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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce matin, j'ai laissé "réparer les vivants" sur ma table de chevet. Je venais juste de le terminer. J'avais le coeur serré, comme un vide à combler.
Un petit livre était là, dans ma chambre. Il m' attend depuis longtemps, patiemment, coincé entre les autres. Fluet, discret, humble...
Aujourd'hui, il m'a tendu les bras. Il savait que c'était le bon moment.
Je l'ai lu tranquillement, savouré chaque passage.
"La plus que vive" est une réponse à ce vide que la mort creuse souvent.
Un hymne à l'amour, à la vie, au rire.
Lorsque Christian Bobin a perdu sa compagne Ghislaine, il a d'abord pensé qu'il n'écrirait plus, comme un enfant qui boude et qui en veut au monde entier parce qu'on lui a enlevé ce qu'il aime.
Puis, il a écrit ce livre parce que c'est dans l'ordre des choses.
Parce que l'écriture, c'est un baume, une nécessité, une délivrance.
Les mots étaient là...vivants et magnifiques !
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Un livre qui se dévore, et qui nous dévore...
Un coeur se met à nu pour nous parler de la splendeur de l'amour, un amour passé, et toujours présent, Vivant, malgré la mort. Une mort qui n'est pas séparation mais absolu. L'absolue pureté de l'amour nous est ici relatée avec des mots qui, par-delà la description, nous empoignent profondément.
La plus que vive est véritablement un livre bouleversant qui insiste sur la nécessité du rire.
Ici, le manque rejoint la joie insufflée de et par l'être aimée toujours là... Alors, l'amour nous est dévoilé... Nous touchons ici à ce qu'est la noblesse de l'amour......
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Christian Bobin s'adresse à sa femme, au présent. Au gré des pages l'imparfait la lui vole. Il se reprend vite, dès qu'il s'en rend compte.
Il refuse le présent sans elle. Il refuse d'être avec elle à l'imparfait.
Sa femme est morte.
La plus que vive est un ouvrage qui nous apprend la "brume sur la terre vidée de son rire". Il nous apprend l'amour avec des mots de tous les jours.
Le bonheur c'est toujours à l'imparfait.
Ce n'est pas apitoyant.
C'est bouleversant.
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Christian Bobin s'adresse à Ghislaine, la femme qu'il a aimée, la femme qu'il aime au delà de sa mort soudaine et prématurée.

Tout le monde peut parler à une personne disparue, tout le monde peut nous parler d'elle ; moins nombreux sont ceux qui pourront écrire à cette personne.
Encore moins nombreux sont ceux que nous souhaiterions lire, que nous supporterions de lire.

Christian Bobin a ce talent. Ces mots sont simples, à priori quelconques…et pourtant ils travaillent en nous.
Même si jamais nous ne pourront connaître Ghislaine – et le propos de l'auteur n'est d'ailleurs pas là – nous sommes témoins du dialogue des âmes de ces deux là.
A travers les éclairs de sentiment, de lucidité, que l'auteur provoque en nous, nous entrevoyons comment nous grandissons au contact des autres, comment, au-delà de la mort, ceux que nous avons aimés et, pourquoi pas haïs, vivent en nous, comment nous vivons chargés de leurs traces indélébiles, immortelles.

Je peux concevoir que Christian Bobin puisse dérouter certains lecteurs, mais son écriture est d'une humanité vibrante. Même lorsqu'il nous parle de la mort il nous parle de la vie.
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« Et c'est la neige qui revient et cette fois-ci elle reste, elle simplifie la vue en recouvrant les petites différences du paysage, et c'est ta mort qui s'attarde et recouvre les petites singularités de ton séjour sur terre, cette préférence accordée par toi à de menus objets… »

Sa femme est morte et ce n'est pas en regardant sa tombe qu'il continuera à la rendre vivante, mais plutôt en lui tournant le dos, en se mettant face à la vie. Faire entrer à nouveau la joie frivole dans le coeur, chasser la tristesse qui l'encombre, tenter d'apercevoir la rose rouge qui pointera le bout de son nez quand l'hiver sera passé.

Un roman qui raconte l'amour léger, vivant, fou, qu'on ne peut mettre en cage. Un amour intelligent. Une vie vouée à la gaité, à la liberté, et à l'envie toujours pressante de se lancer en avant, en traversant les déchirures, en en faisant de l'espoir.

La mort est rendue plus douce si on la voit comme une ondulation de la vie. Comme si elle avait revêtu une nouvelle robe. Elle nous parle un autre langage, à travers les objets et les souvenirs. À nous de l'entendre, une fois la déchirure rendue moins douloureuse, une fois le manque de l'autre apprivoisé.

