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J'ai tué tome 4 sur 5
EAN : 9782749307893
56 pages
Vents d'Ouest (30/03/2016)
3.23/5   15 notes
Résumé :
Le 13 juillet 1793, Charlotte Corday assassine au couteau Jean-Paul Marat dans sa baignoire. Ils ne se connaissent pas, ne se seront vu que cinq minutes en tout et pour tout. C’est le temps qu’il aura fallu pour que tout bascule... Mais qui était Charlotte Corday, et pourquoi a-t-elle tué « L’Ami du Peuple » ? Bien que favorable aux idées révolutionnaires, cette jeune femme originaire de Caen considère les responsables de la Terreur comme le véritable poison de la s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Vent d'Ouest a lancé la collection "J'ai tué" consacré aux grands assassins de l'histoire, célèbres ou anonymes…


Ce tome nous raconte un des épisodes les plus connus de la geste révolutionnaire : l'assassinat de l'ami du peuple Jean-Paul Marat par l'ennemie du peuple Marie d'Armont, dite Charlotte Corday !

Les partis pris sont originaux : tout commence par l'exécution racontée et vue littéralement à travers les yeux de la condamnée jusqu'au moment fatidique. Dans l'au-delà, l'assassine rencontre l'assassiné qui de débats en foire d'empoigne nous racontent leurs vies et les événements qui ont conduit à leur courte mais funeste confrontation !
Charlotte Corday ressemble pas mal à la Jeanne d'Arc de Luc Besson…
Marat ressemble pas mal au Jean-Jaurès de Jean David Morvan…
Au final il apparaît qu'ils sont les deux faces d'une même pièce : ils ont défendu la même cause, ils ont mené le même combat, ils se sont battus sans faille avec la même détermination contre les maux de la société d'Ancien Régime… Mais Marie d'Armont s'est sacrifié en tuant un homme déjà condamné d'avance par la maladie… Un meurtre qui va être la goutte d'eau de violence faisant déborder le vase de l'extrémisme et en voulant sauver des vies, celle qui passera à la postérité sous le nom de Charlotte Corday va participer contre son gré à la mise en place de la Terreur qui va causer 300000 victimes supplémentaires dans cette ère de tourmentes !
Ils ont été ennemis alors qu'ils auraient pu être alliés, car l'un comme l'autre ont pareillement déploré la démission des élites qui en fuyant la France comme des rats quittant le navire ont livré un pays et un contient aux dérives des extrémistes…

Le scénario de Laurent-Frédéric Bollée est soigné et bien réalisé, analysant d’une manière originale les mécanismes de la radicalisation, et les dessins d’Oliver Martin assisté aux couleurs de Sébastien Bouet ne sont pas en reste. De la très bonne BD, et si je ne mets pas 5 étoiles, c’est uniquement parce que je n’ai pas aimé le charadesign de Marat (enfin bon, IRL il n’entrait pas dans la catégorie BG non plus ^^)… Prochain épisode, "J’ai tué John Lennon" !
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Ce tome de la série ‘j'ai tué' , consacré au meurtre de Marat par celle que l'histoire à retenue sous le nom de Charlotte Corday n'est peut-être pas celui que j'ai préféré de la série (mon coup de coeur allant plutôt à celui consacré à Philippe de Macédoine) mais est celui qui présente le plus de qualités au niveau de la trame narrative.
Les premières planches sont consacrées à la mort de Charlotte Corday, elle arrive ensuite dans une sorte de Limbes où elle est confrontée à sa victime. Ce face à face est la base même de la dynamique du tome, ils reviennent par flash-back sur leurs passés respectifs et sur les circonstances qui ont poussé la jeune femme au geste fatal.
La richesse des informations parvenues jusqu'à nous permet la réalisation d'une BD bien documentée, c'est bien vu, c'est intéressant et c'est bien mené.
Cöté dessin, je ne suis qu'à moitié séduite. Charlotte Corday est assez réussite alors que je n'ai absolument pas apprécié le graphisme de Marat. Bon, effectivement, il n'était pas très beau et avait de gros soucis de santé mais là, il dénotait complètement et je l'ai même trouvé assez incongru.
Dans l'ensemble, c'est une excellente BD que je recommande volontiers.
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J'ai tue Marat - LF Bollée - Oliver Martin

Voilà une bande dessinée très originale, non pas par le sujet traité, l'assassinat de Marat, mais par la façon dont elle est racontée.
Tout commence par la fin, on assiste aux derniers moments de Charlotte Corday, elle monte dans la charrette, traverse Paris sous les huées des badauds, grimpe sur l'échafaud et voilà : «je suis morte« dit elle et c'est la que tout commence.
Charlotte se retrouve, où ? Dans l'antichambre du Paradis ou de l'Enfer, on ne sait pas et là elle voit apparaître Marat, mort lui aussi bien sût.
Un dialogue s'installe entre eux deux. Chacun raconte sa vision de la révolution et tente de justifier les actes bons ou mauvais qu'ils ont commis en son nom.
Voilà une façon originale de découvrir l'histoire de France.
J'ai beaucoup aimé les dessins, je trouve qu'il font à la fois très réalistes et très BD
Bon moment de lecture, à lire donc.
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C'est peut-être le meilleur tome de cette série sur les meurtriers. : avec la rencontre de la victime avec son assassin.
Exercice intéressant, car en effet Corday et Marat n'étaient pas si idéologiquement éloignés l'un de l'autre. Tout deux voulaient le bien du peuple.. il n'y avait que les moyens qui divergeaient.
Joli analyse aussi sur le fanatisme et l'extrémisme. Jusqu'où certains sont ils capables d'aller ?!
Et cette rencontre en BD, et le moyen de résumer la vie de ces deux personnages, et finalement le meurtre n'est plus qu'un prétexte.

