Très sceptique sur cette lecture. J'ai sauté beaucoup (trop) de passages, des chapitres entiers même car pas spécialement intéressants . L'auteur nous dépeint une culture africaine avec beaucoup d'humour et compare beaucoup la France et la cote d'ivoire. de manière sarcastique mais plutôt juste. Je suis relativement déçue car ce livre est pour moi assez plat, il ne m'a procuré aucune joie. Vite lu, vite oublié. Et je trouve que certains passages sont difficiles à comprendre quand on ne connait pas la culture africaine. Bref, je ne m'attendais pas à ceci avec ce livre, la déception en est donc plus grande. Je ne le recommande pas spécialement...
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Avec ce recueil d'un trentaine de nouvelles, à la fois drôles et sarcastiques, nous entrons dans des réalités interprétées avec un humour parfois piquant mais néanmoins juste .L'auteur nous dévoile avec brio, différentes facettes de la vie africaine , n'hésitant pas à nous offrir un regard croisé très coloré.
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Un livre sur les différentes approches conceptuelles et manières de penser entre l'Afrique et le Continent européen, empreinte un peu parfois nostalgie mais avec beaucoup de vie .
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L’odeur ! L’odeur de la maison, cette fragrance douce et embaumée à la fois, maintenant le cernait, l’envoûtait, lui faisait perdre sa belle assurance. Elle apportait ou portait en elle tant de réminiscences… La fenêtre qui grinçait la nuit et le terrorisait lorsque son grand frère disait avoir vu un boa entrer. L’auvent sous lequel il avait voulu embrasser la fille de leur bonne. Le tiroir fermé à clé dont jamais ils ne surent ce qu’il contenait. Les photos de leur père en concert à Abidjan, à Accra, à San-Pédro. Les robes européennes de leur mère, qu’il avait rapportées d’Italie. Enfin le réfrigérateur, le premier dans tout Sassandra, dans lequel les voisins venaient stocker des boules d’attiéké pour qu’elles ne deviennent pas sures.
La villa n’avait plus sa splendeur d’antan, lorsqu’elle était décorée de couleurs vives et couverte de bougainvilliers, de bignones et d’autres fleurs grimpantes. Les volets étaient tombés, plusieurs portes s’étaient dégondées, il manquait un carreau sur trois au carrelage, une fuite d’eau avait dégradé le sol du salon, la cuisine n’en portait plus que le nom, même ses placards avaient disparu, l’électricité ne fonctionnait plus, les chambres avaient été souillées par les déjections de chiens maraudeurs et les toilettes étaient cassées. Curieusement, l’eau coulait encore quand il tourna le robinet du seul lavabo qui subsistait.
Le SMS qu’il lut à ce moment-là l’avertit d’une probable remontée des taux obligataires américains. Il se devrait de réagir lundi dès la première heure en couvrant ses engagements, car il ne s’agissait pas d’alerter ses concurrents et de leur laisser deviner qu’il avait considérablement augmenté ses investissements sur cette classe d’actifs depuis le début du mois. (« Réminiscences »)
Cet état de fait avéré et vérifié laisse à penser que le Consulat de France se livre à une véritable arnaque en profitant de son monopole pour délivrer les visas.
Depuis cette navrante expérience, les procédures ont pu évoluer. Mais ce qui ne change pas, c’est qu’à force de désillusions successives, la jeunesse ivoirienne, les cadres ivoiriens, les artistes et intellectuels ivoiriens, bref tous les talents de la Côte d’Ivoire, se détournent de la France et tournent leurs regards comme leurs projets vers d’autres pays plus ouverts, plus accueillants, plus respectueux. (« Arnaque aux visas »)
Samedi arrive. Il prend prudemment son poste, les sens en alerte, fait semblant de s’assoupir tout en restant bien éveillé. C’est alors qu’il entend comme un murmure. Il tend l’oreille : pas de doute, quelqu’un chuchote. Il se lève sans faire de bruit puis, se gui-dant du bruit, s’efforce de détecter qui émet ce son.
C’est cette sculpture de femme, qui d’ailleurs semble le regarder. Oui, il en est convaincu, elle a ouvert grand ses yeux et le regarde, paisiblement. Fasciné, il s’en approche en tremblant.
Et il l’entend alors, oui il l’entend lui dire : « Ramène-moi chez mon maître. »
Le drame de l’Europe, c’est que l’homme européen est trop entré dans l’histoire. Dans cette histoire si riche, il n’y a plus de place ni pour l’aventure humaine, ni pour l’idée de progrès. Jamais l’homme ne s’élance vers l’avenir. Jamais il ne lui vient à l’idée de sortir de la répétition pour s’inventer un destin. (« Le discours de Paris »)