C'est beau une ville la nuit

j'ai abandonné ... voilà c'est dit.

Ce livre n'est pas pour moi : le style ne me convient pas, pire il me donne mal à la tête et ne me retient pas à l'histoire qui y est racontée.

Je suis persuadée qu'il y a du monde dans ce roman. La poésie d'une part, l'amitié aussi, les passages d'une vie à découvrir entre les lignes.

Mais si j'aime l'acteur, je n'ai pas adhéré avec l'auteur.
C'est au deux tiers que je referme mon livre ... un peu déçue de ne pas avoir su aller au bout mais soulagée de ne plus l'aborder comme une corvée.

Un récit qui ne m'a pas laissé un excellent souvenir. Ni le style, ni la trame. Des dialogues plutôt fades, sans profondeur. de l'ennui finalement, bien que je l'ai lu jusqu'au bout, heureusement il est court.
Je préfère largement Richard Bohringer à la scène et sur l'écran.
Découvert dans Diva de Jean Jacques Beineix 1981, j'avais adoré. J'ai continué de voir ses films, mais j'ai rompu avec son écriture depuis cette déception.

Quel joli titre !
S'est il inspiré du voyage au bout de la nuit ?
En tout cas, il en partage sinon la noirceur, du moins cette mélancolie de ceux qui vivent quand le soleil se couche.
On est prévenu dès la couverture : il est bien précisé « blues ». Bref, on ne va pas se gondoler comme des pochtrons, c'est sûr.
Ca aurait tout aussi bien pu s'appeler « Gueule de Chien ». J'aime bien.
Le court texte qui ne raconte rien, juste des impressions, des clichés, est agrémenté de poésies, sortes de chansons, de blues. On entend déjà la voix rocailleuse du beau Richard. Une voix qui raconte tout, déjà : l'alcool, la drogue, les femmes, les coups de poing, les trottoirs...
Et puis, le style. Des phrases qui ne dépassent pas les 6 mots. Christine Angot a dû s'inspirer de la prose de l'acteur écorché vif du coeur. Sujet, verbe, complément. Parfois sujet verbe. Pas de fioritures, à peine de la littérature. Un témoignage. Un cri.

J'aime beaucoup Richard Bohringer, mais sur ce coup, je n'ai pas accroché.
Je peux entendre que quiconque ait besoin d'exprimer son mal-être, sa (ses) descente(s) aux enfers (drogue, alcool, abandon(s), mais comme l'a écrit quelqu'un d'autre sur ce site, "on ne peut pas écrire comme on parle".
Un langage parfois hermétique, voire répétitif, même s'il est dit "avec ses tripes".
J'ai cependant apprécié ses poèmes, par-ci, par-là...

Je n'ai pas trop aimé ce livre, fait de courtes phrases, sans suite je dirais même "sans queue, ni tête". Richard reste acteur, cela te convient mieux!...