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Paolo est encore tout jeune quand Angel entre dans sa vie. Cet homme est un être brutal, pour qui ôter la vie est un acte banal et qui est recherché dans plusieurs villes du Chili. Quand il débarque dans la petite cabane du bout de la terre de Paolo, il tue d'abord ses parents avant de prendre possession de la maison. Mais au fil du temps, un lien se crée entre ces deux âmes blessées. Angel s'adoucit et se prend à aimer ce petit garçon qu'il considère comme son fils. Mais la vie n'est pas toujours facile, et chacun se fait rattraper par son destin...
Un très beau roman, tendre et dur à la fois. Une belle histoire d'amour, d'amitié et de besoin de liberté. Des personnages si attachants qu'on se prête à imaginer vivre à leur côté. Les larmes de cet assassin semblent tellement sincères qu'on les verse avec lui et qu'on lui prête notre épaule pour qu'il ne soit pas seul face a ses remords. Une magnifique découverte et une envie pressante de découvrir l'ensemble des ouvrages d'Anne Laure Bondoux.
Un grand merci à Verdorie qui m'a conseillé ce roman il y a peu de temps et dont la lecture restera dans un coin de ma tête pour longtemps...
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Au bout du monde, dans le sud extrême du Chili, juste avant la mer et le désert, se trouvait la ferme des Poloverdo. Aussi, personne ne s'aventurait jusqu'ici par hasard. Mais, ce jour-là de janvier, ce ne fut ni un scientifique, ni un géologue, ni un poète, qui vint à la rencontre de Paolo. C'était Angel Allegria, un truand et un assassin. Après avoir bu le vin que lui proposa la femme Poloverdo, il sortit son couteau et le planta dans la gorge de l'homme et de la femme. Après une errance de deux semaines, passées à fuir, se cacher, à dormir dehors, Angel avait trouvé le refuge idéal. Mais lorsque Paolo entra dans la maison, il découvrit ce que cet homme avait fait à ses parents. Par pitié ou par un inattendu sursaut d'humanité, Angel ne parvint pas à s'imaginer le tuer. Et c'est ainsi que, plus tard, l'enfant se trouva-t-il assis à table, en face de l'assassin de ses parents, tous deux mangeant la soupe qu'il venait de préparer. Étonnamment, au fil des jours puis des semaines passés ensemble, un lien de complicité va se créer entre Paolo et Angel, ce dernier s'étonnant de s'attacher à ce garçon sans âge que la vie n'a pas épargné. Mais bientôt, Luis Secunda, qui avait quitté Valparaíso pour faire le tour du monde, frappa à leur porte...

L'assassin sans coeur qui a, tant de fois par le passé, ôté la vie sans l'once d'un remords, va, en épargnant celle de Paolo, ce petit gamin chétif et sans âge, contre toute attente, se découvrir un coeur capable d'aimer, de ressentir, allant même jusqu'à verser quelques larmes. de cette rencontre inattendue et improbable va, peu à peu, naître une relation pleine de tendresse, de reconnaissance et d'amour. Un amour qu'un père et son fils peuvent partager. Un amour inavouable et mis à rude épreuve par l'arrivée de Luis Secunda. Ces trois personnages portent haut ce conte à la fois cruel, tragique et beau. Angel Allegria, aux côtés de Paolo, va se métamorphoser, bouleversé par l'innocence du gamin quand celui-ci va grandir, s'endurcir, connaître des joies et des peines, la trahison et comprendre la dure réalité de la vie. Magnifique ode à l'amour, au pardon, à l'innocence, à la complexité des relations humaines, ce roman d'Anne-Laure Bondoux nous envoûte, nous étreint, nous émeut de par la force, les émotions, le souffle et la sensibilité qu'il dégage.
Un roman bouleversant, poignant, porté par une plume à la fois réconfortante et déchirante...

