AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,05

sur 148 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ariane Bois est à l'honneur en ce moment sur Babelio avec « L'amour au temps des éléphants ». Devant le coup de coeur de @Fanfanouche24, j'ai eu envie de découvrir cette auteure. J'ai donc suivi le conseil de @Frconstant et de @Gouelan en commençant ma découverte par « le Gardien de nos frères » et je les en remercie tant ce fut un important moment de lecture.

Ariane Bois est d'origine juive turque par sa branche maternelle. Elle a obtenu un DEA à l'Institut d'Etudes Politiques de Paris en histoire sur « La résistance juive organisée en France » autant dire qu'elle maîtrise son sujet.

Ariane Bois choisit la fiction historique, romanesque afin d'évoquer un sujet délicat et déchirant, celui des «enfants juifs cachés en France pendant la seconde guerre mondiale. Pour illustrer son propos et emporter son lecteur, elle s'appuie à la fois sur ses recherches liées à son DEA et une documentation assez conséquente que l'on retrouve en fin de livre.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, Simon et Léna, deux jeunes gens d'identité juive mais originaires de deux univers diamétralement opposés, vont se rencontrer. Elle, polonaise, rescapée du ghetto de Varsovie, issue d'un milieu pauvre et religieux, parlant le yiddish et Simon, français, descendant d'une longue lignée de juifs alsaciens, famille de grand bourgeois, cultivée, républicaine, laïque, athée, vont tenter d'exister, briser cette solitude, ce vide monstrueux qui s'est installé au creux de leur existence. Réunis, malgré eux, dans un destin commun, chacun habité par sa propre motivation, ils vont être réunis dans une quête qui va redonner un sens à leur vie.

Simon, ancien maquisard et scout au sein des Eclaireurs Israélites de France, se retrouve, à la sortie de la seconde guerre mondiale, brisé, orphelin. Sa soeur Madeleine et son frère Lucien, sont tous les deux décédés lors d'une mission. Il ne lui reste plus qu'un petit frère Elie, confié à leur nounou, elle-même victime d'une crise cardiaque. Qu'est devenu Elie ? Qu'a-t-il subi ? Simon se lance alors à la recherche d'Elie et intègre la filière de ceux que l'on appelle « Les dépisteurs ».

Lecture addictive, dotée d'une profonde humanité, passionnante et enrichissante, Ariane Bois nous livre un pan de l'histoire de la résistance juive notamment dans les environs de Toulouse et de Montauban. La quête de Simon retrace le sort de ces enfants dont les parents ne reviendront pas, ces enfants cachés, rescapés de la Shoah, parfois séparés de leurs parents très jeunes. Ils connaissent trop vite et trop bien les changements d'identité, l'errance de cachette en cachette, l'impact de la violence sur leur psychisme, le sentiment d'abandon, l'incompréhension devant le mot « juif ». Certains sont accueillis dans de chaleureuses familles qui prendront, plus tard, le titre de « Juste », mais d'autres ont moins de chance et se trouvent placés au sein de familles maltraitantes, exploitant les enfants. Ariane Bois nous fait pressentir toutes ces dérives avec retenue, sans jamais enliser le récit dans l'horreur ; l'histoire se suffisant à elle-même.

Ce roman retrace aussi la genèse de ces filières comme le réseau Garel ou l'OSE (Oeuvre de secours aux enfants) et la Maison d'accueil de Jouy-en-Josas. Elle rend ainsi hommage à tous ces réseaux, à toute cette chaîne humaine, à tous ceux qui ont contribué à sauver ces enfants comme les réseaux catholiques et protestants. Ariane Bois met aussi en évidence l'opposition à la barbarie nazie dont ont fait preuve Mgr Saliège de Toulouse, Mgr Théas de Montauban, Mgr Moussaron d'Albi.



