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EAN : 9782258146181
352 pages
Presses de la Cité (14/09/2017)
4.07/5   14 notes
Résumé :
La Première Guerre mondiale racontée sous un angle inédit : le rôle primordial des chevaux sur le front, aux côtés des soldats. Une prise de conscience que vit Pauline, infirmière issue du monde rural, qui a quitté son village de Normandie et les siens parce qu'il lui semblait avoir tout perdu...
Intense et volontaire. Telle est Pauline, dix-sept printemps, qui a hérité de son père l'amour de la terre et des bêtes. Dans ce village du Calvados, la Grande Guerr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Voici un roman original à propos de la grande guerre qui traite du rôle qu'ont joué les animaux notamment les chevaux qui tiraient les trains de ravitaillement comme Pompon, le fier percheron qui appartenait à la famille de Pauline , l'héroïne , volontaire et courageuse , amoureuse des bêtes et de la terre comme son père , le fermier Joseph, à Brevigny , dans le département du Calvados.

L'auteur qui travaille à l'université de Caen y rend hommage à son grand- père maternel, 20 ans au Chemin des Dames , et à son grand- père paternel que la barbarie de cette guerre invalida ..
Pauline s'enrôlera comme infirmière dans les hôpitaux de campagne , près de Bar le duc , ...fera partie avec un chauffeur sur la voie sacrée, entre Verdun et Barle duc des convois de ravitaillements....
Nous côtoyons au plus près de Brevigny—— tout ce que la guerre transforme, broie, détruit ——-de la boucherie des Eparges dans la Meuse ——-aux affrontements meurtriers du Chemin Des Dames, près des rives de l'Aisne ...
Vies dans les tranchées, épuisement des hommes, douleur et deuils de tant de familles touchées, efforts des médecins et des chirurgiens , rôle des brancardiers, des aumôniers, bombardements , grands blessés et mutilés, dégâts de la grippe espagnole , villages démolis, crasse et boue des tranchées ,,,,,——la guerre pulvérise les vies —- l'espoir —- les familles .——
L'auteur décrit la vie et le destin de la famille de Pauline et de son ami , ancien amour secret impossible ? , le fringant Henri .D'Herfeuil ...
Une lettre du jeune homme va t- elle changer leur destin ?
C'est un roman sans prétention de la collection Terres de France qui se lit avec plaisir , surtout un hommage , un travail reconnaissant ainsi qu' une recherche de l'auteur à propos de sa famille ....
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Catherine Boissel a grandi à Isigny-sur-Mer, dans le Calvados, au seuil des marais du Cotentin, où vit sa famille depuis de nombreuses générations. Elle conserve un souvenir émerveillé de son enfance insouciante et libre au coeur de ce paysage sauvage et grandiose. Ingénieur d'études, elle travaille à l'Université Caen-Normandie (ESPE). Écrire des oeuvres de fiction est resté pour elle un rêve pendant de nombreuses années. D'abord spécialisée en littérature jeunesse, elle a rédigé des articles dans des revues professionnelles destinées aux enseignants, ainsi qu'un essai consacré aux contes traditionnels. Alors qu'elle n'y comptait plus, au milieu des années 2000, un château fort en ruine au coeur des marais de Carentan lui souffle sa première nouvelle de fiction. Celle-ci est d'abord publiée dans un magazine, puis en recueil avec six autres textes. Suivent alors trois romans réunissant ses trois grandes passions : les marais du Cotentin, les chevaux et le Moyen Age.
Dans Les Portes du bonheur, si on retrouve les marais et les chevaux, elle aborde une époque plus proche de nous qui, pour des raisons familiales, lui tient beaucoup à coeur : la Première Guerre mondiale. Même si le thème des chevaux n'apparaît qu'en filigrane, l'histoire de Catherine Boissel fait partie de celles qui brisent le coeur et serrent la gorge. L'auteure a su rendre un hommage vibrant aux infirmières et médecins pendant la Première Guerre mondiale. Son récit fascinant rend parfaitement compte des difficultés de la médecine et des conditions horribles dans lesquelles les soldats tout comme les civils ont dû vivre.