« vivez encore, toujours, vivez de plus en plus, surtout ne vous faites pas de mal et ne perdez pas le rire. »

Des mots d'amour, de liberté, d'intelligence et de gaité, tout en légèreté et en simplicité. De l'amour, du manque, naît l'espoir, l'envie de le faire revivre.
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Ce petit livre est une déclaration d'amour inconditionnel, poétique et sublime de Christian Bobin à Ghislaine, qui meurt brutalement à quarante quatre ans.
Ce petit livre est d'une telle beauté que je ne sais pas trop quoi dire d'autre, j'ai envie de le citer de bout en bout, chaque mot chaque pensée m'a émue, tant de beauté et d'amour c'est tellement rare.
C'est un recueil de pensées profondes, notées telles qu'elles sans souci chronologiques, juste des mots sur des sentiments et des souvenirs de moments, de rires, de beauté partagés, c'est tellement intime qu'on pourrait presque dire que c'est impudique, mais la poésie des pensées sauve tout.
On n'en ressort pas indifférente, on en ressort différente.
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Lu d'une traite La plus que vive, cet hymne à l'Amour, d'une fulgurance rare, que Christian Bobin adresse à titre posthume à sa compagne, disparue prématurément à l'âge de 44 ans suite à une rupture d'anévrisme.

Il y a quelque chose qui touche au sacré et à l'essentiel dans les livres de Bobin. C'est une écriture incomparable, qui révèle une vraie compréhension des choses de la vie et une grande intelligence de coeur. La perfection à l'état pur pour autant qu'elle fasse partie de ce monde...
Lien : http://rozven.hautetfort.com
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Lire Christian Bobin, c'est retrouver un souffle. Une envie nouvelle.

L'envie de regarder les choses alentour en y ôtant les habitudes. Puisque la moindre petite particule ne serait elle pas merveilleuse et empreinte de magie?

Lire Christian Bobin, c'est effleurer les mots avec douceur, avec sensualité.

Dans cet petit ouvrages de quelques pages, l'auteur compose une si belle musique que les mots se font symphonie du coeur, ode à la vie, à l'envie de mondes intérieurs plus denses, plus riches.

Lire Christian Bobin, c'est s'envoler un instant. Une éternité.

Lire Christian Bobin, c'est en tout cas s'élever vers autre chose que sa petite vie. Pour revenir de cette lecture plus vivant qu'on ne l'a jamais été.

Christian Bobin est un diseur de belles aventures. Un alchimiste qui transforme en or les dictionnaires et fait virevolter en milliers d'échos vibrants des choses belles, tout justes un peu enfouies à l'intérieur de nous.

Lire Christian Bobin, peut-être serait ce un moyen de changer.

N'est-il pas là le beau , le véritable artiste? Celui qui laisse à penser que quelque chose peut changer. Celui qui nous montre du doigt ces choses si habituelles qu'on ne les voyait pas et qui nous donne le gout d'avancer.

J'avais envie ce soir de changer d'air. Je me suis envolé.

Merci à cet écrivain de talent. Les sommets atteints par sa plume m'ont offert une bien belle bouffée d'oxygène.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Chaque phrase de ce livre pourrait être une citation.
Chaque phrase, chaque mot est une douceur, une lumière.
Bobin nous partage un amour si pur, si fort, que j'aimerais être cette femme, vivante, morte, qu'importe, pour que mon âme s'en imprègne pour l'éternité, et plus encore.
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Les citations de Christian Bobin ont été le déclencheur pour me pousser à découvrir ces livres et mon choix s'est porté sur « La plus que vive » pour son plat verso très poétique qui relate un amour perdu dans la noirceur de la mort.
C'est un court texte d'une finesse irréprochable tant la plume de l'auteur est sensible et douce. Une caresse de mots pour exprimer son ressenti envers une femme qu'il a aimé jadis d'un amour pur et que la maladie a emporté subitement le 12 août 1995 une date fatale.
C'est à coeur ouvert que Christian Bobin en parle avec beaucoup d'humilité et de tendresse. Il idéalise cette femme et l'honore dans cet ouvrage en laissant son coeur guider sa plume sans aucune once de reproche ou critique, mais plutôt de louanges pour l'éternité.
Une question s'impose : Est-ce qu'un amour d'une telle ampleur existe ? je ne sais que dire… Ce livre est magique ! Je reste sans voix par tant de ferveur et compte sûrement lire d'autres oeuvres de Christian Bobin.

Lien : http://chroniqueuse6.canalbl..
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