Elle évoque, également, le refus de certaines familles, soutenues par l'Eglise catholique, qui refuseront de restituer ces enfants à leur famille ou à ces maisons d'accueil. Ces drames deviendront l'objet de procédures entre l'église catholique et les autorités juives, comme l'affaire Finaly.

Ce livre soulève aussi beaucoup de question sur la société française d'hier comme sur le devenir de ses enfants. Comment leur redonner leur identité, leur dignité. Si tous ces enfants n'ont pas été écoutés au sortir de la guerre, depuis plusieurs années, des associations se sont créées pour donner la parole à tous ces enfants devenus des retraités aujourd'hui.

C'est un livre écrit pour un large public à la lecture duquel, tout être humain ne peut qu'être bouleversé par le sort de ces enfants et ce livre suscite toujours les mêmes interrogations lancinantes sur l'être humain. L'empathie de l'auteure pour ces enfants, sa tendresse, son questionnement émerge de cette quête, elle a aussi écrit un livre sur ces petits de l'Ile de la Réunion, c'est un thème qui lui est cher. Je vais continuer ma découverte.

Pour approfondir cette recherche, la documentation en fin de livre est nombreuse. J'ai une pensée pour Boris Cyrulnik qui a connu cette clandestinité. A lire aussi, pour un large public, « L'enfant de Noé » d'Eric-Emmanuel Schmitt qui soulève la question de la transmission de l'identité pour ces enfants cachés.

« Un homme n'est jamais si grand que lorsqu'il est à genoux pour aider un enfant »
Pythagore


Commenter  J’apprécie          7932
Très beau roman qui nous fait découvrir des moments importants de notre histoire. Ariane Bois traite dans son livre d'un sujet peu souvent abordé en littérature. Celui des dépisteurs d'enfants juifs au lendemain de la seconde guerre mondiale.
Malgré un démarrage difficile, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, ainsi que suivre le fil de l'histoire toute en suivant les aventures des personnages.
C'est une lecture touchante que je recommande.
Commenter  J’apprécie          490
Entre 1939 et 1967, de Paris à New York, en passant par Toulouse, on suit les pas de la vie de Simon Mandel.
Ses parents appartenaient à la bourgeoisie juive parisienne. Une famille patriote ancrée en France corps et âme. Mais cette France a trahi la famille Mandel, et l'a jetée dans les crocs des nazis, sous les yeux de leurs voisins avides de leurs biens.

Simon, l'adolescent rebelle, devient maquisard. Lorsque la guerre est terminée il part à la recherche des siens, ne sachant pas encore l'atroce vérité sur les camps de concentration. Son petit frère Elie est quelque part caché dans un village. Il fait partie des nombreux enfants juifs, orphelins pour la plupart, éparpillés dans des familles paysannes et dans des institutions catholiques, pour le meilleur ou pour le pire.

C'est ainsi qu'on suit le destin de ces enfants perdus et fracassés par la guerre, privés de leurs racines, de leurs patronymes. On les baptise pour les sauver, pour en faire de bons catholiques. On les retient pour qu'ils ne s'égarent plus, on ne fait rien pour qu'ils se remémorent leurs vies d'avant, leurs parents, leurs valeurs. On les efface et leurs familles meurent une deuxième fois.

Ce roman historique est intéressant. Il nous montre cette France d'après-guerre qui n'a pas encore pris conscience des terribles exactions des nazis, dont ils sont pour certains complices, et qui ne cache pas son antisémitisme. Certains passages sont révoltants.

