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EAN : 9782081354425
255 pages
Flammarion (25/03/2015)
3.26/5   43 notes
Résumé :

Un soir d'été, Adrien, quatre ans et demi, pose à sa mère cette question troublante : "Maman, tu crois qu'un jour j'aurai cinq ans ?" Quelque temps après, alors qu'elle est partie en voyage, un drame survient dans la maison de famille...

Adrien n'aura jamais cinq ans. Des années plus tard, à l'issue d'une véritable enquête, elle parviendra à vaincre le non-dit familial et à reconstituer les événements de cet après-midi tragique.

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Critiques, Analyses et Avis (22) Voir plus Ajouter une critique
3,26

sur 43 notes
Un tout grand merci à l'équipe de Masse critique privilégiée et aux éditions Flammarion pour ce cadeau. Je trouve qu'il est difficile d'écrire une critique sur ce livre, je suis restée perplexe, un peu "dérangée" aussi à la lecture de cette histoire vraie et tragique arrivée à Bérangère de Bodinat.
Perdre un enfant est la chose la plus horrible qui puisse arriver à des parents et Bérangère a perdu son fils de 4 ans et demi alors qu'elle était en vacances en Grèce et que son fils et sa fille se trouvaient avec la famille dans la propriété familiale. La stupéfaction, la douleur et le déni accompagnent Bérangère, elle ne peut pas croire que ce soit vrai. Elle commence alors une longue quête pour se reconstruire, fait appel à des voyantes, des médiums, observe "des signes" qui lui arrivent d'une "autre dimension" et qui dit-elle, viennent de son petit garçon.
Ainsi, Bérangère raconte qu'un jour les aiguilles de l'horloge de la maison se sont mises à tourner à l'envers. Que quand elle retrouve dans la fameuse boîte en carton rouge la montre d'Adrien, il y a gravé sur le verre "viva la muerte". Qui a bien pu écrire cela sur le verre de la montre d'Adrien? Tout cela me perturbe, je pense sincèrement que Bérangère de Bodinat avait besoin de tout cela pour se reconstruire, pour déculpabiliser, pour survivre,
ce livre est intéressant parce qu'il nous plonge dans le monde de quelqu'un qui croit au surnaturel, à une autre vie après la mort. Elle fait référence à d'autres livres traitant de ce sujet dans son livre. Que l'on y croit ou pas malgré les quelques 20 ans qui sont passés depuis la mort de son fils, je souhaite à Bérangère de Bodinat le courage qu'il faut pour continuer son chemin après un tel drame, une telle souffrance. Adrien est évidemment un petit ange et dans le coeur de ceux qui l'ont connu, il sera toujours "vivant".
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Je n'ai pas un avis neutre dans cette histoire. Ma mère a connu ce drame et je suis arrivée cinq ans après. Et je peux vous dire qu'un tel évènement dans la vie d'une femme est un fardeau intolérable pour le reste de la famille. Alors qu'elle a besoin d'en parler, de raconter la vie de son enfant pour que personne ne l'oublie, les proches ont tendance à ne pas vouloir en parler, à essayer d'enfouir cette tragédie au plus profond de leur mémoire. Alors je comprends cette quête sans fin de Bérangère, l'Auteure, pour trouver une raison de survivre. Je ne vais pas vous mentir, je n'ai pas lu ce témoignage le sourire aux lèvres, mais je crois qu'il est indispensable pour les femmes et mères que nous sommes, car nous vivons bien souvent dans un état permanent de culpabilité. Pour comprendre aussi les autres, ceux avec qui nous vivons et qui deviennent si étranges, si distants. Et puis la vérité est propre à chaque personne et la douleur peut aussi la transformer ou la modifier. Seul un retour dans les souvenirs douloureux de chacun peut l'approcher. Et je vais finir par cet extrait : Je suis retournée dans le passé pour y mettre de la lumière.
Merci à Babelio et aux Editions Flammarion
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Je remercie Babelio et les Editions Flammarion pour l'envoi de ce récit-témoignage de Bérengère de Bodinat sur la perte de son enfant de 4 ans et demi, Adrien.

La 4ème de couv' annonce une « enquête » autour de ce décès et une « énigme cachée » à la « résonance stupéfiante », le tout sur fond de parcours initiatique.

Je n'ai guère vu d'enquête ni de surprise surnaturelle. C'est, à mon sens, une quête spirituelle avant tout.

