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EAN : 9782266320245
408 pages
Pocket (13/10/2022)
4.02/5   73 notes
Résumé :
Fontainebleau, 2010. Malgré ses nombreuses caméras de surveillance, la ville ne parvient pas à assurer la sécurité de tous ses habitants. Thomas Bourriol a été kidnappé en pleine rue, attaché sur l'établi d'une forge isolée dans la forêt et sauvagement torturé. Il ignore pourquoi, ne connaît pas son agresseur mais sort aveugle de cette terrible épreuve. Une certitude l'habite : il retrouvera son tortionnaire et se vengera, coûte que coûte. L'enquête suit son cours, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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C'est l'avis de Gérard Collard qui m'a fait acheter ce livre : ce type se trompe rarement dans ses coups de foudre.

Et moi, lorsque dès la page deux, je me dis que « j'en tiens un bon », de thriller, j'en suis sûre. Style, accroche, génial. . Il y a tellement de bouquins, et parfois des bons, d'après d'autres blogueurs, que j'ai abandonnés dès la page deux. Enfin peut être la page cinq. Si l'auteur ne m'embarque pas dès le début, c'est direct à la revente. Parce que le remettre dans ma PAL, je sais que ça ne sert à rien, le souvenir de l'ennui lui reste associé, donc basta.

4e de couverture :

« Enlevé, torturé, aveuglé. Il ne pense qu'à se venger.
Ce n'est qu'en sentant le plomb fondu couler dans ses orbites que Thomas Bourriol a compris qu'il ne verrait plus. Que s'il survit, désormais, ce sera pour crier vengeance. Une vengeance aveugle… Que s'est-il passé, cette nuit-là, au fin fond de la forêt de Fontainebleau ? À en juger par les policiers mis sur l'affaire, un lieutenant gaffeur et une stagiaire sans expérience, personne ne s'en soucie vraiment. Un » monstre « , pourtant, rôde dans la ville. Et il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir… »

Bon, la 4e de couverture et le sous-titre sur la couverture mentent tous les deux. Ce type ne pense pas à se venger. du tout. J'ai vu le sous-titre lorsque j'étais page 319. Sur 405. C'est idiot, ce choix de balader le futur lecteur. Alors que ce roman est excellemment bien construit, bien écrit et plein d'humour. Noir, souvent.

Je vais rétablir l'histoire : le personnage central de l'histoire, l'homme qui se retrouve lié sur une table d'atelier, la tête dans un étau, prête à exploser, est un inconnu pour le lecteur. Et pour tout le monde. Lorsqu'il s'aperçoit qu'un type qu'il ne connait absolument pas, est en train de ramener du métal fondu dans une espèce de louche, il se met à hurler. Essaie de se débattre. Sans aucun effet, il est entravé. le métal est versè dans ses yeux. le bourreau se moque de lui et part, on entend la voiture. On ressent la souffrance du blessé, et il finit par arriver à se dégager on ne sait comment, mais tombe dans le coma.

Le lieutenant de Police de Fontainebleau qui est d'astreinte cette nuit-là est averti qu'un cadavre est dans la Forge au bord de la Foret. En arrivant l'officier Toulouze se trompe, s'embourbe, finit la route à pied. On l'informe que ce n'est pas un cadavre, l'homme est encore vivant, parti en ambulance. En déroulant la Rubalise, Toulouze s'accroche, fait tomber un maximum de choses dans l'atelier de la forge, titube, se prend le pied, s'effondre…. alors les gars de l'identité judiciaire savent qu'ils auront du mal à retrouver des indices, des empreintes… son cas est connu, ce lieutenant est un bras-cassé, et buté avec ça. Et son chef, qui est sur place, l'informe qu'une stagiaire arrive et que c'est lui qui la formera, c'est comme ça.

À l'hôpital, l'inconnu est opéré, les os de son crâne sont cassés, sa mâchoire aussi, le plomb on ne peut pas le retirer : c'est ça qui retient le reste de sa boite crânienne. On le place dans le coma. On verra s'il survit.

