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Critique de Pat0212


Lorsque les ingénieurs reviennent à leur bureau après la pause de midi, ils entendent leur chef appeler au secours, un coup de feu est tiré. Roger Belliard et son collègue Renardeau montent les escaliers quatre à quatre, mais arrivent trop tard : Sorbier est mort et son assassin s'est volatilisé. Les ingénieurs appellent leur patron et tout ce beau monde retourne le bureau de Sorbier dans tous les sens avant d'appeler la police. le commissaire Mareuil, ami de longue date de Roger mène l'enquête. Personne ne comprend comment l'assassin a pu se volatiliser ainsi, on procède à plusieurs reconstitutions en vain.

Sorbier et ses collègues travaillent à l'amélioration des combustibles nucléaires et la piste de l'espionnage est tout de suite privilégiée surtout qu'on a volé un prototype. On essaie de tenir la presse à l'écart pour éviter la panique. Mareuil soupçonne le chauffeur de Sorbier, licencié quelques jours auparavant. Il emmène son ami Roger pour filer ce chauffeur. Ce dernier se fait tirer dessus dans des circonstances tout aussi extraordinaires que Sorbier. Mareuil et Roger sont sur place, mais l'assassin arrive de nouveau à s'évaporer.

Tout au long de ce court roman, Mareuil est confronté à un assassin qui semble doté de pouvoirs surnaturels. le commissaire est envoyé en vacances par son chef qui le croit surmené et au bord du burn-out, il est la risée de ses collègues. Il parviendra toutefois à résoudre l'énigme dans un dénouement bien étonnant que je n'avais pas du tout vu venir.

C'est un roman à énigme, basé sur la déduction et l'observation. Les auteurs arrivent à nous surprendre. Je ne sais comment le roman fut reçu en 1956 à sa sortie, mais il a très mal vieilli. Tout est très daté et le lecteur de polars contemporains a envie de secouer le commissaire. Même si nous sommes conditionnés par des séries tel que Les experts, je doute que la police de l'époque ait pu être si peu professionnelle et les témoins si peu avisés que ce que l'on lit. Avant d'appeler la police, les ingénieurs et leur patron retournent tout dans le bureau du mort, ils explorent l'usine à la recherche de l'assassin sans aucun souci de salir la scène de crime et comme ils ne trouvent rien, ils appellent la police. le commissaire ne se formalise d'ailleurs pas et quelque jours plus tard, il invite son ami Roger à lui tenir compagnie lors d'une filature et d'une planque, bonjour le professionnalisme. le texte est plein de références à la résistance et on sent une grande nostalgie de cette époque vue comme héroïque.

Une grande partie du roman se passe dans la tête de Mareuil, qui essaie désespérément de comprendre ce mystère, il y a quelques rebondissements, mais rien de bien palpitant. J'avais lu ces auteurs avec plaisir il y a de nombreuses années quand j'étais adolescente. Je n'ai pas retrouvé cette satisfaction, mais plutôt un certain ennui et surtout l'impression de lire un livre qui date de très très longtemps. Je trouve qu'en comparaison les univers de Simenon ou d'Agatha Christie ont bien mieux supporté le passage des ans. Il faut dire que le polar contemporain est passé par là depuis et que Boileau et Narcejac ne font vraiment plus le poids face Nesbo, Delplanque et autres Connolly.

Heureusement que ce livre est court et vite lu, je n'aurais pas aimé qu'un polar si peu prenant dure six cent pages ! mais deux cent, c'est très supportable.


Lien : https://patpolar48361071.wor..
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