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J'ai lu ce livre quand j'avais onze ans et il m'a profondément marqué. Je ne saurais pas raconter l'histoire en détail aujourd'hui mais il me reste encore la trace de cette atmosphère particulière. C'est vraiment un livre à part, beau et révoltant. Une ambiguïté règne tout au long de l'intrigue. Pour la gamine que j'étais ça a été une excellente manière, tout en poésie, de m'interroger et remettre en question la vision manichéenne que j'avais du monde.
Je le conseille et le reconseille à tous, n'ayez pas peur de la mention "jeunesse", il n'y a pas d'âge pour lire un aussi beau roman !
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Je suis totalement sous le charme de ce conte qui est à la fois poétique, philosophique et profondément humaniste.
Un conte qui nous parle de la façon dont le manque d'amour crée les monstres ,mais aussi comment la rédemption peut s'opérer.
Le petit Paolo se retrouve face à l'assassin de ses parents et celui ci l'épargne, contre toute attente. Ce qui va se construire entre eux est tout simplement bouleversant.
Un troisième personnage les rejoint rapidement et va contribuer, sans le vouloir à une incroyable alchimie relationnelle.
Anne-Laure Bondoux est une magicienne qui utilise des oppositions apparentes comme nature/culture,mal/bien,violence/amour, pour mieux opérer la métamorphose et mettre à mal toute vision manichéenne. Je n'en dirai pas plus sur la trame de l'histoire car il faut la lire et la vivre,elle est merveilleuse. Paolo m'a émue comme l'avaient fait le petit Zézé du roman "mon bel oranger" de j.m de vasconcelos et le petit prince de St Exupery. Mais Angel ,l'assassin et Luis le 3ème élément ! M'ont tout autant ébranlée. Un magnifique coup de coeur, mais etait- il utile de le préciser !?
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La vie terne et sans éclats de Paolo, petit garçon à l'âge incertain, bascule le jour où Angel Allegria assassin de profession, débarque chez lui, dans la ferme de ses parents située au bout du bout du Chili. A la mort des parents, le gamin et l'assassin vont s'apprivoiser puis s'entraider pour survivre dans ce milieu aride et hostile.
Lorsque mourra la dernière chèvre, lorsque les légumes du jardin ne seront plus qu'un lointain souvenir, il faudra trouver une solution pour se nourrir et celle- ci pourrait venir grâce au second voyageur échoué chez Paolo, le pseudo aventurier Luis.
Les larmes de l'assassin bouleversent le lecteur par l'ingénuité et l'intelligence sensorielle du petit garçon qui ne demande qu'à apprendre et à aimer. Paolo est touchant dans sa découverte de la ville, il s'émerveille devant les intérieurs doux et confortables, les bibliothèques aux rayonnages garnis de promesses, un simple bonbon au papier doré. Ce roman d'initiation présente la particularité de mettre face à face un enfant et un assassin, qui n'a pas encore renoncé au tranchant de son couteau. Cet homme qui n'accorde pas d'importance à la vie va devoir faire face aux émotions qui le submergent lorsqu'il découvre l'amour qu'il voue à ce petit garçon.
Le talent d'Anne Laure Bondoux est de malmener le lecteur comme elle malmène et bouscule ses personnages. J'ai tremblé de peur, j'ai été dépitée, j'ai encaissé des déceptions, j'ai eu faim et soif, je me suis indignée, j'ai changé d'avis…
J'ai été surprise de la tournure des évènements et j'ai acclamé l'auteur qui m'a laissé dans l'expectative du dénouement.

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Cela fait longtemps que j'entends parler d'Anne-Laure Bondoux et donc quand je suis tombé sur Les Larmes de l'assassin (le roman qui me faisait le plus envie dans sa bibliographie) à la bibliothèque, j'ai voulu tenter l'expérience.

Les Larmes de l'assassin se lit comme un conte : l'écriture travaillée et les morales qui jalonnent le récit y rappellent énormément le style.

Quand on lit le résumé, on s'attend à un récit larmoyant. Les Larmes de l'assassin a su me surprendre par ce côté-là car, au contraire c'est un roman, plein d'espoir, de rédemption et d'amour entre un « père » et son fils.

Les Larmes de l'assassin est un roman très beau mais j'avoue qu'il m'a manqué malgré tout quelque chose pour que je m'attache réellement aux personnages et le récit souffre, malheureusement de quelques longueurs par moments. Il n'empêche que je suis contente d'avoir découvert l'auteure et que je retenterai l'expérience avec plaisir avec un autre de ses romans !
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J'ai finalement beaucoup aimé aussi cette histoire qui pourrait pourtant facilement confiner au sordide (tout comme « Pépites » d'ailleurs). Mais d'un propos plutôt dur (un assassin « adopte » le petit garçon du couple qu'il vient de tuer pour s'approprier leur cahute en plein désert), l'auteur arrive à tirer une belle histoire d'amitié et d'apprentissage, d'errance et d'émotion.
Angel Allegria a toujours tracé sa vie à coups de couteau et il fuit une fois de plus les autorités qui le recherchent pour tous ces délits. Il atterrit au bout du monde, dans la dernière maison avant la mer (nous sommes au Chili) sur une terre aride, chez un couple de pauvres gens assez rustres qui vivent de ce qu'ils arrivent à faire pousser et de quelques chèvres. Leur fils auquel on ne sait donner un âge est un petit sauvage dont l'occupation préférée est de chasser les serpents dans la caillasse environnante.
Lorsque le petit Paolo revient un soir à la maison, il trouve Angel et les cadavres de ses parents. L'assassin aurait dû se débarrasser de lui... mais ne le fait pas. Il décide de s'installer là quelques temps et Paolo le sert (il jardine, s'occupe des bêtes, puise l'eau et fait la soupe). Mais finalement une relation de complicité s'établit entre eux deux et Angel surtout goûte une vie simple auprès d'un enfant.
Les choses vont se compliquer avec l'arrivée de Luis, un poète voyageur, qui va attiser la jalousie d'Angel en s'attachant également l'affection du petit...
Je n'en raconte pas plus. Il y a des moments de grâce et la très belle rencontre avec Ricardo, le bûcheron, vers la fin, et j'ai vraiment aimé voir évoluer le caractère d'Angel au fil des pages et de sa fréquentation de l'enfant.
Je pense que c'est un texte à lire mais je ne le conseillerais pas en dessous de 13 ou 14 ans.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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💧Chronique💧