La stagiaire, Rachel et le pauvre lieutenant Toulouze, le policier le plus gaffeur mais le plus respectueux de la loi à Fontainebleau sont obligés de faire équipe, tout différents qu'ils soient, et mènent l'enquête, secrètement et hors de la Loi, car le maire aimerait classer l'affaire. L'identité du blessé est trouvée car un collègue et ami vient de signaler sa disparition. Conrad, géant obèse et tatoué, travaille avec le blessé, Thomas, à la surveillance des nouvelles caméras de la ville récemment installées par le maire. On suit les réflexions du blessé, Thomas, qui essaie de se réveiller, bouger, et qui se rend compte qu'il est devenu aveugle. Une femme nommée Marilou s'installe bientôt à ses côtés pour lui faire la lecture, puis peu à peu lui apprendre à prendre en main sa future vie de non-voyant. L'autre présence bienfaitrice aussi, c'est Conrad, avec son humour à deux balles et sa gentillesse.

L'enquête est difficile, avec rebondissements, mais l'équipe que font Toulouze et Rachel est jubilatoire, de par le style de l'auteur, et de l'autre côté Thomas et ses aides Conrad et Marilou forment un trio intéressant. le suspense est parfait. Un thriller à ne pas manquer !

Ma note : 5 sur 5
Lien : https://melieetleslivres.fr/..
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Première lecture de l'année 2023 et une belle découverte !
Sorti pendant le premier confinement, ce livre est peut-être passé un peu inaperçu et n'a pas rencontré le succès qu'il méritait, à mon humble avis 😊
Alors foncez pour réparer cette injustice !
Si vous survivez aux tortures évoquées dans les premières pages, alors vous êtes de la même trempe que la victime !
« Avoir du plomb dans la tête » n'est pas ici une métaphore mais bien le sens propre… C'est le supplice qu'un malade mental a fait subir à Thomas… qui va survivre contre toute attente !
Appelé par le propriétaire des lieux de cette abomination, le Lieutenant Toulouze arrive… après le départ du blessé !
Il faut dire que le Lieutenant Toulouze est « Gaston Lagaffe » personnifié, littéralement au sens propre !
C'est le champion du monde pour « saloper » une scène de crime et anéantir tout espoir d'y découvrir le moindre indice
Par ailleurs, flic intègre jusqu'à l'obsession, organisé au point d'en devenir maniaque, respectueux des procédures et de ses supérieurs, il est mal vu par ses pairs.
Rachel est quasiment son contraire : jeune stagiaire arrivée par « piston », elle fait de la recherche du coupable sa priorité bousculant l'autorité, les règles et sa hiérarchie
Ce duo atypique et improbable est missionné sur cette affaire… dont la hiérarchie pense qu'elle sera impossible à résoudre.. et ça les arrange peut-être au final…
Un excellent polar bien écrit et original dont je n'avais pas complètement deviné la fin !
Une superbe découverte et un auteur à suivre « les yeux fermés » si je puis me permettre 😉
Petit plus non négligeable : en tant que professionnelle de santé au fait de ce type de déficit, je dois dire que le Syndrome de Gilles de la Tourette est plutôt très bien évoqué ! Cette pathologie neuropsychologique engendre des tics de langage et souvent une irrépressible propension à émettre des grossièretés en boucle… et les patients le décrivent comme une sorte de « bug » totalement incontrôlable.
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Chronique d'une Flingueuse, le Billet de Chantal pour Collectif Polar
Voilà une belle surprise ! Je ne connaissais pas du tout cet auteur, le hasard me l'a fait découvrir.
Le premier chapitre happe immédiatement le lecteur, avec cette première scène terrible et dérangeante, racontée qui plus est à la première personne : le narrateur, dont on apprendra le nom plus tard, est attaché sur un établi, tout le corps fermement immobilisé, et il va recevoir une coulée de plomb dans les yeux …. C'est une scène brutale, que l'on n'a pas envie de visualiser, et pourtant, on lit, et l'on ne peut plus que continuer ! Cet homme va s'en sortir, malgré cet acte barbare, et il n'aura de cesse de comprendre et trouver qui lui fait subir cela.