Chaque être humain est différent, chacun se construit son propre mode de pensées et de valeurs pour avancer sur son chemin de vie et affronter les épreuves. Je respecte cela. Si Bérengère a éprouvé le besoin décrire ce témoignage pour aider les autres, c'est un but louable et tout à son honneur, mais c'est aussi exposer à la vue de tous un pan intime d'une vie, une douleur… et il faut avoir le courage d'accepter que l'impact sur les lecteurs ne soient pas celui attendu.

Je pensais entamer une lecture difficile en émotions car nous parlons de la perte d'un enfant. Mais il n'en a rien été. Rien, le vide, le néant, aucune larme à l'oeil, aucune empathie.

Si je respecte la douleur et le deuil de cette femme, sa manière de les raconter ne m'a pas touchée.

Pourtant, dès la naissance d'un enfant, nous vivons avec l'épée de Damoclès terrible de le voir disparaître avant soi, notre coeur explose tout autant de bonheur et d'amour inconditionnel qu'il est pétrifié d'horreur à la pensée de le perdre. Etre mère, être parent (oui, je pense à vous aussi messieurs!), c'est le don total de soi et perdre un enfant, c'est se perdre ou perdre une partie essentielle de soi. Et on ne peut normalement pas être insensible devant le départ d'un enfant.

Et si l'élément central reste la disparition d'un enfant de 4 ans et demi, Adrien, ce récit est surtout l'histoire d'une quête mystique et spirituelle personnelle qui a débuté très tôt dans la vie de l'auteur, bien avant la naissance de ses enfants.

En effet, comme on est en droit de s'y attendre, le début du livre ne relate pas du tout le drame mais démarre comme des mémoires classiques: je suis née, j'ai été une enfant heureuse… etc…

C'est un récit à la première personne, normal me direz-vous pour un témoignage, mais l'emploi répétitif du « je », « je », « je », est devenu très rapidement très pesant et m'a laissé le sentiment d'un égocentrisme déplacé.

Si toute la mosaïque du vocabulaire de la souffrance et du deuil est étalée au fil des pages, avec une volonté de poésie, de douceur et de lumière, l'émotion qu'elle est censée retranscrire n'apparaît pas, comme une sorte de distanciation froide par rapport aux événements.

Même si Dieu n'est jamais cité, même si l'auteur se dit « dissident » par rapport à la religion de ses parents, trop de mots avec de belles initiales en majuscule comme la Lumière, l'Amour ou l'Elévation, ou encore des références au divin, jettent une couverture religieuse sur ce récit. Et même si son parcours l'a conduite à explorer d'autres religions que le catholicisme ou d'autres philosophies spirituelles, le terme « grâce » revient un nombre incalculable de fois au fil des pages et nous ramène sans cesse vers ce thème.

Et je refuse de baser mon ressenti sur un jugement théologique. Je respecte la religion de chacun mais je suis profondément athée, sans être pour autant agnostique. Et en tant que telle, il est des conceptions d'existence inaudibles pour moi.

Comme croire que l'âme choisit son destin, aussi sombre soit-il, avant l'incarnation terrestre et accomplit ce destin malgré « le voile de l'oubli » au moment de la naissance. Et pourtant je crois au mythe de l'âme ailée de Platon.

Comme penser qu'un enfant de 4 ans et demi choisit sa mort. J'ai la naïveté de croire qu'un enfant de cet âge ne pense qu'à jouer, même s'il est curieux de notions existentielles.

Comme trouver la mort par noyade plus douce qu'une mort sous anesthésie sur une table d'opération. C'est certainement une vision bien plus romantique de la mort mais seulement une vision qui se heurte à la réalité.

Comme décrire la mort comme une liberté et une lumière.

Comme ce récit est purement subjectif, mon ressenti l'est aussi, intrinsèquement, viscéralement. Je ne conçois pas qu'on puisse passer 20 ans sans vouloir connaître les circonstances exactes du décès de son enfant, je ne conçois pas qu'on puisse occulter de sa mémoire une fausse-couche, je ne conçois pas qu'on puisse ignorer la souffrance des survivants: sa famille, ses proches. Bref, je ne conçois surtout pas que les vies terrestres sont écrites à l'avance et décidées bien avant la naissance. On peut toujours chercher des signes, a posteriori, pour justifier une mort aussi injuste que celle d'un enfant mais cela reste, à mon sens, une manière soit d'entretenir sa souffrance, soit de trouver l'apaisement, mais pas une réalité.