Le début du roman m'a paru trop chargé de références à l'Histoire sans être entraînant. Il commence à prendre son élan lorsqu'on évoque les dépisteurs, leurs missions, leurs réseaux. La romance entre Simon et Léna, survivante du ghetto de Varsovie, m'a semblé trop facile et pas trop à sa place. L'histoire des personnages, en gros, est comme cousue sur la couverture de l'Histoire, sans vraiment fondre ses fils et rendre la narration vibrante. J'aurais aimé suivre plus intensément les pas des enfants retrouvés, plutôt que de suivre la romance de Simon et Léna par exemple.
Commenter  J’apprécie          453
Ce livre évoque, au travers de l'histoire d'une famille juive française, les Mandel, durement frappée par les déportations et la mort au combat d'un de leurs enfants, des aspects moins connus de l'Après-Guerre, notamment le retour dans leur famille d'origine ou du moins parmi ceux qui ont survécu, des enfants juifs cachés pendant la Guerre.
Simon Mandel a participé à la résistance. Il revient chez lui après la guerre et ne retrouve pas ses parents ni sa soeur Madeleine et son frère Lucien, qui a participé aux combats de Bretagne en juin, qui visaient à bloquer la division allemande qui remontait vers la Normandie. Qu'est devenu son petit frère Elie?
A la Libération, Simon va devenir dépisteur. Avec d'autres jeunes gens souvent issus des EI Eclaireurs Israelites, il doit repérer puis récupérer des enfants juifs cachés par leurs parents pendant la guerre dans des familles à la campagne ou des institutions catholiques.
Tout un réseau va se mettre en place pour retrouver ces enfants et la tâche n'est pas facile car les autorités catholiques qui ont aidé à cacher des enfants, font parfois la sourde oreille après la guerre pour "rendre" ces enfants. Certains d'entre eux ont été baptisés, d'autres refusent de quitter leur famille d'accueil.
Certains prêtres et religieuses vont aider Simon et Lena dans leurs recherches.
Lena est une jeune femme qui a fui la Pologne après la guerre, elle a connu le ghetto de Varsovie qu'elle a réussi à fuir.
Tout un réseau se met en place pour retrouver ces enfants.
Certes le travail des "Justes" a été capital, mais à côté de ces familles aimantes qui ont accueilli des enfants en danger pendant la guerre, il y a eu aussi des "profiteurs" et des abus.
L'auteure, Ariane Bois, a fourni un travail poussé d'historienne tout en nous offrant ce roman historique.
Des faits moins connus de notre histoire sont subtilement évoqués comme la "rafle du billet vert" en 1941, dans le XI ème arrondissement de Paris, quand pour la première fois des milliers de Juifs étrangers furent parqués, d'abord au gymnase Japy, puis aux camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande.
Le rôle de la résistance juive est très bien abordé ici.
Seulement 2500 Juifs sur 75 000 sont revenus des camps et leur retour n'a pas été facile, retrouvant leurs biens et logements souvent accaparés par des tiers.
Ariane Bois a le don de nous montrer des situations délicates où seule peut jouer la conscience des intervenants: que faire lorsque des enfants veulent rester dans leur famille d'accueil?
Tout ce pan de l'Histoire, moins connu est captivant et nous fait réfléchir sur les conséquences des actions des différents intervenants.
Comme le souligne l'auteure dans un récent entretien, il est parfois difficile de comprendre la complexité des situations avec nos yeux de 2016.
Les tractations ont par exemple été ardues avec l'ordre de Notre Dame de Sion qui avait pourtant effectué un excellent travail pendant la guerre envers les enfants juifs mais a été réticent à les remettre après la Libération.
Ariane Bois rappelait récemment que si 85 % des enfants juifs ont pu être sauvés, c'est grâce au courage des Justes, catholiques ou protestants.
Ce roman est aussi un moyen pour la journaliste et auteure Ariane Bois, de rendre
hommage à son grand- oncle, le pasteur Robert Cook, reconnu Juste parmi les nations. Il était résistant, aumônier du maquis de Vabre. Il avait notamment organisé un faux camp d'éclaireurs unionistes dans le but de sauver 30 jeunes filles juives, ce qu'il a réussi.
Très beau livre, seul bémol, la psychologie des personnages s'efface parfois un peu trop devant les faits historiques..
Commenter  J’apprécie          251
On connaît le drame de la Shoah, la tragédie de ces familles séparées, déchirées, assassinées. En France, des enfants juifs ont été cachés dans des familles, ils sont restés avec elles en attendant le retour hypothétique de leurs parents. Mais après la guerre, que s'est-il passé pour tous ces enfants pour la plupart orphelins ? C'est ce qu'on découvre dans ce roman très émouvant qui met en scène deux jeunes gens chargés de retrouver la trace de ceux qui ont été placés dans des familles ou dans des institutions religieuse.
Simon Mandel a tout perdu pendant la guerre, ses parents ont été déportés et exterminés, sa soeur assassinée et son frère mort en combattant les Allemands. Il ne lui reste plus qu'un petit frère Elie qu'il va chercher partout en France. C'est pour cette raison qu'il accepte, en compagnie d'une jeune juive polonaise dont toute la famille a disparu, de sillonner les campagnes françaises à la recherche d'enfants placés. Autant chercher une aiguille dans une botte de foin car, parfois, ceux ou celles qui ont mis à l'abri ces enfants, ont bien du mal à les laisser partir. Et ce n'est pas forcément parce qu'ils se sont attachés à eux mais parce qu'il y a encore un fort relent d'antisémitisme dans cette France libérée. On pense à l'affaire des enfants Finaly, ces deux frères recueillis par une religieuse qui ne voulait pas les rendre à une tante, leur seule famille, sous prétexte qu'ils étaient baptisés dans la vraie foi… C'est encore ajouter de la souffrance à ceux qui ont déjà souffert, c'est ainsi que le vit Simon quand il retrouve son frère et qu'il doit se battre pour le récupérer. Et je ne parle pas de ces orphelins qui, après le traumatisme de la séparation d'avec leurs parents, en vivent un deuxième quand on vient les chercher pour les emmener dans des orphelinats gérés par des institutions juives. Il leur en a fallu de la force pour grandir et se reconstruire.
C'est donc un roman émouvant à lire absolument pour ne pas oublier.
Commenter  J’apprécie          240