Originalité, donc, de la narration, puisque le héros est devenu aveugle et ne peut rien faire, dans un premier temps, seul. Autre particularité du récit, plusieurs points de vue sont proposés, selon les personnages qui gravitent autour du héros, des policiers, des élus, le meilleur ami du héros, une auxiliaire de vie, voire un chien guide d'aveugle.
Les policiers sont un duo, lui aussi atypique, composé d'un commissaire un peu âgé et réputé pour son manque de chance dans la résolution des affaires, et surtout sa maladresse en beaucoup de choses. Il est assisté d'une jeune stagiaire de police, bien plus maligne que son tuteur ne le pense, au langage direct et sans trop de filtre !
Du suspens, des affaires louches au sein de la mairie, un ami obèse mais débrouillard, une femme peut-être un peu trop maternante, voilà une enquête au ton alerte et à l'écriture fluide et précise qui se déroule dans un Fontainebleau devenu soudainement inquiétant … Que demander d'autre ?!
On passe un excellent moment de lecture.
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Ce roman commence de façon atroce par la description de tortures endurées par un homme, Thomas Bourriol. En effet, il a été enlevé, on lui a mis la tête dans un étau et coulé du plomb dans les yeux. Lorsqu'il sort de l'hôpital, aveugle et atteint de la maladie de Tourette, il trouve une auxiliaire de vie très dévouée et son collègue vigile pour l'aider. Il veut comprendre et se venger mais la police de Fontainebleau ne prend pas ce cas très au sérieux. On affecte sur cette enquête le moins bon policier du commissariat, le lieutenant Toulouze, gros gaffeur et une jeune stagiaire de 25 ans. Pourtant le binôme va se démener pour élucider l'enquête. Pas souvent qu'une enquête se passe à Fontainebleau. Histoire originale et divers points de vue selon les personnages qui racontent, pas mal d'humour aussi. J'ai bien aimé ce roman.
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Il est parfois bizarre de voir que le style d'écriture et même le scenario d'un auteur ne vous plaît pas plus que ça, mais vous incite quand même à continuer la lecture. Pour quelle raison ? Peut-être pour la simple curiosité que présente justement la spécifité de l'intrigue. Ce roman d'Olivier Bocquet en est l'exemple-type. Spécialiste de la B.D., il transpose un peu de ses habitudes orginelles et professionnelles dans ce thriller, au départ hâché, sans véritable transition dans le déroulement des chapitres, mais qui allie personnages atypiques, agressions bizarres et enquêtes baclées parce que décousues au coeur d'une ville moyenne (Fontainebleau), en pré, pleine, puis post période électorale.
Et puis, une fois les premières surprises passées, les auteurs des chapitres à la première personne découverts, le puzzle se met en place. Concrètement, chaque personnage impliqué dans l'affaire principale (Thomas Bourriol la victime, enlevé tout d'abord puis torturé de manière atroce, une coulée de plomb en fusion dans chaque oeil le rendant aveugle), devient témoin, accompagnateur, enquêteur ou simplement suspect. Chacun amène sa caution dans un labyrinthe, parfois, de contradictions ou de réflexions astucieuses, certains d'ailleurs avec ironie, sarcasme ou même humour. Ce qui rend tout ce panel très intéressant. Pas de doute l'auteur a beaucoup réfléchi à son canevas, au point que les fausses pistes sont nombreuses pour aboutir à un final que l'on aurait difficilement pu imaginer malgré des suspicions légitimes. Certes, cette concentration de meurtres et d'accidents bizarres en très peu d'années dans la même cité paraîtra assez invraisemblable, du moins tendrait à démontrer l'incompétence de la police criminelle locale, mais cela ne gènera pas le lecteur tant on prend plaisir à suivre un tempo allegro animé par la narration des acteurs différents. Dès lors, je ne regrette pas d'avoir découvert (et persisté à lire) cet Olivier Bocquet qui a probablement autant (sinon plus) d'avenir dans le roman que dans la B.D.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je n'ai aucun ami ... pas d'amant non plus et ça ne me manque pas. Les quelques personnes avec qui j ai eu des rapprochements sont passées comme des comètes. Sitôt arrivées, sitôt reparties.

