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Lu de quatre à six heure ce matin Livre destiné à éveiller le pèlerin Pour qu'il répande comme un refrain La douceur de la vie bienheureuse sur son chemin |
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Lu de quatre à six heure ce matin Livre destiné à éveiller le pèlerin Pour qu'il répande comme un refrain La douceur de la vie bienheureuse sur son chemin |
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Ouvrage emprunté à ma belle-mère (argh, ça y est, je reprends mes vieilles habitudes), j'ai pris le temps de le savourer, de le délecter, comme une gourmandise à laquelle on sait que l'on n'aurait pas droit. A la manière d'Albe, l'héroïne de ce récit, je me suis fais voyeuse, m'invitant dans la vie de ces gens que la vie n'a pas épargné mais qui pourtant, dans l'urgence de vivre, l'ont tout de même fait. Avec des parents plongés tous deux dans le monde de l'art, Albe ne pouvait pas s'imaginer autrement que dans ce dernier et c'est en quelque sorte ce qu'elle a fait en aimant, plus que passionnément un homme beaucoup plus vieux qu'elle et qui n'tait autre que son professeur de littérature. Lui aussi a partagé cette passion et notamment dans cette maison bleue, maison de l'enfance d'Albe, là où elle a passé ses dernières vacances avant que sa mère ne soit arrachée à la vie trop rapidement, dans cette même maison bleue où son père à une pièce dont il interdit strictement l'entrée car c'est là que tout se passe... Des chemins qui se croisent, des instants volés à la vie et au temps, tout est dit ici ! Je n'ai pas envie de trop en dire car l'écriture de Christian Bobin en souffrirait, ce qui serait fort regrettable. Aussi, pour ne pas lui faire offense, je ne dirai qu'une chose pour conclure cette critique : LISEZ-LE ! + Lire la suite |
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" Une pensée de trois mots : à quoi bon, à quoi bon. " Je dirai qu'avec une pensée de trois mots, Bobin vous a tout dit et son écho résonne encore et encore. En si peu. Une respiration, un rayon de soleil ou une douce coulée sur une joue et vous vibrez. C'est un magicien des mots. Il en fait surgir, que dis-je, jaillir ! des pensées, des ressentis ou des vécus avec un sujet un verbe et un point, et vous avez compris le non écrit qui est pourtant si bien dit. Tant de ses phrases devraient être des citations, mais à quoi bon... gardons son livre. Et "donnez-moi de mes nouvelles." Ah celle-ci je ne veux point l'oublier avant de me perdre dans d'autres mots. " Ce qui est vraiment dit, ce n'est jamais avec des mots que c'est dit. Et on l'entend quand même. Très bien. " |
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Avec La femme à venir, Christian Bobin nous livre un texte chaotique comme il en a le secret, servi par le style qu'on lui connaît, fait de phrases très courtes qu'il scande, qu'il assène à la cadence d'une troupe en marche vers une destination qui pour le coup nous est difficile à entrevoir. De la naissance de l'enfant à la naissance de l'amour, l'amour à l'épreuve de la vie. Encore faut-il le reconnaître, le mériter cet amour, celui qui permet d'accéder à "la douceur de la vie bienheureuse." Pour une fois je n'ai pas été charmé par cette prose poétique qui m'a semblé trop martelée par son rythme entêtant. |
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Septembre 1993 - N° 165 LA FEMME A VENIR. - Christian BOBIN - Éditions Gallimard. Il est des livres qui vous laissent une impression bizarre, non pas mauvaise mais assez indéfinissable au point qu'on pourrait résumer le roman en quelques mots : « C'est l'histoire de ... » ou quelque chose comme cela. Un roman c'est toujours une tranche de vie plus ou moins imaginaire, une somme d'histoires racontées plus ou moins juxtaposées... des mots... L'auteur en fait un livre, met son nom dessus. On publie... Ce récit, puisque c'en est un, m'a laissé un sentiment difficile à formuler: Une partie de la vie d'Albe, ses rencontres, ses amours, ses déceptions, ses désillusions et ses jours qui coulent comme un écheveau qui se dévide tout seul, le deuil de son enfance et l'envie de la retenir, avec en filigranes la mort à venir... Mais avant, bien avant, si elle le veut bien, différent des passades, cet amour qu'on attend toute sa vie et qui est rarement au rendez-vous. Cet amour qui doit illuminer l'existence mais qui bien souvent l'empoisonne parce que deux êtres qui sont faits l'un pour l'autre ne parviennent pas à se rencontrer et s'étiolent loin l'un de l'autre. Ils ne vivront jamais ensemble parce que contrairement au dicton le hasard ne fait pas toujours bien les choses. C'est comme cela, on croise des gens, on les aime, on fait avec eux un bout de chemin mais à la fin c'est la solitude qui l'emporte, même si on habille différemment cette réalité. Ce livre rythmé sur un mode mineur a, jusqu'à la fin nourri ma curiosité. + Lire la suite |
![]() | Ladybirdy 10 décembre 2021
À vingt ans, on dort au centre du monde. À trente, on erre dans le cercle. À cinquante, on marche sur la circonférence, évitant de regarder vers l’extérieur comme vers l’intérieur. Plus tard c’est sans importance, privilège des enfants et des vieillards, on est invisible.
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![]() | Piatka 04 février 2015
Bien peu de gens savent aimer, parce que bien peu savent tout perdre.
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![]() | Ambages 13 novembre 2018
Connaissez-vous, messieurs, mesdames, la douleur de l'ennui. Car c'est une douleur, la plus minutieuse. Elle se glisse au fond de l'âme, elle se niche entre les dents. On mange sans goût, on vit sans voir. Je m'appelle Albe, je ne crois en rien. On me parle. Les mots sont des grains de sable. L'ensemble fait un désert. J'ai perdu une chose mais j'ignore quoi. Il est même douteux que je l'aie jamais possédée. Pourtant, c'est sûr, je l'ai perdue. Expliquez-moi qui je suis. Donnez-moi de mes nouvelles.
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![]() | fanfanouche24 22 juin 2013
Elle lit. drôle de métier. Une petite maison d'édition lui confie chaque mois plusieurs manuscrits dont elle doit rendre compte. C'est fou ce que les gens écrivent. Des romans, des Mémoires. Des plaintes, des secrets. Il y a la vie officielle-celle des familles, celle du travail et du loisir. Dans cette vie, beaucoup de bruits, beaucoup de gestes. Dans cette vie, personne. Par chance, il y a la mélancolie qui dit la vérité. Et ceux qui l'écoutent, ils écrivent, ils racontent, ils prennent des notes. Ils recueillent en silence les déchets de chaque jour. Voilà le travail de la mère: lire les manuscrits. Entendre ceux qui se taisent. (p.17)
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![]() | patatarte2001 30 décembre 2017
C'est une chose fragile que la lumière du jour. On y grandit. On y marche. On y attend quelque chose, on ne sait trop quoi. Oui, mais voilà : où trouver la force d'attendre, quand le visage aimé est recouvert de terre ? Toute lumière nous venait de ce visage. Maintenant on n'y voit plus.
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Ce que disait l'homme qui n'aimait pas...