Le hasard a voulu que je lise à la suite deux romans dont l'action se situe sous la Seconde guerre mondiale. C'est particulièrement intéressant car, qu'il s'agisse de Laurent Binet dans HHhH ou d'Ariane Bois ici, les deux auteurs se sont de toute évidence longuement et scrupuleusement documentés avant d'écrire. Il en ressort des oeuvres extrêmement différentes l'une de l'autre, mais qui apportent toutes les deux un éclairage passionnant sur cette sombre période. 
Là où Binet s'interrogeait sur la forme même que pouvait prendre son récit, Ariane Bois s'est lancée dans un roman à la facture classique, dans lequel on entre sans aucune difficulté. 

A travers les yeux d'un jeune homme qui a vu mourir toute sa famille, elle aborde un aspect très précis des suites de la déportation : elle revient en effet sur ces enfants juifs qui furent recueillis par des familles qui les gardèrent auprès d'elles pendant parfois plusieurs années afin de leur permettre d'échapper à l'enfer. Si certains furent exploités sans vergogne, d'autres furent reçus comme un membre à part entière de la fratrie qu'ils rejoignaient et purent ainsi avoir la vie sauve.

Mais qu'est-il advenu d'eux après la Libération ? Purent-ils retrouver leur famille ? Furent-ils recueillis dans des orphelinats ? Restèrent-ils chez ceux qui les avaient protégés ? Ariane Bois lève le voile sur ce qui s'est passé après la guerre pour tous ces enfants qui étaient parfois si jeunes lorsqu'ils furent arrachés à leurs parents qu'ils en avaient oublié jusqu'à leurs traits ou au son de leur voix. 

