Le cadet, c'est Lucas. L'aîné, c'est Théo. Théodore, en fait.
Le grand rentre à l'école. Alors le changement dans la vie de Lucas est de taille. Quand on est frères et fusionnels au point de Lucas et Théo, tout ce qui peut boulverser l'ordre établi est source de malheur et de peine.
C'est ce que montre avec beaucoup de tact, de tendresse et de sensibilité l'auteur dans la première partie du livre. Ensuite, il retourne l'argument et montre que ces boulversements peuvent être source de bonheur et d'intense complicité retrouvée.
Car on est
frères pour la vie...
Bien sûr, tout adulte sait que ce n'est pas vrai. Je ne vais pas étaler mon bilan et me servir de cette critique comme d'un divan de psy, mais on sait quand même qu'un frère peut être un gros con dont on ne veut plus entendre parler... Mais à 6 et 9 ans, âge de mes deux monstres adorés, oon tient à préserver un peu de magie.
Voilà le mot: magie ! C'est bien ce que nous sert l'auteur, avec l'émerveillement et la candeur "qui vont bien avec". Et si mon "grand" du haut de ses 9 ans restait dubitatif, le cadet a vu se refermer l'ouvrage avec des étoiles dans les yeux... Que demander de plus au moment du coucher? Une Chimay bleue pour papa qui a bien mérité de souffler un peu.