Valentine arrive à un tournant de sa vie, celui de la cinquantaine qui vient, de la perte des parents, de la révélation d'un secret de famille, du départ des enfants, du déménagement de l'appartement où elle vivait depuis plus de vingt ans... Perdue, elle part se réfugier dans la maison de sa mère, en Corrèze, pour trouver en elle les ressources qui lui permettront de passer le cap. Son frère l'y retrouve quelques jours plus tard.
Nous endossons des identités successives, dans notre vie, dans notre quotidien également. Le petit costume de parent, puis le petit costume de citoyen concerné, puis le petit costume professionnel, puis le petit costume d'ami de toujours, etc.
Lorsque les petits costumes deviennent étriqués, et qu'on se retrouve confronté à des épreuves remettant profondément en cause ce qu'on est, comment faire sauter les coutures pour respirer et agir librement ?
Je suppose qu'elle ne l'aurait pas exprimé de la sorte, mais bon, Anne-Laure Bondoux cherche à répondre à cette question à travers l'exemple de Valentine et de son frère Fred.
Les angles multiples diluent malheureusement le propos. Parce que l'auteur semble vouloir tendre à l'exhaustif, des opinions politiques à l'attachement filial, des secrets aux mensonges, du chômage au divorce, des relations conflictuelles aux nouvelles rencontres, du retour aux sources à un nouveau départ... on est rapidement entraîné dans un tourbillon de sujets graves et légers, traités semble-t-il sur un pied d'égalité, où l'on s'égare sans cesse.
Je ne me suis pas attachée à Valentine et à Fred. Leurs vies, leurs souvenirs, leurs choix m'ont fait l'effet de défiler comme de petites séquences plus ou moins développées, zappées sans télécommande pour passer au thème suivant.
J'ai trouvé que les situations manquaient de nuances, les opinions et les prises de position des uns et des autres aussi.
Le traitement du "secret de famille" m'a vraiment déçue.
La façon dont Valentine est mise sur sa piste et aidée par "l'au-delà" ne m'a pas convaincue, et je regrette la légèreté avec laquelle l'auteur clôt le sujet : il me semble difficile de croire que ce secret, une fois divulgué, n'entraîne pas une profonde remise en question des liens familiaux, de la loyauté filiale et de la place occupée par chacun, parents et enfants.
Enfin, le happy end façon "table du petit déjeuner pub Ri**" a achevé de me laisser sur ma faim.
Dommage. Qui trop embrasse mal étreint...
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C'est l'histoire de Valentine qui après avoir perdu sa mère retourne dans la maison de son enfance. Elle a des hallucinations depuis son décès et ne cesse de voir sa mère. Un jour, elle va retrouver de vieilles photos de classe sur lesquelles elle s'aperçoit qu'une élève est gribouillée. Elle va mener sa petite enquête et va finir par découvrir le secret, un secret de famille.
L'idée est plutôt bien trouvée mais je n'ai pas vraiment accroché sur la suite de l'histoire (une fois que Valentine a trouvé l'identité de cette personne) que je n'ai pas trouvé intéressante.
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Valentine, une héroïne anti conformiste, auquel il est facile de s'identifier, et pour ça "ça fait du bien". Un livre qui se lit très facilement, malgré quelques longueurs. Un bon démarrage intrigant, mais qui retombe finalement comme un soufflet.
Beaucoup de similitudes avec "les lendemains de Mélissa da Costa".
Et pour finir beaucoup "trop sans doute" de thématique sont abordés, pour au final être juste survolées. je reste donc un peu sur ma "fin". Un livre divertissant à lire l'été pour se divertir et ne pas trop réfléchir.
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