Simon, le héros de ce récit, rejoint les rangs d'une association s'étant donné pour objectif de rechercher ces enfants, afin de les ramener dans leur famille et, au-delà, leur permettre de retrouver leurs racines. Car, dans le but de les protéger – mais s'agissait-il seulement de cela ? – ils furent parfois convertis à la religion catholique et baptisés. 
Mais Simon veut surtout retrouver son jeune frère Elie, dont la trace s'est perdue à Toulouse, après la mort de sa nourrice…

Chacun des enfants retrouvés par Simon et sa compagne Lena, rescapée du ghetto de Varsovie et qui le seconde dans cette quête, connaît un sort différent, qui illustre la complexité de ce drame : pour certaines personnes, il était en effet évident que cette situation ne serait que temporaire. Mais elle a pourtant duré bien longtemps, et les liens avec la famille d'origine furent parfois rompus, lorsque celle-ci avait fini par être décimée. Dès lors, une relation très forte a pu s'établir avec ces enfants, qui s'étaient attachés aux personnes qui prenaient désormais soin d'eux. Quel était donc leur intérêt : les reconduire vers de lointains parents qui ne les attendaient peut-être pas, ou plus ? Et leur faire vivre à nouveau le traumatisme d'une séparation et d'un déracinement ? Ou bien les laisser oublier définitivement leurs origines et poursuivre leur nouvelle existence ? Sans doute n'existe-t-il pas de réponse unique et collective à ces difficiles questions, et c'est tout le mérite de l'auteur que d'en évoquer tous les aspects.

Il faut dire qu'Ariane Bois s'y est intéressée de très près : si l'on en croit la bibliographie présentée en fin de volume, elle a en effet consacré un mémoire d'études approfondies en histoire à « la résistance juive organisée en France ». le contexte social et historique de son roman sont donc fidèlement reconstitués, au point que son texte prend parfois les allures d'un véritable document. Cela ne nuit pourtant en rien au déroulement de l'intrigue, dont on suit le développement avec autant d'intérêt que de saisissement.

Un roman tel que je les aime !

Lien : http://delphine-olympe.blogs..
Commenter  J’apprécie          190
Simon Mandel est juif, il s'est engagé, à 16 ans, dans la Résistance.
A la fin de la guerre, de retour chez lui, tout a changé. L'appartement est squatté, les meubles ont disparu… Il réussit à récupérer quelques objets par-ci par-là pour reconstituer son quotidien et attendre ceux qui vont revenir.
Sauf que personne ne revient, ni son frère, ni sa soeur ni même ses parents. Il reste Elie, son petit frère. Mais où est-il ? Pendant la guerre, ils avaient réussi à fuir dans le sud mais seul lui a pu échapper à la déportation grâce à Marie-Noëlle, la nounou.
Puis, à la fin de la guerre et une fois les derniers rescapés des camps revenus. Des associations s'organisent pour tenter de retrouver les enfants juifs cachés dans des couvents, de familles pendant toute la guerre. le moment est venu de regrouper les familles qui le peuvent encore…
Grâce à des registres, des listes, et aux témoignages des uns et des autres, ils réussissent à retrouver certains de ces enfants.
Simon est associé à Lionel, pour commencer puis à Léna.
Léna est une jeune polonaise qui a survécu au ghetto de Varsovie. Elle porte de lourds secrets.
Ils vont apprendre à s'apprivoiser. Ensemble, grâce à leur persévérance ils réussissent à retrouver quelques enfants dont Elie. Mais, ces enfants se sont habitués à leurs nouvelles familles, ils n'ont pas forcément envie de suivre un oncle ou une cousine qu'ils ne connaissent pas.
Un roman fort sur un épisode pas forcément très connu.
Ariane Bois implique le lecteur, on a envie qu'ils réussissent leurs missions, qu'ils se reconstruisent… Mais tout n'est pas si simple.
J'ai eu, toutefois, un peu de mal à entrer dans le roman. Mais, la suite porte le lecteur et on tourne les pages les unes après les autres sans peine et avec passion.
Une belle découverte grâce aux éditions Belfond, partenaires de l'opération Masse critique.
Commenter  J’apprécie          160
C'est une très belle histoire qui met en lumière le travail des dépisteurs.(Il est à la recherche d'un enfant juif qui a été caché là pendant la Seconde Guerre mondiale).
Le sujet des enfants juifs cachés après la seconde guerre mondial que sont t ils devenus? Leurs vies après? Comment reconstruire la vie après cela?
Cet histoire adore les questions ci dessus et bien d'autres.