Même si certaines expériences de communication avec l'au-delà existent et paraissent troublantes, même si je suis persuadée que les pouvoirs de l'âme et de l'esprit sont étendus mais encore largement ignorés, je ne crois pas que nous puissions parler avec nos morts. Laissons les reposer en paix, vivre une autre vie si elle existe. Nous portons nos disparus dans nos coeurs, à chaque seconde, c'est ainsi qu'ils restent vivants, dans l'amour partagé qui demeure un lien indestructible. Nous pouvons penser qu'ils veillent sur nous, tels des anges, et je n'y trouve rien à redire mais, à mon sens, la mort reste un fait définitif et irréversible pour notre existence terrestre. Et entretenir le contraire, au moyen de pendules, médiums et autres, tel que Bérengère le raconte apporte une note malsaine de déni qui a rendu ma lecture pénible.

Cette histoire donne aussi l'impression qu'à part Adrien et sa maman, rien d'autre n'existait ou n'avait de valeur. D'ailleurs très peu de références sont faites au père ou aux proches. D'ailleurs Bérengère pense que son fils a choisi de partir en son absence pour la préserver elle, et pas sa grande soeur, par exemple. Et c'est dérangeant d'exposer ainsi cette relation exclusive car malgré les liens étroits, purs et forts qui lient une mère et son enfant, à travers la vie et la mort, la manière dont les choses sont relatées ici laissent éclater une évidence: cette femme n'a pas fait le deuil de son enfant, n'a pas vaincu sa culpabilité de mère et a écarté le reste du monde de tout ce qui n'était pas elle et Adrien.

Elle a juste construit une réalité qui lui permet de supporter cette disparition, en le croyant vivant mais ailleurs, en entretenant son souvenir, en communiquant avec lui. En lui prêtant des mots et des intentions. En entourant ce décès de lumière, en essayant de se convaincre que ce décès est positif et dans l'ordre des choses. En croyant au monde de l'invisible et à sa volonté de communiquer.

Je comprends tout à fait que la catharsis par l'écriture donne à l'auteur la force de vivre et la paix intérieure; que son parcours initiatique et sa quête mystique ont enfin trouvé leur aboutissement; que son existence a accédé à une strate supérieure.

Que Bérengère veuille partager son expérience. Apporter son aide aux personnes en demande de communication avec l'au-delà.

La perte d'un enfant est un cataclysme d'une violence et d'une souffrance incommensurable mais je me suis attachée au côté spirituel abordé principalement par l'auteur dans son témoignage.

