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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À travers ce très court texte, Christian Bobin rend hommage à Ghislaine, la femme qu'il a aimée, décédée à l'âge de quarante-quatre ans. La perte qu'évoque l'auteur est de celles qu'on s'interdit de pleurer, car pleurer reviendrait à prendre conscience de la rupture irrévocable d'un lien qu'on voulait éternel, et il est des souffrances qu'un coeur d'Homme ne peut soutenir... L'écriture est tendre, mais au regard des critiques que j'ai lues, je m'attendais à un roman plus empreint de poésie. Je regrette également de n'avoir pas mieux connu cette jeune femme, car ce qu'en dit l'auteur, à savoir qu'elle était aimante, libre et rayonnante, ne m'a pas permis de me la figurer, si bien qu'à regret, je suis restée un peu à distance de ce récit.
Je suppose ceci dit que là était le choix de Christian Bobin, qui a opté pour une approche plus philosophique de cette "chose" qu'est la mort, et qui par instants, est la cause de souffrances tellement indicibles. l'auteur aborde différents thèmes tels que la vie, la mort, l'éternité, la place que tient une mère auprès de son enfant, et celle que tient également un père, sur ce dernier point je n'adhère pas, mais tout point de vue a le mérite d'exister. J'ajouterai que l'analyse qu'il a faite de la jalousie me parait très juste, il expose avec une telle clarté le pathétique de ce sentiment, que je m'en trouverais guérie comme par enchantement si je l'étais de manière déraisonnable.
Monsieur Bobin est un auteur que je relirai, et même si je n'ai pas réussi à prendre la mesure du chagrin dont cet ouvrage est l'objet, et ce pour des raisons déjà évoquées, cet auteur, qui s'interdit de verser des larmes, est de ces Hommes qui, à l'instar de Henri Calet, pourrait confesser, "Ne me secouez pas, mon corps est plein de larmes"...
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J'ai eu envie de terminer 2023 en lisant des mots d'amour.

Comme personne ne m'a envoyé de lettre enflammée dernièrement, j'ai extrait de mes piles de bouquins à lire ce petit livre de Christian Bobin, dont j'entends dire le plus grand bien depuis longtemps (de l'auteur en général et de ce texte en particulier).

Et donc, la « plus que vive », c'est Ghislaine, grand amour de l'auteur, foudroyée à 44 ans par une rupture d'anévrisme. Une femme dont on comprend qu'elle était lumineuse, aimante, rieuse, terriblement libre et vivante, un peu femme-enfant.

Parce qu'il refuse son absence et le manque insondable, Christian Bobin parle d'elle au présent, il s'adresse à elle comme si elle était encore là. Et pour lui, elle l'est certainement, encore et toujours.

Des mots d'amour, donc. Il n'y a pas lieu de douter de leur sincérité ni de leur éternité. Mais ils m'ont à peine touchée.

Trouvez-moi insensible si vous voulez, pensez que je ne connais ou ne comprends rien à l'amour si ça vous chante, mais j'ai beau essayer, ces mots je les trouve doux et jolis, poétiques ou philosophiques, apaisés et apaisants, mais trop lisses et trop sages. Et dans mon esprit, je n'arrive pas à concilier sagesse et amour fou (celui que l'auteur dit éprouver pour Ghislaine), ce serait comme marier l'eau et le feu : le feu s'éteint dans un nuage de vapeur, il ne reste que de l'eau tiède.

Et donc cet amour de l'auteur pour Ghislaine, je ne l'ai pas ressenti, je ne me suis pas sentie concernée, même plutôt exclue de cette histoire, et ces mots ne m'ont pas donné envie d'être aimée de cette façon.

Je n'ai pas envie de me justifier et d'argumenter davantage, déçue par cette lecture dont j'attendais sans doute trop (comme souvent).

Mais cela ne m'empêche pas de vous envoyer mes meilleurs voeux pour l'année 2024, que je vous souhaite remplie de chaleur humaine, de petites et grandes joies et de belles découvertes, littéraires et autres.
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Cet ouvrage est en fait un éloge funèbre... Je crois que j'aurai toujours un peu de mal à lire Christian Bobin... Des réflexions et des phrases qui me touchent, mais assemblées par trop de liant, un ciment trop fluide... Cela coule, dégouline, et cette prolixité étrangement mène à la vacuité.
Pas totalement convaincue donc, une lecture qui ne correspond sans doute pas à mon tempérament.
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C'est beau, c'est bien écrit, c'est un très bel hommage, mais - je ne sais pas exactement pourquoi - ce livre n'a pas réussi à m'atteindre.
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L'auteur a perdu sa femme. 44 ans, rupture d'anévrisme. Et comme il l'aime au passé, au présent, au futur, qu'elle est partout, tout le temps, il lui écrit un livre …

… et c'est beau. Comme embrasser, regarder, sentir l'être aimé. Se rappeler de chaque petit détail qui en fait l'unique, décortiquer l'ombre de ses qualités, les notes des chansons écoutées, les pages du livre préféré (Les Hauts de Hurlevent pour elle aussi …)

Lisez ce livre, il est court, il est poétique. Il vous tuera de jalousie de ne pas être l'objet de tant d'adoration, il vous fendra le coeur de savoir ce couple inéluctablement séparé. 

Il vous mettra peut-être aussi mal à l'aise par moments, comme à moi. Car la douleur, l'amour, les “mots de passe” d'un couple, c'est intime et secret et les exposer place tout de même le lecteur en voyeur. 

Mais lisez-le malgré tout. Surtout si vous êtes triste. L'amour, même celui des autres, ça réconforte toujours.
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Ben voilà, je continue juste ma petite cure de bien être, même si ce livre-ci n'a absolument rien de léger. Il est une porte ouverte, une réflexion, un soupir, un chagrin, un constat. Il est la vie que sait si bien décrire Christian Bobin. Décidément, j'aime...
Si vous décidez, vous aussi, de lire Christian Bobin (ce dont je vous encourage du fond du coeur), je vous conseille de démarrer avec un autre roman que celui-ci, mais venez-y un jour...
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La lumière de Christian Bobin ...
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La plus que vive est un livre délicat et lumineux sur le deuil d'une femme aimée - jamais possédée. Christian Bobin perce la tombe de Ghislaine et y laisse pénétrer des rayons de vie et de rire.
C'est joli.
Mais ça manque de mordant et d'ambivalence. Ghislaine est trop parfaite, l'auteur trop extactique, cet amour trop divin.
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Un hommage doux et triste.
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