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Critique de Zephirine


Les livres de Christian Bobin ont ce pouvoir de nous donner envie de les lire, les feuilleter à nouveau, sans se lasser. Sa poésie est intemporelle, elle nous apaise et ouvre notre regard au monde, qu'il soit intérieur ou extérieur.

Dans « un bruit de balançoire » c'est par le truchement de lettres fictives que l'auteur nous parle de la vie, de l'intime et du plaisir d'écrire. Tout est parti de Ryõkan, et les lettres font écho aux courts poèmes de ce moine poète japonais du 18e siècle.
Ces courtes missives s'adressent tout aussi bien à des proches comme sa mère, ou bien à des inconnus ou un forestier croisé sur le chemin d'une forêt. Il s'adresse aussi au nuage pour évoquer la beauté :
« Aucun chef-d'oeuvre ne m'a donné autant de paix -à part toi, petit nuage, à part toi »

Ainsi Christian Bobin nous parle de ces choses qu'on ne peut voir qu'avec le coeur, ces petits riens invisibles qui nous font frémir : un nuage qui devient un chef-d'oeuvre, la fraicheur blanche de la neige, l'odeur des arbres coupés, un scarabée qui boite, des moucherons dans la lumière comme des notes de Bach.
L'auteur célèbre la vie et le bonheur d'exister mais la mort est aussi très présente dans chacun des textes, et se mêle à la vie. Mais le poème, lui, restera toujours. « La vie écrit au crayon. La mort passe la gomme. le poème se souvient »

La sobriété du texte voisine avec la virtuosité de l'écriture et c'est beau, d'une beauté qui déclenche l'émotion.

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