Et malheureusement, je suis certainement d'une spiritualité trop cartésienne pour avoir été sensible à cette vision de la vie et de la mort…
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Bérengère va pouvoir prendre une semaine de vacances en Grèce. Elle confie ses deux enfants à ses parents et pourrait donc partir l'esprit tranquille. Ce n'est pas le cas. Impression de malaise, rêves inquiétants la poursuivent. Et à son retour, le malheur la frappe de plein fouet : son petit garçon a eu un accident. Il est mort. Bérengère se rappelle alors cette terrible question qu'Adrien lui avait posée un peu plus tôt : « Dis, maman, tu crois qu'un jour j'aurai cinq ans ? »
Bérengère écrit ce livre pour expliquer ce qu'elle a ressenti et comment elle est parvenue à surmonter sa douleur. Durant tout le récit, nous n'avons que sa vision. Elle est donc forcément subjective. Aucun autre point de vue ni témoignage ne vient compléter sa narration. C'est dommage.
J'imagine la douleur atroce qu'elle a dû ressentir. Douleur doublée par la culpabilité. Elle n'était pas là quand le drame s'est produit. Et bien plus, elle était en vacances. Je suppose donc qu'elle s'en veut d'avoir pris du bon temps pendant que son enfant mourait. Aussi voit-elle les endroits qu'elle a traversés, Athènes et les îles grecques, comme des lieux sombres, tristes, hostiles et inhospitaliers. Elle se persuade d'avoir fait deux rêves prémonitoires qui lui ont été envoyés par Adrien pour la réconforter. Elle en déduit qu'il a choisi sa mort et que celle-ci était la plus douce possible.
Elle s'en veut de n'avoir pas ressenti d'avertissement au moment où son enfant mourait. Mais, dans la réalité, ce serait trop facile si une sonnerie ou un choc électrique nous avertissait d'un danger imminent. Hélas, il n'en est rien.
Son chagrin est si fort que, pour ne pas sombrer, elle a besoin de se raccrocher à la moindre lueur d'espoir, au plus petit signe. Ce qui me chiffonne, c'est que, à mon avis, elle va trop loin. Elle parle longuement de plusieurs «médiums » qui l'auraient « aidée ». Je ne peux pas croire qu'elle n'ait pas été la proie de charlatans qui profitent de la douleur de ceux qui les consultent pour leur faire avaler n'importe quoi, leur dire ce qu'ils ont envie d'entendre et, bien évidemment, leur soutirer de l'argent. Cette attitude me fâche et me révolte. Par exemple, cette Carnita qui la reçoit « dans son cabinet, un sous-sol près de la Place des Vosges, une sorte de grotte aux énergies bienveillantes », et qui lui fait croire qu'elle a reçu un message de l'au-delà, qui ne peut avoir été écrit par aucune main humaine.
Il me semble aussi que l'auteur ne parle que de sa propre douleur. Elle ne fait qu'évoquer en passant ceux qui l'entourent. Ainsi, sa fille, Prunelle. Elle n'avait que six ans et elle était présente quand on a découvert le corps de ce petit frère qu'elle considérait comme une sorte de jumeau, sur lequel elle veillait avec amour. La première pensée de cette enfant a été pour sa mère : « Qu'est-ce que maman va dire ? »
De loin en loin, l'auteur mentionne son nom, mais ne précise ni ce qu'elle a pu ressentir, ni comment elle a réagi, et surtout, quelle consolation elle a pu trouver, elle. Ce qui me paraît d'autant plus injuste qu'il doit être terriblement traumatisant pour une enfant si jeune d'être confrontée à la mort de son frère.
En quatrième de couverture, le résumé nous promet « une véritable enquête » qui mènera la mère éplorée à « vaincre le non-dit familial et à reconstituer les événements de cet après-midi tragique ». Je n'ai rien lu de tel. Ces mots font penser que la famille aurait sciemment caché des choses à l'auteur. Mais ce n'est pas le cas. D'après ce qu'elle nous raconte, chacun a vécu cette journée de manière différente. La mémoire a transformé certains faits, en a occulté d'autres. Par exemple, selon la grand-mère, une foule de gens se pressaient dans la maison et le jardin, alors que l'ex-mari prétend qu'il n'y avait presque personne, au contraire. Tout le monde s'accorde sur la présence de tel ou tel, mais interrogé, l'intéressé répond que non, il n'était pas là.
Pour ma part, je crois qu'il n'y a pas de « non-dits » car, quand on questionne les témoins d'un accident, il y a autant de versions que de spectateurs. Je ne pense pas que quelqu'un ait voulu cacher quoi que ce soit à la mère effondrée, mais que chacun a voulu lui épargner un surcroît de souffrance. Que faut-il dire, dans de telles circonstances ? Quelles paroles seront consolatrices et quelles autres accroîtront la peine ? Chacun agit au mieux selon sa conscience.
Enfin, j'ai été dérangée par une impression de confusion dans ce livre. Rien n'est construit, l'auteur se répète à de nombreuses reprises.
En outre, je n'ai pas compris l'intérêt du premier chapitre qui n'a rien à voir avec la mort d'Adrien. Ou alors, peut-être y avait-il des ponts, des liens que je n'ai pas perçus ?
Dans ses remerciements, l'auteur cite « Dominique qui m'a aidée avec délicatesse à mettre de l'ordre dans ces chapitres écrits au cours de l'été, alors que j'avais l'impression de me perdre dans un foisonnement émotionnel. » Cette impression de foisonnement, je l'ai pourtant ressentie. Quant à l'ordre, je ne l'ai pas vraiment trouvé.