Mais les âmes sensibles seront prévenues que Catherine Boissel n'hésite pas à étoffer son récit de scènes éprouvantes, parfois difficilement soutenables pour le lecteur. Aux côtés de Pauline et Henri, on découvre les horreurs endurées par les combattants, les membres à amputer, les visages défigurés et les maladies qui accompagnent les temps de guerre. de la boucherie des Éparges dans la Meuse au tristement célèbre Chemin des Dames dans l'Aine, Catherine Boissel raconte la guerre, la vie dans les tranchées, l'épuisement des hommes et ces milliers de vies fauchées pour rien…
Pourtant, malgré l'immense sentiment de gâchis et d'incompréhension, on ne peut s'empêcher d'espérer un avenir meilleur pour Pauline, de conserver, malgré cette guerre indifférente et absurde qui broie et détruit tout sur son passage, une infime mais tenace lueur d'espoir. Car finalement, ce qu'il faut retenir de cette poignante histoire, c'est que la vie finit toujours par reprendre ses droits…
Les portes du bonheur est un témoignage bouleversant de l'horreur et des atrocités commises pendant la Première Guerre mondiale autant qu'un vibrant hommage à toutes celles et ceux qui sont morts dans des conditions épouvantables.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Au mois d'octobre 1914, à Brévigny, dans le Calvados, une affiche placardée sur les murs, ordonne la réquisition des chevaux de trait, des ânes, mulets et baudets. Auguste Vautier, propriétaire, exploitant, voit Pompon, son beau et fort percheron, requis pour aller transporter le ravitaillement des troupes sur le front. Sa fille Pauline a le coeur gros lorsque l'animal est emmené de la ferme. Son frère aîné, Julien a quitté lui aussi la demeure familiale il y a une dizaine d'années, suite à une violente dispute avec le père. Ce dernier lui interdit tout retour, et refuse à tout jamais de le revoir . Cependant il autorise son épouse Maria à lui envoyer des colis de vivres et des mandat sur le front.
Pauline participe à la vie rurale. Elle fait les livraisons de lait, de beurre et des diverses productions de la ferme. Elle passe au château où réside les D'Harfeuil, les châtelains locaux. Elle rencontre Henri D'Harfeuil, le fils avec lequel elle a joué, enfant. Pauline tombe éperdument amoureuse du jeune homme. Henri retourne sur le front. Il a quitté l'État Major pour être au plus près de ses troupes, dans le feu de l'action.
La guerre s'enlise. Les mouvements des militaires s'intensifient sur les départements du nord de la France, dans la Meuse, la Marne, la Somme, la Meurthe-et-Moselle. Et a l'arrière, dans le Calvados, loin du front, les fenaisons, les moissons et tous les travaux des champs sollicitent toutes les personnes disponibles. Il faut une main d'oeuvre importante pour tout ce travail. Tous les jeunes gens ont été incorporés, les chevaux réquisitionnés. Il ne reste plus sur place que les personnes âgées et des hommes de plus de 40 ans.
Au cours de ses permissions, Henri Darfeuil, il a supprimé la particule, écrit à Pauline pour lui avouer son amour. Mais il n'envoie jamais ces déclarations.
En décembre 1916, Julien, gravement blessé annonce son retour, pour Noël. Auguste n'est pas prêt à l'accueillir. Mais un soir d'orage, César, le taureau, charge Auguste et l'encorne. Il décède des suites de ses blessures.
C'est le retour de Julien à la ferme familiale. Il est très diminué: il a perdu un bras et porte une prothèse. Mais il va travailler durement, régler toutes les dettes de son père. Il est assisté et aidé par deux ouvriers agricoles. La guerre s'éternise. Pauline sentant des dissensions avec son frère quitte, à son tour la ferme. Elle étudie sur le tas et devient infirmière. Elle va même sur le front. elle participe à la relève des blessés et des mourants. Au hasard de ces rencontres, dans un hôpital vétérinaire, tenu par les alliés anglais, elle retrouve Pompon. A la fin de la guerre, en novembre 1918, elle revient avec ce dernier, au volant d'un tracteur tractant une bétaillère. Elle traverse la France d4est en ouest...