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Tout commence par la mort, l'exécution de Charlotte Corday. C'est elle-même qui nous la raconte. Charlotte, au Paradis?, dans les limbes? ou au Purgatoire? retrouve sa victime, le célèbre Jean-Paul Marat qu'elle a tué le 13 juillet 1793.
Cette BD est un dialogue complètement fictif entre deux personnes dont les noms sont restés dans l'Histoire. Ils ne se sont vus que 5 minutes. Les auteurs explorent alors les deux personnalités. Il semble que la jeune femme adhérait aux idées de la Révolution Française. Pourquoi la descendante de Corneille a-t-elle tué l'ami du Peuple? Très finement, nous découvrons un portrait imaginé mais cohérent de cette jeune caennaise. le dialogue entre les deux qui donnent lieu à des flash-backs tend à rapprocher l'assassin de sa victime. La violence des propos, des idées et de l'engagement révolutionnaire est très prenante. La palette de couleurs permet de plonger dans chaque ambiance sans avoir le poids de la reconstitution.
Les dessins très réalistes s'approprient ces deux figures de la Révolution Française. N'hésitant pas à s'approcher des visages, il y a tout un travail sur les yeux. Parfois, certains personnages, par le rendu de perspective et le jeu de lumières, perdent leurs yeux. Cette BD, tant par ses dialogues que par sa mise en scène, pose la question de l'humanité. Il semble que Charlotte et Marat étaient persuadés que leur geste, pour l'une un meurtre, pour l'autre les condamnations morales menant à la guillotine, permettrait la libération du peuple et sauvera des vies.
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critiques presse (4)
BulledEncre
01 août 2016
Laurent-Frédéric Bollée jongle dans la temporalité en revenant sur le passé des personnages (...) Au dessin, Olivier Martin, fait revivre avec brio cette époque : des scènes parisiennes aux costumes, tout est très bien mis en scène.
Lire la critique sur le site : BulledEncre
BoDoi
22 juin 2016
Les personnages historiques sont bien campés dans leur psychologie et motivation, mais les traits sont malheureusement grossiers.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
27 mai 2016
Une très belle restitution d’un meurtre historique menée de main de maître par un duo d’artistes au faîte de leur talent.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDGest
18 avril 2016
S'il dénote dans la série - autant par sa narration que par l'auteur du crime - ce J'ai tué Marat n'en demeure pas moins plaisant de bout en bout. Un très bon divertissement agréable à l’œil et intelligent.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Ne devines-tu pas que la liberté ne peut s’acquérir qu’en combattant ? Ce n’est que par la force que l’on peut parvenir à faire triompher la liberté et assurer le salut public…
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Elle n'avait vécu que pour un geste, un seul, qu'elle emporterait à tout jamais dans sa légende maudite...
...parce qu'il arrive, hélas ! que certains rêves de jeune fille tournent au cauchemar.
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— Ne vois-tu pas que nous sommes faits du même bois? N'as-tu pas compris que nous sommes les deux faces de la même pièce?
— Certainement pas!
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Videos de Laurent-Frédéric Bollée (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurent-Frédéric Bollée
Dans le 168e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente Bobigny, 1972 que l'on doit au scénario de Marie Bardiaux-Vaïente, au dessin de Carole Maurel et qui est édité chez Glénat. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Deux soeurs que l’on doit au scénario d’Isabelle Sivan, au dessin de Bruno Duhamel et qui est édité chez Grand angle - La sortie de l’album Les dinosaures du paradis que l’on doit à l’auteur Mazan ainsi qu’aux éditions Futuropolis - La sortie de l’album Vingt décembre, chroniques de l’abolition que l’on doit au scénario d’Appollo, au dessin de Téhem et que publient les éditions Dargaud - La sortie du cinquième et dernier tome de Saint-Elme, un titre baptisé Les thermopyles que l’on doit au scénario de Serge Lehman, au dessin de Frederik Peeters et aux éditions Delcourt - La sortie de l’album L’expert que l’on doit à l’autrice Jennifer Daniel ainsi qu’aux éditions Casterman - La réédition dans une version collector de La bombe que l’on doit aux cénario conjoint de Didier Alcante et Laurent-Frédéric Bollée, au dessin de Denis Rodier et qui est publié chez Glénat dans la collection 1000 feuilles
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