Merci à Ariane Bois pour la qualité des recherches émissent pour la réalisation de ce roman.

Le personnage de Simon est coeur de l'histoire. Léna, Elie , Becky sont d'une justesse.
Jusqu'à la dernière ligne je suis restée en haleine pour savoir avoir le dénouement du récit.
Qui est pour moi juste au vu de l'histoire mais peu probable dans le réel.
Commenter  J’apprécie          150
Ariane Bois, le gardien de nos frères - 2016

Maquisard en 1944, dans la résistance juive, Simon Mandel, à la fin de la guerre, part à la recherche de son petit frère Elie, 10 ans. Sa nourrice Marie-Noëlle est décédée d'un infarctus. Il le recherche partout où on a abrité des enfants juifs. Il se fait dépisteur pour en retrouver d'autres aussi. C'est là qu'il rencontre Léna, une rescapée du ghetto de Varsovie.

Ariane Bois s'est fortement documentée pour écrire ce roman et on a droit, dans les soixante-dix premières pages, à beaucoup de détails sur la résistance et les enjeux politiques de l'époque. Les amoureux de données historiques y trouveront leur compte. Moi, j'avais un peu hâte d'entrer dans l'histoire plus personnelle de Simon et de Léna et c'est bien sûr à ce moment que j'ai vraiment commencé à apprécier le roman et à partager la quête éperdue de Simon. L'oeuvre nous offre quelques surprises qui sont les bienvenues dans ce monde de désolation, mais jamais l'auteure ne tombe dans le mélodrame. L'écriture est simple, efficace. C'est un nouveau pan des années 40 qui s'éclaire ici. J'ai bien aimé.

Commenter  J’apprécie          130
Tout d'abord je remercie Masse Critique de Babelio de m'avoir fait confiance et de m'avoir offert en échange d'une critique ce beau roman. En effet, même si le récit se situe pendant la seconde guerre mondiale, l'auteure nous fait découvrir la face cachée, et le courage de beaucoup d'hommes et de femmes, qui ont oeuvré dans l'ombre. Leur mission consistait à chercher des enfants juifs cachés dans des familles (dans des conditions pas toujours recommandables) et à les remettre à des parents ou proches rescapés de ce génocide. Ces gens ont mis si souvent leur propre vie en danger pour sauver ces innocents. Simon encore très jeune, perd ses parents déportés dans un camp de concentration. Il n'a qu'une idée en tête, retrouver son frère Élie dont il n'a aucune trace. Comment va-t-il s'y prendre ? Lui qui est encore si jeune, va pourtant s'enrôler dans un groupe et s'investir à fond dans la tâche qu'il s'est juré d'accomplir. Il va faire la rencontre de Léna une jeune femme meurtrie par la vie, elle aussi. Au fil des pages, une confiance va s'instaurer entre les deux personnages. Ils vont connaître l'amour… La peur… le courage…
Ariane Blois décrit magnifiquement bien l'ambiance et le contexte dans lequel évoluent tous ces résistants
en quelque sorte.
Je me suis attaché à Simon à Léna à Elie , j'ai partagé leur détresse, leur engagement sans bornes, leurs
espoirs. J'ai croisé les doigts pour qu'il ne leur arrivera rien.
J'ai découvert un roman dont le sujet est très intéressant et rarement traité. Ce fut pour moi une belle découverte, avec des moments émouvants....
Commenter  J’apprécie          110




Lecteurs (407) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3165 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}