Je finis toujours par les trouver encombrantes. Elles posent des questions, elles s'inquiètent, elles forcent l'intimité en déroulant toute leur vie sous mes yeux, en espérant sans doute que je me confie à mon tour. Mais qu'y aurait-il à raconter ? Une vie solitaire et sans éclat ... Faudrait-il que j'invente des alibis pour justifier de ceci ou de cela ? Que je mente pour rendre mon existence plus présentable, plus conforme ? ...

"Tu n'es vraiment pas comme tout le monde" me répétait sans cesse Sophia... Elle est morte d'un cancer foudroyant. Une pierre tombale parmi tant d'autres.

Une chose est sûre : je finirai comme elle. Comme tout le monde.
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Je les trouve tous les deux assez attendrissants de se cacher comme ça, mais d'après A ..., pour être élu il faut être hétéro ... Je n'en suis pas certaine : on est au XXI siècle quand même !

Pourtant ... j'ai encore le souvenir d'une conversation entre mes parents et leurs amis un soir de réveillon, durant laquelle une dinde autre que celle qui était dans nos assiettes a dit quelque chose comme « Oh non, surtout pas Delanoë à la mairie de Paris ! Il nous faut un vrai homme à la tête de la ville !», et tout le monde avait l'air d'accord.

Sur le moment, c'est surtout le « nous » qui m'avait étonnée : comme si Paris était Fontainebleau. Ce n'est que plus tard, en apprenant que Delanoë était homo, que i'ai compris que j'avais manqué l'essentiel...
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Sortie de secours

Je suis presque certain qu’il fait nuit. Je l’entends. Ces bestioles qui font crouic-crouic dehors, des grillons, des criquets, je ne sais pas. Et les oiseaux qui se sont tus. Ils doivent dormir. Un oiseau, ça dort en silence. Ça ne ronfle pas. Faut faire gaffe aux prédateurs.
Quand on a tellement mal qu’on croit basculer dans la folie, on n’entend plus rien. La douleur brute est un cri assourdissant. J’ignore si j’ai hurlé. Est-ce que j’ai dit quelque chose ? supplié ? imploré ? insulté ? J’ai cru le faire.
Mais ça va mieux maintenant. Je ne suis plus dans l’insupportable, juste dans son écho. Ça va et vient par vagues, douleur, panique, abrutissement… Depuis quelques heures, par intermittence, je peux prêter attention à ce qui se passe autour de moi.
Mon bourreau est resté longtemps à mes côtés, sans un mot. Assis sur une chaise qui grinçait, il fumait des cigarettes qui dégageaient une odeur douceâtre de tabac jaune. Je crois qu’il a pris des photos.
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Toulouze a autant d'humour qu'une sardine, ça a quelque chose de fascinant et de déconcertant à la fois. Parrot ne peut pas s'empêcher de le provoquer sur ce terrain là. S'il a renoncé depuis longtemps à le faire rire, il espère encore apercevoir l'ébauche d'un sourire. Il se contenterait même d'un subtil plissement au coin de l'oeil, quelque chose qui montrerait que le lieutenant est capable de trouver quelque chose... non, pas de drôle, il ne faut pas exagérer, mais d'amusant .
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Je n'ai pas rencontré que des lumières dans la police, mais le lieutenant William Toulouze bat tous les records d'obscurité. Il n'y a pas la moindre loupiote allumée dans la mousse amorphe qui lui sert de cerveau. Dans le dictionnaire, à "extinction des feux", il devrait y avoir sa photo.
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