Bretagne, 1818. Fidèle à la promesse qu'il a faite à sa mère, le jeune seigneur de Muzillac revient sur ses terres afin de reprendre son bien. Après avoir été la propriété de deux hommes morts dans d'étranges circonstances, le château est devenu celle de la famille Herbeau, des gens discrets que le village ne fréquente guère.
Aurélien va être le témoin gênant d'une étrange affaire : ils trouve les Herbeau morts, puis vivants, quel est ce sortilège ? Il décide d'épouser Claire, leur fille, mais celle-ci se comporte de façon très étrange.
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Cette nouvelle est un pur mini polar gothique : au programme, un château , des ombres, des secrets, un amour impossible, des tourments, de quoi écrire des poèmes mélancoliques !
"L'escalier s'enfonçait dans de profondes ténèbres, et, bouleversé, le coeur battant, ma petite lumière agonisant à mon poing, je descendis dans la paix affreusement silencieuse du tombeau."
Une belle surprise pour moi qui ne me souviens pas avoir lu d'autres "
BOILEAU-NARCEJAC". J'ai bien aimé la construction : tout d'abord, nous faisons connaissance avec Aurélien qui rédige son journal et qui prend à témoin le lecteur de son infortune, sans toutefois la révéler trop vite. Puis, au fait des éléments survenus, dont on ne doute pas de l'issue, nous sommes projetés dans le futur, en compagnie d'Alain, l'arrière petit-neveu d'Aurélien, et d'Eliane, une amie. Celle-ci, peu encline à croire aux esprits, et encore moins aux mauvais, déroule de manière implacable les évènements passés en en donnant une explication plausible : une sorte de "chute" qui illustre combien croire au surnaturel, c'est déjà en être victime.