Pourquoi ce livre?
Au printemps dernier, comme tant d’autres personnes quelque peu ramollies par l’hiver, j’ai eu envie de mettre mes muscles à l’épreuve et de m’adonner à une nouvelle activité : la course à pied. Je me suis donc acheté de bonnes chaussures de courses, des chaussettes à double paroi pour éviter les ampoules, un brassard pour mon téléphone intelligent, dans lequel j’avais installé ze application qui allait faire de moi la meilleure coureuse du Mont-Royal, bref, tout ce qu’il fallait pour pratiquer ce sport qui, dit-on, ne coûte rien! Il ne me manquait qu’une seule chose : l’inspiration. Je me suis alors rappelée avoir entendu à la radio une entrevue avec Yves Boisvert, chroniqueur à La Presse. Il était invité pour parler de son livre Pas : Chroniques et récits d’un coureur. Juste à l’écouter, je me sentais déjà avoir la piqûre...
Un premier aspect qui m’a plu :
Plutôt que de traiter de la technique, comme tant d’autres ouvrages sur la course à pied le font déjà, Yves Boisvert met l’accent sur l’expérience humaine. Pourquoi se mettre à la course? Pourquoi continuer à courir? Que se passe-t-il dans la tête d’un coureur? Il raconte sa propre expérience, mais aussi celle d’autres coureurs, connus ou anonymes, mais tous inspirants. Il nous présente plusieurs anecdotes, parfois émouvantes, souvent drôles. En tant que novice de la course, ses propos m’ont aidée à mieux saisir l’aspect psychologique de cette activité et m’ont encouragée lors de mes premières foulées.
Un second aspect qui m’a plu :
Comme journaliste et grand amateur de course à pied (même plusieurs fois marathonien lui-même), Yves Boisvert nous livre aussi les grandes lignes de l’histoire de ce sport. Bien que je ne me sois jamais intéressée à ce sujet, c’est avec grand intérêt que j’en ai fait la lecture dans ce livre, grâce à la plume de l’auteur. J’y ai notamment appris l’origine et l’évolution des grands marathons, ainsi que les faits marquants de ce sport au Québec. J’y ai aussi découvert un peuple de coureurs mexicains, les Indiens Tarahumaras, qui font des ultramarathons avec des sandales aux semelles en pneu de voiture...
Un aspect qui m’a moins plu :
Enfin, bien que l’ensemble de l’ouvrage soit très agréable à lire, une certaine redondance par rapport à un élément en particulier m’a un peu agacée. Je ne veux pas mentionner ici de quoi il s’agit exactement puisque ce n’est rien qui puisse remettre en question l’intérêt de lire ce livre. Seulement, après avoir fait preuve d’une grande diversité et originalité de contenu, certains passages sont un peu répétitifs.
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Non la course à pied n'est pas facile ni innée. L'auteur retrace son parcours de sédentaire à marathonien. Avec justesse et humour, il ne nous dresse pas un portrait idyllique de la course à pied, mais raconte ce que chaque débutant a enduré
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Un livre inspirant, drôle et touchant à la fois. Les chapitres courts donnent envie de les enchaîner comme on enchaine les pas les uns derrière les autres sur la piste de course. Il nous donne envie de chausser les espadrilles et de sortir se dépasser. Avec lui, on peut croire que c'est possible et que le prochain marathon est à porté de main!
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La popularité de la course à pied n’a pas seulement à voir avec la peur de vieillir. Elle a aussi à voir avec le vieillissement de la population. Du vide spirituel. Des fois, j’ai vaguement l’impression de prier du dieu païen avec mes pieds. (p.79)
Un jour que quelqu’un riait d’un obèse à la maison, il nous avait tous un peu sciés en concluant au passage, très délicatement : « Les gros sont pleins de larmes. » Pour lui, ça se passe ailleurs que dans le frigidaire et au gym… (p.86)
On ne met pas en banque pour un retrait éventuel, le temps de course. Il est toujours à conquérir. (p.119)