Mon avis est donc mitigé : j'ai beaucoup aimé l'idée de vouloir aider les personnes en détresse à surmonter leur chagrin, car j'ai moi-même connu plusieurs bouleversements du même genre. J'ai été très touchée par ce terrible drame. J'ai trouvé certains passages très justes et ils m'ont émue dans la mesure où j'ai vécu des choses similaires. En revanche, j'ai éprouvé des difficultés face au style et au manque de rigueur dans la composition. Enfin, j'ai été outrée par l'importance accordée aux prétendus médiums et par la manière dont ils s'approprient la douleur d'autrui et en profitent pour s'imposer et manipuler ceux qui s'en remettent à eux. C'est en tout cas mon ressenti. Mais les gens qu'a croisés Bérengère étaient peut-être animés de meilleures intentions.
Quoi qu'il en soit, je remercie l'opération Masse critique, ainsi que les éditions Flammarion de m'avoir offert cette lecture.
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J'adresse, tout d'abord, mes remerciements à Babelio et aux Editions Flammarion qui m'ont proposé ce livre-témoignage qui s'est avéré être très différent de mes lectures habituelles.
Adrien, quatre ans et demi, demande : « Maman, tu crois qu'un jour j'aurai cinq ans ? ». Ce sera la dernière question posée à sa maman… Ce petit bonhomme trouve la mort peu après au bord de la maison de famille, alors que sa maman est en voyage.
A la lecture de la quatrième de couverture, j'ai imaginé un contenu bien différent de celui que j'ai découvert dans Les anges ne meurent jamais.
Par définition, un témoignage est un texte qui relate des faits vécus, un choix délibéré de l'auteur de partager son expérience personnelle, ici ô combien douloureuse, avec ses lecteurs. Prendre la plume pour écrire sur la mort de son enfant est très courageux. Ici, on se laisse porter par la sincérité et la plume sensible. Bérengère de Bodinat nous donne à ressentir la force indestructible du lien d'amour. Son texte se lit très vite.
Mais… même si ma lecture a été rapide, elle a été dérangée par l'utilisation régulière au cours du récit de termes à l'empreinte religieuse très lourde… C'est là où j'ai découvert un contenu qui ne correspondait pas du tout à l'idée que je m'en étais faite en lisant le résumé.
En fait, il s'agit du récit d'une mère sur la quête spirituelle qu'elle a menée pendant de longues années afin de trouver le chemin de la reconstruction après avoir perdu son fils et à ce titre, ce texte trouve sa place au rayon Développement personnel / Psychologie / Spiritualité.
Il aura évidemment une portée très différente selon nos croyances, nos convictions, notre perception de la vie et de la mort, certains lecteurs pourront venir y puiser du réconfort, de l'apaisement car l'auteur sait mettre les mots sur ce qu'il est difficile d'exprimer car en-dehors du tangible, du vérifiable, d'autres lecteurs en ressortiront dérangés ou profondément agacés.
Au-delà de l'inacceptable séparation et de l'immense chagrin, ce récit fait surgir toute la puissance et l'intensité du lien extraordinaire qui continue de nous relier à ceux que nous aimons même lorsqu'ils disparaissent. Ils continuent d'exister tant que nous continuons de penser à eux. Nous sommes d'accord là-dessus.
Pour le reste du contenu, on y croit… ou pas. Quoi qu'il en soit, ce texte reste un moment de lecture très à part et une intéressante découverte.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Retourner dans le passé a quelque chose d'étouffant. C'est se replonger dans des émotions liées à un monde qui a changé. Je ne suis plus celle que j'étais, j'ai évolué, je me suis allégée de tant de liens, tournée vers la lumière, la liberté de penser autrement, la tolérance. J'ai essayé autant que possible de devenir celle que je rêvais d'être.
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La vie est un ensemble de rencontres, d'aventures, de liens, de rêves et d'espoirs, d'amour et de désamour, de désirs et de désillusions. Qu'elle soit linéaire ou tumultueuse, tranquille ou tourbillonnante, la vie est un extraordinaire puzzle de milliers de sentiments, de sensations, de découvertes et de recherches, d'exploration ou de retrait.
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En regardant ce que j'avais fui, en cherchant à comprendre mes peurs cachées, j'ai fini par réaliser l'injustice des tourments que je m'étais infligés, au-delà de la tristesse de la séparation et de l'absence. Les culpabilités, les remords, les regrets, toutes choses qui ne pouvaient rien changer, et qui n'ont servi qu'à aggraver ma douleur dans de vaines obsessions de refaire le passé.
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Mes vraies amitiés sont irréductibles, nous pouvons ne pas nous voir pendant des temps infinis, rien n’y change, quand quelqu’un entre dans ma vie, quand nos destins s’interpénètrent à un moment donné, le lien ne disparaît pas. Il continue d’exister, librement, sans nécessité de se voir, ni même de se parler.
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On considère rarement la mort comme une étape naturelle de la vie mais le plus souvent comme une injustice, un accident, un phénomène anormal qui n'aurait jamais dû arriver.
Notre vision est limitée par ce que nous voyons, cette dimension, et ce que nous savons ou ce que l'on a appris depuis l'enfance, le refus de la mort, de l'impossible fin. Nous nous visualisons de notre naissance à notre mort. Mais d'où venons-nous avant la naissance et où allons-nous après la mort? Y a-t-il une vie après la mort?
Pour moi, la réponse a toujours été évidente, je ne me suis pas posé la question, l'au-delà fait partie de mes paramètres innés. Et tout ce que j'ai rencontré grâce à Adrien, les communications et les signes n'a fait que corroborer mes intuitions. La mort est un passage vers d'autres dimensions.
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