur campement, les Cinq comprennent qu'il y a vraiment un mystère à éclaircir.
{"Five go to mystery moor", 1954}
tome 13 - traduction française en 1961
(*) : les prénoms varient de livres en livres, suivant les années d'édition ou réédition)
Commenter  J’apprécie         60
c'est une super histoire , je vous conseil fortement de le lire , c'est une histoire de plein de mystère étonnant , c 'est passionnant comme histoire des vacances pleine d'aventure et bonne lecture !!!
Commenter  J’apprécie         30
Ses compagnons cessent d’avancer. Jusque là, ils ont gardé les yeux fixés à terre pour éviter les obstacles. Étonnés par les paroles de leur cousine, ils lèvent la tête et font volte-face.
-Incroyable, murmure Mick. Le brouillard ! On ne voit même plus les étoiles. Comme il fait sombre !
-Oh ! non ! gémit sa sœur horrifiée. Pas ce terrible brouillard dont nous a parlé le vieux Baudry, cette brume qui envahi la lande.
Les garçons contemplent avec étonnement les vapeurs qui tourbillonnent autour d’eux.
-Ça vient de la mer, commente François. Vous sentez l’odeur du sel ? Ça apparaît brusquement , comme le maréchal ferrant nous l’a dit, et ça devient de plus en plus épais.
Elle regrette la compagnie de ses cousins avec qui, en général, elle passe toutes ses vacances. L'adolescente en veut à François et Mick de faire bande à part cette fois-ci.
- Arrête un peu de faire la tête ! reprend Annie. Tu peux bien comprendre que mes frères préfèrent parfois être avec leurs copains !
- Ah oui ? Et pourquoi ? Ils pensent peut-être que la présence de filles serait encombrante ? Je suis plus résistante et plus courageuse que bien des garçons ! Je n'ai peur de rien et je pourrais suivre François et Mick partout !
Tu vois, tu parles exactement comme Charlie ! réplique sa cousine avec un sourire en coin. Tiens, justement elle est là-bas ! Elle va rendre visite aux poulains.
Son interlocutrice fronce les sourcils. Charlotte et elle se sont détestées dès le premier regard. Pourtant elles ont bien des points communs.
Pendant le repas, Charlie raconte ses exploits. Elle a trois frères et, d’après elle, entreprend en leur compagnie de longues expéditions. A l’en croire, elle les surpasse en agilité et en vigueur. L’été précédent, ils ont parcouru les Pyrénées à vélo.
-Et j’imagine que tu n’étais même pas essoufflée à l’arrivée, ironise Claude.
Son ennemie fait la sourde oreille et continue de décrire ses prouesses : pêches miraculeuses, canotage, ascensions ; il y a là de quoi remplir une vie toute entière.
Le plus exaspérant pour Claude est que son ennemie se distingue dans tous les sports ; en particulier, elle monte très bien à cheval. Annie s'amuse secrètement de cette situation qui lui paraît très comique.
M. Girard, le propriétaire du club d'équitation, agacé par la querelle qui oppose les deux pensionnaires s'emporte de temps en temps et les réprimande sévèrement.
Vous êtes stupides toutes les deux ! déclare-t-il un matin pendant le petit déjeuner. Je n'ai jamais connu de filles aussi immatures que vous !
La cousine de Claude éclate de rire. Des filles ! C'est l'offense la plus cruelle qu'on puisse leur infliger.
Si les garçons étaient ici, ce ne serait pas pareil, réplique l'adolescente. Ils auraient vite fait taire cette insupportable gamine. Je regrette d'être venue.
- Oh ! Claude ! s'écrie la fillette, irritée. Tu n'avais qu'à rester à Kernach avec ton père et ta mère ! C'est toi qui as voulu venir ici avec moi ! Et maintenant tu fais des tas d'histoires !
- Excuse-moi. Je suis odieuse, je le sais... mais François et Mick me manquent. D'habitude, on passe toutes les vacances ensemble et je me sens perdue sans eux.
Ce classique a meublé les bibliothèques de générations d'enfants. Son autrice, l'Anglaise Enid Blyton, a projeté son enfance dans le personnage principal, Claudine, qui veut se faire appeler Claude. Est-elle pour autant une pionnière des réflexions sur le genre ?
#leclubdescinq #cultureprime
_____________
Les autres vidéos de @Culture Prime https://www.youtube.com/watch?v=¤££¤13PLKpTasoeXDrrruXDfYbZhsarxXP9¤££¤&list=PLKpTasoeXDrrruXDfYbZhsarxXP9MYzsZ&ab_channel=FranceCulture
Suivez France Culture sur :
Facebook : https://fr-fr.facebook.com/franceculture
Twitter : https://twitter.com/franceculture
Instagram : https://www.instagram.com/franceculture
+ Lire la suite