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4,22

sur 426 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Critique impossible, même pour quelqu'un de moins furieusement incapable que moi.
Foisonnement ordonné. Roublardise peut être. Inachevé et terriblement composé.
Tout de même quelques impressions, premières couches de ce qui s'est déposé, sans effort d'analyse, au cours de cette lecture fractionnée en plusieurs nuits.

Le charme ironique de la première partie, des critiques, des colloques, d'une image de la vie littéraire, et ces quatre, dessinés à grands traits, comme des types, qui prennent vie et s'aiment. le découpage, les petits blocs qui alternent, avec juste assez d'irrégularités résiduelles pour qu'on ait le plaisir de goûter cette construction sans que cela pèse.

La quête, dérive, creusement, d'Amlfitano au monde des lettres, de la poésie, l'histoire de sa femme, des contestants, et les rapports avec sa fille.

Le côté picaresque de la partie "Fate",journalisme, boxe, silhouettes et l'amorce de Santa Teresa.

La formidable partie sur les assassinats, avec comme dans la première partie, l'alternance des thèmes, les reprises obsédantes et leurs légères différences, l'émotion qui passe à travers la distance gardée, et toujours des personnages "épatants"

L'emboîtement des récits , l'histoire d'Ansky qui se suffirait, qui par le texte découvert, lu, incorporé, nourrit et oriente celle de Reiter en route pour devenir Archimboldi, la résolution, le regroupement des différentes parties.

Variété des formes, et coulée impérieuse. Foisonnement des personnages, des situations, profondeur de l'histoire, survol du siècle et nourrissant le tout, circulant dessous ou affiché avec un rien d'ironie, un monde de citations vraies, fausses, recrées, inventées. Plaisir de lecture en circulant entre les différents niveaux. Un peu effrayant d'intelligence, mais avec une bonhomie que j'ai peut-être inventée pour ne pas me détourner de mon plaisir.
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Difficile, voire impossible de résumer ce roman, cette somme, cette expérience littéraire qu'est « 2666 ». La surprise du lecteur est totale (et fait partie de l'expérience) aussi bien sur le fond – ver-sion poupée russe –, que sur la forme – version jeu de domino. Monumental, labyrinthique, extrême-ment posé tout en étant parfois foutraque, « 2666 » est un exercice respiratoire : une inspiration et une expiration longues avant une apnée générale.
Comme tout gros pavé qui se respecte, le roman de Bolaño demande un gros investissement : en temps, évidemment (oubliez la lecture diagonale, c'est impossible) et en attention également. Ce n'est pas un ouvrage que l'on peut avancer pendant cinq minutes en attendant le bus ou lire juste avant de s'endormir. Il demande une concentration et une vigilance soutenues, ce qui en fait sa richesse… mais aussi sa lourdeur.
Plus que romanesque, « 2666 » est avant tout une expérimentation littéraire et je balance entre « whaou, c'est génial » et « quel foutage de poire ». A chacun de se faire une idée…
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Livre publié de manière posthume, 2666 regroupe 5 parties qui auraient pu composer 5 romans différents mais intrinsèquement liés par une ville, Santa Teresa (au Mexique), par un personnage, l'écrivain Benno von Archimboldi, par des thèmes récurrents…

2666 est un ouvrage foisonnant (plus de mille pages en tout) et au style exubérant (l'auteur n'hésite pas à glisser quelques très longues phrases au fil de ses pages), mais assez extraordinaire. Sa première partie ressemble à une satire du monde universitaire, la dernière à la biographie d'un auteur fictif, un peu à la façon d'exercices de style, mais au final c'est un roman inclassable et franchement surprenant. Il faut accepter de se laisser entraîner par ce pavé à la construction très maîtrisée, de se perdre dans les personnages et les histoires qui se répondent pour mieux savourer l'écriture de Roberto Bolaño.

Une belle découverte que ce roman sud-américain qui se situe bien au-delà des clichés.
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Si l'on s'en tient à la formule de Bachelard : « ... tout bon livre à peine achevé doit être immédiatement relu.» On peut indéniablement dire que 2666 est un bon livre, surtout que pour ma part, j'avais commencé ce bouquin de 1013 pages il y a presque trois ans, si ce n'est pas quatre. le début se trouvait très loin, et la dernière partie, nous oblige à nous rappeler le début.

À la lumière de ma lecture de 2666, je me suis aperçu que je ne suis pas fan de ces pavés, roman-monde. C'est bien un univers en entier que Bolano peint dans cette histoire se déroulant sur plusieurs décennies et plusieurs continents. Ce n'est pas un roman centripète, mais bien centrifuge. Si parfois on emploie l'expression de « roman-fleuve » pour parler de ces épopées latino-américaines qui se déploient sur de nombreuses générations, ici, il n'est pas question d'un fleuve qui coule, mais certainement d'une mer. Un « roman-mer ».

Cette métaphore explique assez bien le sentiment que j'ai éprouvé à la lecture de 2666. Une traversée de la mer, en solitaire. Si les deux rives - le début et à la fin - expliquent bien des choses, elles se répondent en quelque sorte, le long du périple se fait au milieu de nulle part, sans véritablement points de repère, dans une temporalité que l'on croit figée pour l'éternité. Surtout la partie des crimes (environ 325 pages) où l'on a le sentiment de faire du surplace, page après page. C'est comme si, dans notre chaloupe au milieu de l'océan, on se levait à chaque matin en regardant cette infinie bleue pour voir ce qu'il avait de changé depuis la veille, presque rien, on se dit que c'est exactement la même chose qu'hier. La seule chose qu'on espère est que l'on avance malgré tout, mais c'est assez difficile à dire, plusieurs fois on pense l'inverse.

Comme après un long voyage en mer, on est très heureux de voir apparaitre la rive, on s'aperçoit que l'on a hâte de mettre le pied sur la terre ferme et on s'aperçoit aussi que plusieurs fois pendant la traversée on ne pensais jamais arriver au bout. C'est un soulagement.

Arrivé à terme, on reprend notre souffle et la traversée semble déjà avoir été moins pénible, presque agréable. Les choses trouvent à nouveau leur place. La traversée trouve une cohérence que l'on n'avait pas vue. Les longs moments de solitude, d'ennui ou les événements incompréhensibles se condensent en une série de moments que l'on fait avec, comme dans la vie.

Si je maintiens la métaphore du « roman-mer » jusqu'au bout, et pour reprendre l'idée de Bachelard présentée en début, je dois dire que je suis bien heureux d'être arrivé à la fin, de retrouver la terre ferme, et ce n'est certainement pas demain que je retenterais une nouvelle traversée.
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Livre en cinq parties (les critiques, Amalfitano, Fate, les meurtres et Archimboldi) qui tournent autour de l'écrivain allemand Archimboldi, qui vit caché du monde depuis des années, et autour des meurtres commis dans la ville du nord du Mexique, Santa Teresa, contre des femmes.
Livre trop long et où le fil conducteur est difficilement perceptible.
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