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EAN : 9782070408337
218 pages
Gallimard (03/02/2000)
3.53/5   31 notes
Résumé :
Terminus, pour le chef de brigade du wagon-restaurant du Mistral, c'est alternativement Nice et Paris... Mais Terminus, ce peut être aussi la prison ou la mort après un long voyage à travers le mystère et l'angoisse. Et impossible de descendre en marche !

roman de 1965
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Récit dramatique pour amateur de psychologie. le suspense est bien présent pour le personnage principal qui se conte toutes sortes d'histoires possibles déduites d'indices qu'il découvre au fur et à mesure de l'histoire. Ferait un bon scénario pour un film à la Hitchcock, peu d'action mais une tension psychologique intense et toujours emplie de mystères que l'on pourra découvrir progressivement, mais même pas en totalité.
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Chavane en a marre d'elle. de sa femme, Lucienne. Leur vie n'est qu'une routine, plat, fade et morne. Paul Chavane est un petit fonctionnaire, chef de brigade du wagon-restaurant sur la ligne Paris-Nice. Lucienne est quand à elle, femme au foyer. Son histoire est plus dramatique. Algérienne d'origine, trouvée dans des ruines durant la guerre d'Algérie, elle a été éduquée par le militaire qui l'a trouvée puis ramenée en France. Voulant la caser rapidement, il souhaite que son neveu, Paul, se marie avec. Depuis leur vie de couple est plate et vide de tout amour.
Un matin, avant d'aller travailler, Paul en a marre et rédige une lettre à sa femme demandant le divorce pour arrêter cette vie sans saveur. le jour suivant, arrivé à Nice après sa journée de travail, il apprend que sa femme a été hospitalisée à cause d'un grave accident de voiture, très tôt le matin.
Lucienne, hospitalisée ?? Mais elle ne conduisait jamais !! Accidentée dans la nuit ?? Mais elle ne sortait jamais !!
Que faisait sa femme en pleine nuit pendant son absence ? D'où venait-elle et comment l'accident s'est déroulé ? On suit alors son mari, Paul Chavane, qui veut savoir la vérité à propos de ce mystérieux accident... mais aussi sur sa femme.

Petit polar mais tenace ! Une fois entre vos mains, il ne vous lâchera plus. Les idées de Chavane vont vous faire perdre plus d'une nuit à tenter de trouver la vérité. L'idée d'un héros qui n'en est pas un est une très bonne idée. On y croit. on se balade avec lui dans Paris, dans ses appartements, dans ses bars. On est dans le livre à chercher la vérité.
Les personnages sont très réalistes et le scénario ne casse pas 3 pattes à un canard, mais il est tangible et crédibles avec ses rebondissements et une fin relativement bien inspirée. Tout comme son ambiance parisienne qui nous inonde les rétines.
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Terminus est un roman policier typique mais avec une touche sentimentale. Boileau-Narcejac, un des meilleurs auteurs policiers, nous offre un roman dans lequel on parle beaucoup (un peu trop) du côté psychologique du personnage principal. L'auteur a inventé un personnage assez troublant que nous avons de la difficulté à saisir tout au long du récit. C'est que cet homme, Chavane, chef de service dans un train reliant Paris et Nice, vient tout juste de perdre sa femme dans un accident de voiture. Au moment du drame, Chavane avait décidé de la laisser, mais l'accident s'est produit quelques heures avant qu'elle le découvre. C'est alors que cet homme triste et impulsif va découvrir que la femme qu'il croyait connaître est en fait une femme très convoitée par les autres hommes et qui possède une double vie. On suivra donc tout au long de l'histoire l'enquête que va mener Chavane pour comprendre ce qui s'est réellement passé.
