On connait le nom de
Boileau, mais on lit peu ses poésies. Les "
Satires" sont peut-être les plus agréables à découvrir, car elles sont assez enlevées et spirituelles. Avec son air de ne pas y toucher,
Boileau est volontairement rosse avec certains de ses contemporains qui, comme de juste, ne sont pas passés à la postérité. Par exemple, ces vers connus et même proverbiaux "immortalisent" un certain Rolet, procureur au Parlement qui était décrié:
"Je ne puis rien nommer, si ce n'est par son nom.
J'appelle un chat un chat et Rolet un fripon".
Mais, là où
Boileau excelle vraiment, c'est dans l'autodérision. La satire II est un modèle du genre; il profite évidemment de cette occasion pour égratigner aussi d'autres auteurs. Les
satires plus longues sont moins attractives à mon goût.