16 juillet 1793, Charlotte Corday quitte sa prison pour rejoindre l'échafaud. Condamnée la veille pour le meurtre de
Jean-Paul Marat, elle nous invite à assister à ses derniers instants.
Mais qui était Charlotte Corday, et pourquoi a-t-elle tué le journaliste et fondateur du journal révolutionnaire « L'Ami du Peuple » ? Cette jeune fille de la noblesse normande, confiée aux soeurs de l'Abbaye royale de la Sainte-Trinité de Caen après le décès de sa mère est pieuse et c'est sans doute ce qui explique le cheminement qui va la conduire à l'assassinat, c'est paradoxal certes.
Bien que favorable aux idées révolutionnaires (elle trouve que
Louis XVI est un monarque trop faible, qui aurait du faire des réformes), Charlotte, qui s'appelait en réalité Marie, considère Marat et ses amis extrémistes comme le véritable poison de la société.
Depuis Caen, elle assiste à la purge des Girondins et aux meurtres des prêtes qui refusent de prêter serment au nouveau régime. Elle s'imagine que sans
Jean-Paul Marat, médecin reconverti en journaliste, qui appelle chaque jour par ses écrits à plus de morts, l'apaisement reviendra.
On peut ne pas être d'accord avec elle, on peut lui reconnaître une chose : son courage car elle sait que l'assassinat de cette personnalité en vue la condamne à une mort certaine, mais que grâce à elle, des milliers de ses compatriotes seront sauvés.
L'histoire lui donne hélas tort puisque son « sacrifice » engendra plus de violence encore et que la Terreur va faire son entrée.
Mettant en scène un dialogue fictif dans les limbes, en enfer ou au paradis on ne le sait guère, entre la victime et son bourreau après l'exécution de la parricide puisque le meurtre de Marat est jugé comme tel,
LF Bollée et Olivier Martin reviennent en détail sur la journée du meurtre de Marat et sur les motivations qui ont pu pousser une jeune femme de bonne famille à commettre un acte aussi terrible.
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