J'ai trouvé le roman très chargé. C'est le genre de livre dans lequel on a de la difficulté à s'attacher aux personnages et à l'intrigue. L'auteur a tout de même su nous faire vivre au maximum les évènements en décrivant de manière très précise ce qui se passait dans la tête de Chavane. le personnage principal devenait, malgré tout, un peu désagréable à la longue puisqu'on le sentait un peu perdu dans la tourmente. Il ne semblait pas être en contrôle. Étant un amateur de romans policiers, j'ai été déçu de ne pas pouvoir suivre une enquête de manière plus traditionnelle. Je suis du genre à aimer quand il y a de l'action à l'intérieur de l'intrigue. Je dirais que c'est plutôt un livre qu'on devrait lire l'été, lorsqu'on a l'esprit reposé, car il faut être prêt à rentrer dans la tête d'un homme très complexe.
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La forme du roman est psychologique et concerne Paul Chavanne. Celui ci travaille comme chef serveur sur le wagon restaurant du Paris -Nice et s'absente de ce fait de Paris 4 jours par semaine, laissant seule sa femme Lucienne, épousée 10 ans plus tôt pour faire plaisir à l'homme qui les a recueilli tous les deux , Ludovic.
Au début du roman, Paul en partant travailler laisse une lettre à sa femme encore endormie, dans laquelle il lui annonce son désir de divorcer.
Alors qu'il est à Nice, on lui annonce que sa femme a eu un accident à 3 heures du matin très loin de chez eux et qu'elle est dans un coma qui va se révéler irréversible.
Or Lucienne déteste sortir le soir et conduire leur voiture, de plus elle est frileuse et l'hiver à Paris est glacial cette année.
Croyant être à l'origine de cet accident ( l'impact de sa lettre), Paul remonte sur Paris mais réalise que son épître est toujours intacte . Il cherche alors à reconstituer l'emploi du temps de son épouse et découvre, incrédule, que celle ci menait une double vie sous le nom de Layla...et que son accident pourrait bien avoir été provoqué. Il va alors mener l'enquête pour découvrir le fin mot de l'histoire, jusqu'à en devenir obsédé par la femme qu'il voulait quitter
.
J'ai lu ce petit roman très vite cependant ce n'est pas mon préféré du duo, pourtant l'histoire se tient, les pièces du puzzle qui permettent à Paul D avancer s'enchaînent avec finesse mais, en ce qui me concerne, il manque le crac boum hu qui emporte l'adhésion
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Rien de mieux qu'un petit BN pour le 4 heures. Ici nous sommes invités à suivre les affres d'un homme qui décide de quitter sa moitié avec laquelle il s'ennuie profondément. Mais patatras, après lui avoir laissé une lettre de rupture (procédé pas très classe, il en a conscience) il découvre que la femme qu'il vient de quitter avait une double vie. Et cette deuxième vie cachée, pleine de zones d'ombre, de rencontres et d'interdits attire beaucoup notre homme qui devient littéralement obsédé par sa femme, enfin l'autre, celle à la personnalité cachée. Au début, il enquête à son sujet par curiosité, puis peu à peu le désir, ce désir pour son épouse qu'il avait perdu, s'en mêle à son corps défendant.
Du coup, il part rapidement en vrille, s'interrogeant, légitimement, sur lui-même. N'est-ce pas au fond sa faute si son mariage est devenu une mer d'indifférence ?
C'est très intéressant, relevé par une description d'une époque pas si lointaine mais disparue (où l'on vous sert des vrais repas à table dans le train par exemple), et surtout par plusieurs rebondissements inattendus. Je recommande.
