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Citations sur La pensée de Dieu (15)

Mais il y a plus. Quelque chose de vraiment renversant, qui frappe tout autant Lindemann que ses deux bouillants élèves Hilbert et Minkowski : π est entièrement "déterminé" jusqu'à l'infini ! L'interminable suite de ses décimales ne se déroule pas au hasard. La meilleure preuve ? Il existe des formules qui permettent de le calculer loin derrière la virgule. Dans la vie de tous les jours, on se contente de ses souvenirs d'école, π est alors égal à 3,14 et c'est bien assez. En 1706, un mathématicien, pour la première fois, parvient à calculer cent décimales. Bien plus qu'il n'en faut : avec dix décimales à peine on peut calculer la circonférence de la Terre à un centimètre près. Mieux encore : les trente-neuf premières décimales de π sont suffisantes pour déterminer le périmètre d'un cercle qui aurait la taille de l'Univers tout entier, ce au milliardième de milliardième de millimètre près ! Mais on ne s'est pas arrêté là. Dès 1949, grâce au premier ordinateur digne de ce nom, on passe à 2 037 décimales calculées. En 1973, on franchit le cap du million. En aujourd'hui ? Le chiffre est ahurissant : dix mille milliards de décimales calculées ! Et c'est là que le bât blesse : on a beau examiner dans tous ses détails cette interminable suite de chiffres, on a l'impression qu'elle se déroule au hasard. Or ce n'est pas le cas. Chacun est "à sa place", rigoureusement déterminé, calculable, qu'il soit au quinzième ou au cent millième rang derrière la virgule. Autrement dit ce nombre ultradéterminé qu'est π "imite le hasard" ! Mais pourquoi 3,141592 et pas 3,141591 ? La cinquante millième décimale après la virgule est « 1 ». Pourquoi ? Que se passerait-il si l'on remplaçait ce 1 par le chiffre 2 ? En revanche, le cinq cent millième chiffre de π après la virgule est 2 (vous pouvez vérifier). Mais là encore, pourquoi ce 2 ? Pourquoi pas 1 ou 3 ou un autre chiffre ? Nous n'en avons pas la moindre idée. π « copie » le hasard, sans jamais lui obéir et la raison d'être de ces milliards de chiffres nous échappe.
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Le hasard c'est Dieu lorsqu'il se promène incognito!

Albert Einstein
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... conclusion si nouvelle, si brûlante qu'elle donne le vertige : à l'instant du Big Bang, il n'y avait pas de place pour le hasard. Face à l'enchaînement parfait des phénomènes à l'aube des temps, le grand astronome Alan Sandage, prix Craffoord d'astronomie, a lancé un jour : -Je trouve tout à fait improbable qu'un tel ordre puisse provenir du chaos. Il doit exister une sorte de principe organisateur. Dieu est pour moi un mystère, mais c'est l'explication du miracle de l'existence, pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien-
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Le hasard c'est Dieu lorsqu'il se promène incognito!
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...Les deux astrophysiciens américains George Smoot et John Mather ont décroché le prix Nobel en 2006 pour avoir magnifiquement photographié, en 1992, grâce à un satellite nommé COBE, la toute première lumière émise par l'Univers, 380 000 ans tous juste après le Big Bang. Face à cette image sidérante, George Smoot, soulevé d'émotion, s'est écrié : "C'est comme voir le visage de Dieu ! D'ailleurs, il n'est pas le seul,, l'un de ses collègues, l'astrohysicien Richard Isaacman s'est à son tour exclamé, en découvrant sur son écran les fantastiques courbes émises par la première lumière : "J'ai senti que j'étais en train de regarder Dieu en face" ! Le 15 aôut 1997, dans la revue Science, Smoot enfonce le clou. Cette fois il croit voir au coeur de cette umière primordiale "l'écriture manuscrite de Dieu".
L'image en encore plus osée. Elle évoque sans détour celle d' Einstein lorsqu'il parle de la "pensée de Dieu". Mais pourquoi se coup d'éclat , si risqué pour un scientifique ? ...(...) Pourquoi avoir mêlé Dieu à tout ça ? Parce que, comme il l'a avoué lui-même des années plus tard, lui et nombre de ses collègues ont eu l'irrésistible sensation de voir, au coeur de cette première lumière "quelque chose" ressemblant à un ordre. Une sorte de plan d'une exactitude déconcertante. Quelque chose qui s'oppose frontalement au hasard et qu'il n'hésite pas à comparer, décidément très inspiré, à l'"empreinte du créateur".
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A onze ans, il tombe sur les livres de classe de deux de ses camarades plus âgés. Trois mois plus tard, après les avoir dévorés, il les connaît par cœur et a déjà le niveau correspondant à la classe de troisième. A douze ans, il se lance dans l’étude d’un ouvrage complexe portant sur la trigonométrie avancée. L’année suivante, non seulement il le maîtrise parfaitement mais il y a relevé certaines erreurs et propose à son tour des théorèmes sophistiqués dont il est l’auteur. Entre autres, il présente une méthode (facile et efficace) pour résoudre les équations du troisième et même du quatrième degré. A quatorze ans, il croule déjà sous les certificats de mérite et les prix académiques.

Mais voilà qu’un beau jour, l’un de ses camarades lui donne « pour quelque temps » un livre de mathématiques prêté par une bibliothèque publique. Or, dès les premières pages, Ramanujan en tombe de sa chaise : l’ouvrage contient cinq mille théorèmes ! (…) un prodige hors de portée ? Pas pour Ramanujan ! Six mois plus tard, il est venu à bout du fameux ouvrage, dont il connaît par cœur chaque page.
(…)
Hardy va enfin pouvoir étudier en détails les fameux « carnets de notes » de son étrange visiteur. Et ce qu’il y découvre lui donne le vertige. Il y a dans ces pages manuscrites des centaines de théorèmes nouveaux ! De véritables joyaux, étincelants d’intelligence, qui mettent presque tous en jeu des mathématiques totalement nouvelles. Quelques-uns sont déjà démontrés par d’autres – quoique moins élégamment – mais la plupart sont totalement inconnus ! L’impression produite sur Hardy et ses collègues est immense. Du jour au lendemain, le petit Hindou timide devient pour eux – et ils l’écrivent – l’égal de ces géants que sont Euler, Gauss et Jacobi. Comme l’indique le mathématicien Paul Erdös (qui a découvert le fameux nombre qui porte son nom) si on devait l’évaluer sur une échelle de 0 à 100, « Hardy aurait un score de 25, John Littlewood 30, David Hilbert 80 et Ramanujan 100 ».

C’est dire où se situe son génie.
(…)
Ce qui le hérisse le plus, là où les bras lui en tombent, c’est lorsque Ramanujan lui soutient sans sourciller que ses théorèmes et équations lui sont dictées la nuit par Dieu.
(…)
Miné par un climat qui ne lui convient pas, épuisé par les visites, il finit par tomber malade (…) il avait trente-deux ans. (pp. 151-158)
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Existe-t-il, dans l’Univers, des choses qu’on ne pourra jamais connaître ? Plus exactement, des choses, des phénomènes qui – un peu comme Dieu – échapperont à tout jamais au pouvoir de mathématiques ? […]. Existe-t-il quelque chose d’absolument – et pour toujours – inconnaissable ?
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"la nature est bien meilleure mathématicienne que nous" Sommerfeld
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"désormais, l'espace en soi, le temps en soi sont condamnés à disparaître comme des ombres et seule une certaine union des deux conservera une réalité indépendante" Minkowski
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la nature - miroir de l'univers - est mystèrieuse
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