Dans ce roman, Catherine Boissel narre des épisodes de la première guerre mondiale, vu du côté humain et vu du côté animal. Combien d'hommes ont péri dans cette boucherie ? Combien de chevaux, d'ânes, de mulets et de boeufs ont été décimes lors des divers combats ? Et tous ces grands blessés, ces gueules cassées, ces personnes lourdement handicapées...;; Et dire que 21 ans plus tard, une nouvelle guerre viendra encore endeuillée le pays....
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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Un roman du terroir comme je les aime de temps en temps
Dans celui -ci beaucoup de scènes de guerre(1914 1918) assez crues ames sensibles s'abstenir mais bon nous le savons la guerre a été une véritable boucherie
Il y a des passages qui adoucissent cette dureté grâce à la description de nombreux paysages.
Une histoire courante oui ils s'aiment il y a la guerre .Bon un bon moment à la lecture de cette histoire.
j'ai fait connaissance avec cette autrice et je pense que je' lirai d'autres oeuvres de cet autrice
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J'ai essayé de le lire en m'y reprenant en plusieurs fois mais à chaque fois je l'ai abandonné. Ce livre ne me dit rien de rien.
Je vous demande de m'en excuser.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
« D’épais panaches de fumée montaient à l’horizon. À la tombée de la nuit, le ciel encrassé s’embrasa de lueurs pourpres et d’éclairs d’un jaune si éclatant qu’il en virait au blanc, si éblouissant qu’on ne pouvait le fixer sans ciller. Les fragiles abris de l’ambulance semblaient un décor irréel jailli d’un théâtre d’ombres ....
Les colchiques avaient chassé les fragiles coquelicots . Les vents d’automne dénudaient la houppe des arbres frémissants . Boulba gambadait loin devant , flamme rousse sous la pluie dorée des feuilles . »
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Elle avait vaguement espéré une lettre. A l'instar de sa mère, elle se surprenait à guetter le passage du facteur. Mais il n'y eut pas de courrier d'Henri. Une lettre adressée à Pauline Vautier était-elle trop compromettante pour Henri D'Herfeuil ? Les beaux chevaliers n'épousent des bergères que dans les contes.
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De la compassion ! De la pitié ! Si j'en ai eu ces deux dernières années, je serais devenue folle depuis longtemps. J'en ai tant soigné, j'en ai tant vu mourir, de ces hommes qui voulaient vivre à tout prix ! Ils auraient vendu leur âme au diable pour revenir de cette chienne de guerre, revoir leur famille et leur pays ! Et maintenant où sont-ils ? Ils dorment à six pieds sous terre, là-bas, en Champagne, dans la Somme ou en Lorraine.
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Les visages qu'elle avait connus en un an et demi de guerre défilaient sous ses paupières closes : Joseph, Jeanne, le père Gabriel, le Dragon, Sauvagnat, Julot, Pépé Mario, Antonin Roubière et d'autres encore, jusqu'aux patients dont elle avait oublié le nom. Elle entendait leurs voix, leurs rires, l'écho de leurs pas. Il lui manquaient tous tellement, tant les morts que les vivants.
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Elle éprouvait une irrépressible envie de toucher ses cheveux châtains aux reflets fauves, sa peau si claire qu’on voyait une veine battre sur sa tempe. Elle admirait son front haut, son menton volontaire. Sa fine moustache brune allègrement retroussée conférait une expression espiègle à ses traits réguliers, et Pauline eut envie qu’elle frôle ses lèvres, son cou, ses épaules. De la main droite, il balançait sa canne avec insouciance, et elle eut envie des caresses de cette main. Elle rougit violemment devant la hardiesse de ces pensées. Elle s’étonnait de son émoi, elle qui détournait le visage lorsque Victor tentait de l’embrasser et qui se dérobait à ses étreintes.
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