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Déjà, quelques voyageurs arrivaient. En général, c’étaient les vieilles dames qui se présentaient les premières. Elles allaient en tête du train. Destination Cannes et Nice, vraisemblablement. On les voyait rarement au restaurant parce qu’elles redoutaient de traverser les voitures. Elles grignoteraient des petits-beurre et une tablette de chocolat. Vers treize heures, venaient les hommes à attachés-cases, gens d’affaires regagnant Lyon ou Marseille. Plusieurs étaient des habitués, mais du genre distrait, étudiant entre les plats des statistiques et des carnets de commande. Chavane préférait les négociants, qui se groupaient volontiers par tables de quatre, savaient choisir un bon vin et, après le café, commandaient des alcools. Ils lui parlaient familièrement, laissaient des pourboires copieux ; ils avaient quelquefois un accent du Midi qui chauffait le cœur. Juste avant le départ, accourait souvent quelque starlette, bottes blanches, lunettes noires, un roquet hirsute sous le bras, précédant un porteur encombré de bagages.
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Ma chère Lucienne… Quand elle la lirait, cette lettre, elle serait bien obligée d’admettre qu’ils n’avaient été que des associés. D’ailleurs, il lui mettait les points sur les i. Il lui disait notamment : Le moment viendra où l’indifférence se changera en haine… Oui. Il n’avait pas reculé devant le mot. Parce que la haine, il commençait à la connaître. Quand Lucienne passait une heure à se faire les ongles… Quand elle occupait interminablement le cabinet de toilette… Ou bien quand elle prétextait des migraines pour paresser au lit… Ou quand elle réclamait de l’argent car elle était toujours à court… Et toujours avec l’air d’être loin, de l’autre côté d’un mur de verre et de silence.
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Chavane ne savait pas très bien ce qu’il entendait par là. Mais souvent, quand il servait, par exemple, un couple marié du matin et en route pour la Côte d’Azur, il pensait en regardant la jeune femme portant son bonheur comme un arbre de Noël ses étoiles : « Une vraie ! C’est une vraie ! » Ou bien, c’était une vieille dame, cheveux légèrement mauves, des éclats de lumière aux doigts. Une vraie, elle aussi. D’un coup d’œil, il jugeait les toilettes, la distinction des gestes. Rien de plus difficile que de porter une fourchette à sa bouche sans faux mouvement, sans embardée du poignet, pendant la traversée cahotante des triages. L’élégance, la classe ! Tout ce que Lucienne ne possédait pas. Mais ce n’était quand même pas une raison pour…
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Chavane regarda l’heure. Midi. Elle devait juste se lever. Trop tôt encore pour la lettre. Michel desservait. Une légère secousse prévint Chavane que la machine de manœuvre venait prendre la rame pour l’amener à la gare de Lyon. Le convoi glissa sans bruit et une lumière grise de brouillard et de pluie se colla aux vitres. C’était le moment que préférait Chavane… le grincement des boggies sur les aiguillages… le défilé monotone et toujours nouveau des usines, des H.L.M., des rues noires, des lacis de rails qui se nouaient et se dénouaient comme animés d’une vie dangereuse. Partir ! Être seul maître à bord pendant quelques heures, comme un marin en rupture de famille, de maison, de terre, de tout ce qui colle aux pieds et vous asservit !
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Dans le métro, il somnola jusqu’à la station Liberté, passant paresseusement d’une image à l’autre… Le petit Michel, qui remplaçait Amblard, grippé… lui apprendre à servir à bout de bras avec plus d’aisance… Un wagon-restaurant est d’abord un restaurant, ne pas l’oublier… Le menu d’aujourd’hui… Excellent… Quenelles de brochet en aumonière… Osso bucco napolitaine et spaghetti ou bien entrecôte tyrolienne et cœurs de céleri meunière… Elle n’a jamais su faire les spaghetti. Ce n’est pourtant pas difficile… Stop ! Image indésirable !… Une chance de posséder un cuisinier comme Amédée. Les nouveaux n’avaient plus l’habileté, le tour de main, le goût du beau travail. Il leur fallait des plats précuisinés. La tricherie partout.
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Vidéo de  Boileau-Narcejac
1960. Meurtre en 45 tours, film français réalisé par Étienne Périer, d'après le roman À cœur perdu, avec Danielle Darrieux, Jean Servais et Michel Auclair.
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