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Citations sur La vie de bistrot (10)

De son côté, le sociologue Edgar Morin constatait qu'il y " a plus d'opinions personnelles devant le zinc d'un bistrot que dans un cocktail littéraire". Suivre une conversation de bistrot demande de l'attention car tout va très vite, sans souci de cohérence. (p. 191)
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Ce n'est pas pour raviver une inspiration en panne que certains écrivains vont se mêler aux habitués des bistrots, mais à la fois parce qu'ils s'y plaisent et parce que ces lieux sont pour eux des fenêtres sur le monde. Le bistrot concentre dans un petit espace une grande diversité de personnages, de scènes, de propos et d'interactions. C'est un observatoire privilégié de la vie sociale et des types humains. (...) Quand Henry Miller arrive des Etats-Unis en 1928, il ignore tout de la vie parisienne. C'est dan un café qu'il va l'observer à son aise, comme il le raconte dans-Jours tranquilles à Clichy-
"D'un côté de la place de Clichy se trouve le café Wepler, qui fut longtemps mon repère préféré. Je m'y suis assis , à la terrasse et à l'intérieur, par tous les temps et à toutes les heures du jour et de la nuit. C'était pour moi un livre ouvert" (p. 202)
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On peut aller au bistrot seul pour lire ou écrire tranquillement- ou espérer une rencontre. C'est un espace qui offre une intimité et un abri et même une relative tranquillité. on peut s'y montrer, voire s'y exhiber, mais aussi s'y cacher, parler ou se taire, participer à une activité collective, ou rester seul pour rêver dans son coin ou tromper son ennui à regarder ceux qui semblent croquer la vie avec plaisir. (p. 40)
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Des personnes âgées viennent y écouter la rumeur de la vie. (p. 41)
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[ en exergue]
Si demain la faucheuse vient me prendre la main
Pourvu qu'elle me conduise au bistrot des copains;
Renaud- "mon bistrot préféré"- Boucan d'enfer, 2002
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Dans - A la chaleur des hommes-, publié en 1966, Roger Rabiniaux, écrivain truculent, chante les louanges des bistrots: "Heureux bistrots ! Où les hommes se retrouveraient-ils mieux que dans ces salles communes où la satisfaction de manger et de boire créé des complicités que ne permettent pas la rue ? [...]Heureux bistros ! petites églises de la fraternité populaire" (p. 171)
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"J'ai les mêmes relations avec tous mes clients quel que soit leur statut, grand patron comme petit employé. Pour moi , ce qui compte, c'est la qualité de la relation humaine." Cette heureuse disposition permet le mélange harmonieux des genres, des styles et des milieux. C'est cela, avant tout, l'esprit bistrot d'aujourd'hui: la coexistence insouciante des catégories sociales, des générations et des styles vestimentaires dans l'oubli momentané de la hiérarchie sociale et des statuts devant le comptoir.
(p. 179)
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Ce préjugé n'est pas mérité. Les discussions qui se mènent au bistrot ne sont pas de moindre qualité que celles qu'abritent les salons ! Certes, on y entend beaucoup de sottises mais n'en entend-on pas partout ? Il s'y échange tout autant de réflexions profondes et de remarques incisives. Il est vrai que le cadre particulier du bistrot suscite un style de conversation qu'on ne rencontre nulle part ailleurs. La liberté d'expression y est totale, il ne s'y exerce aucune censure, toute parole est autorisée, ouvrant un large éventail d'opinions et de sentences définitives, allant du pire au meilleur. (p. 190-191)
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Dès lors, toutes les catégories sociales se côtoient: ouvriers, petits employés, cadres de direction et retraités fortunés. Ce mélange inhabituel est l'un des tours de magie que seuls parviennent à réaliser les vrais bistrots. Le jardinier municipal plaisante le médecin ou l'héritier fortuné. Les différences sociales s'estompent le temps d'un café. La république du bistrot, c'est l'égalité au comptoir. (p. 53)
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Les mots sont porteurs de représentations. Ils suscitent en nous des images, ne serait-ce que par leur sonorité. Le mot « bar » évoque un univers enfumé, viril et empreint de dureté. p. 28
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