« Il pleura, tout seul face à la mer.
Il pleura longtemps.
Et il pleura encore. »

Qu'apportent, les larmes? Une vision plus claire, une décharge d'émotions, une protection? Je me sens toujours démunie face aux larmes d'autrui. Qu'est-ce que ça dit d'eux, de nous, de notre humanité quand elles se ramènent? S'il y a des larmes, c'est certainement que l'émotion n'est pas loin, probablement la douleur non plus, mais alors, qu'est-ce que l'on fait vraiment devant Les larmes de l'assassin? J'ai voulu aller voir cela de plus près. Après ma dernière lecture éprouvante de l'Enfant des forêts, repartir dans un schéma d'enfant kidnappé par un homme sans pitié, me faisait un peu peur…Mais heureusement, Anne-Laure Bondoux m'a emmené autre part. A l'orée des larmes et au plus près de la poésie…Et ce fut merveilleux. Parce que, ici, les larmes ne sont pas seulement, le quotient d'une douleur, mais le potentiel visible d'une redemption, le possible déverrouillage d'un coeur cassé, la promesse d'un amour désintéressé…Cet enfant est magique, mais je vous laisse découvrir pourquoi…

« voulez-vous dire que les hommes aussi peuvent changer de nature? »

Déjà, il faut y croire. Croire qu'un homme qui puisse avoir le mal en lui, soit capable de ressentir l'émotion déstabilisante d'être ému au plus profond, c'est déjà faire une partie du chemin…Y croire c'est déjà essayer de comprendre ce personnage complexe, se risquer à le connaître et à voir ses larmes, c'est éventuellement, changer d'angle de vue ou de larmes. Angel, c'est l'Assassin, rien ne l'arrête, la mort n'est que le moyen le plus efficace d'arriver à ses fins. Cette vie d'errance et de sang va trouver un temps de repos quand il se retrouve dans la maison de Paolo. Paolo, c'est l'enfant. Un enfant que rien n'a préparé à cette éventualité. Mais reclus au bout du monde, il n'a d'autre choix que de subir cette cohabitation. Pourtant, contre toute attente, un lien se crée. Un lien unique, un lien secret, un lien qui ne porte pas de nom mais qui ressemble étrangement à l'amour. L'un et l'autre s'apprivoise, l'un et l'autre laisse passer de la tendresse entre eux. C'est inattendu et vertigineux. L'un apprend à devenir un homme, l'autre apprend à devenir un homme meilleur. Et c'est au contact de l'autre que la métamorphose est possible. Seule la lumière du jour, où il est venu, peut en témoigner…

« Je n'ai plus peur, maintenant. »

J'ai traversé la forêt, je suis allée dans une ferme au bout du monde, et j'ai connu un enfant qui a adoucit le coeur des hommes qu'il a rencontré. J'ai traversé les tourments des désirs, je suis allée sur les chemins de la liberté et j'ai lu Les larmes de l'assassin. Je n'ai plus peur, maintenant, moi aussi. Parce que la bonté existe. Parce que l'art est capable d'éveiller les esprits. Parce que le bonheur prend de si belles formes, que si jamais, c'était une goutte, je parie que mes larmes se feraient étincelantes et plus rien ne serait pareil…Je vous invite donc, à ne plus avoir peur, et à aimer fort, ce livre, qui nous arrache des larmes, sans effort!
Lien : https://fairystelphique.word..
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Angel est un homme dur, sans grand compassion pour les gens à qui il ôte la vie. Un jour, sa route l'amène dans la petite cabane de Paolo, jeune garçon, que ce dernier partage avec ses parents. Mais Angle tue, souvent. Et cette fois ne fait pas exception. Il tue donc les parents de Paolo, et fait chez lui la petite cabane. Il épargne cependant Paolo. Et peu a peu, un lien se créé entre les deux êtres. Un beau roman sur l'amour, l'amitié et le besoin de liberté. Un roman émouvant et dur. Une excellente lecture, qui restera dans ma tête encore un bout.
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J'ai lu ce livre en sixième. Assez jeune, donc. Mais je peux vous dire qu'il m'a marqué à tout jamais. c'est mon livre préféré, celui que j'ai toujours dans ma valise, celui que je relis chaque été. Il est triste, oui, mais si beau à la fois. Il nous fait couler des larmes, sans savoir si ce sont des larmes de tristesse ou d'émotion devant une histoire si magnifique. Ce roman est le roman qu'il vous faut si vous avez un gros coup de blues, si vous pensez que tout, dans ce monde, est perdu. Ce roman vous démontra que oui, décidément oui, l'espoir et l'amour peuvent exister dans toute situation.
Lien : http://www.moonpea.tumblr.com
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