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EAN : 9782283024980
282 pages
Buchet-Chastel (07/04/2011)
2.38/5   16 notes
Résumé :
Philippe Langon est un homme respectable : prof à l’université, intellectuel reconnu, auteur d’un essai politique qui a eu un certain succès. A 55 ans, marié à Babette, père de 4 enfants, il s’ennuie pourtant… jusqu’à ce qu’il croise Lena, 28 ans, qu’il va séduire (pour se sentir redevenir jeune ?), et qui lui apporte la bouffée d’oxygène dont il a besoin à ce moment précis de sa vie. Cette parenthèse ludique, légère, devient une véritable passion qu’il finit par ne... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Philippe Langon, universitaire et essayiste, connaît un premier succès avec son ouvrage 'L'Etat inutile', dans lequel il fait l'apologie de l'ultra-libéralisme économique. A la même époque, à la veille de ses soixante ans, il s'éprend d'une femme ayant une trentaine d'années de moins que lui, et entretient une liaison cachée avec elle. Grisé par ces succès, il tente de concilier vies professionnelle, familiale et extra-conjugale, ce qui n'est pas simple mais semble à sa portée... peut-être...

Dans un style plaisant, l'auteur dresse un portrait psychologique très réaliste et sans concessions de son personnage principal et des hommes en général. Il égratigne habilement la vanité humaine (masculine en particulier), les intellectuels - ou ceux qui prétendent l'être -, les doctrines ultra-libérales...

Une lecture très agréable qui m'a souvent amusé mais sans cependant me faire rire franchement, l'ensemble étant relaté sobrement.
On est loin de Tom Sharpe sur la forme, mais pas sur le fond : Frank de Bondt est à la fois beaucoup plus subtil mais nettement moins surprenant.
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Frank de Bondt écrivain Belge, est né à Bruxelles en 1946. Il est aussi journaliste et éditorialiste au journal Sud-Ouest. Son dernier ouvrage Un délicieux naufrage vient de paraître.
Début des années 2000, Philippe Langon (57 ans) est professeur des universités et son dernier bouquin l'a propulsé essayiste à succès par sa critique de l'Etat providence. Marié et père de quatre enfants, deux quasi adultes et une paire de jumeaux d'une dizaine d'années, il mène une vie sans histoire jusqu'au jour où il rencontre Léna (28 ans) dont il tombe raide dingue.
Durant les trente premières pages je dois reconnaître que j'ai senti monter la jubilation, certain que je m'engageais dans une lecture mémorable. J'ai même envisagé être tombé sur un nouveau Philip Roth mais hélas ! ça n'a pas duré. Dès la fin du second chapitre, les vannes réactionnaires (« Dès lors que les pauvres ont le sort qu'ils méritent puisqu'ils sont les principaux responsables de leur situation, laissons-les disparaître naturellement »), racistes (« Non, excusez-moi, que ma fille se fasse sauter par un Arabe ne me rend pas fou de joie ! »), macho, outrées et trop caricaturales ont commencé à m'agacer. Je comprends bien que l'auteur s'en sert pour dresser le portrait de son personnage principal mais il y a l'art et la manière qui justement font défaut ici.
Ajoutons deux passages pipi/caca, complètement dispensables, sur la manière d'uriner des femmes dans les WC publics qui arrivent comme un poil de … dans la soupe et vous avez un bouquin qui ne tient pas ses promesses.
C'est vraiment dommage, car tout n'est pas franchement mauvais, mais l'intérêt est trop chaotique, où il aurait fallu du subtil nous avons du lourdaud. Alors naufrage oui, mais délicieux non !
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Un délicieux naufrage de Franck de Bondt (Buchet-Chastel)
Encore une étude de moeurs. Genre scènes de la vie conjuguale.
«Un délicieux roman à déguster sous un parasol ou un grand chêne.»
nous prévient la 4ème de couverture.
J'ai bien un parasol mais pas de grand chêne. Juste un p'tit cerisier d'un an d'âge. Ceci explique peut-être cela.
Alors voilà. C'est l'histoire d'un prof de fac cinquantenaire, marié, quatre enfants, déjà grand-père qui s'amourache d'une belle Léna aux jambes parfaites mais qui a l'âge de sa fille.
Un peu de désordre dans la vie bien ordonnée de notre universitaire. Mais rassurez-vous, tout va rentrer dans l'ordre...
Quelques passages tout juste souriants sur les pitoyables illusions de l'homme vieillissant à la recherche éperdue d'une éternelle jeunesse.
Déjà vu. Déjà lu. En mieux. Balzac et Roth entre autres.
Finalement, je ne regrette pas mon cerisier. Faute de glands, je pourrais au moins manger des cerises.
Moralité : toujours se méfier des livres vendus avec le kit qui va avec.
Comme un parasol et un grand chêne.
Des pantoufles et un tricot de laine.
Un sofa et un chandail.
Un hamac et un chapeau de paille.
Un siège TGV et un lecteur MP3.
Des feuilles mortes et une purée de pois.
Une poire et du chocolat.
Des scones anglais et une véranda.
Un feu de cheminée et un chat sur les genoux.
Des carambars et des roudoudous.
Un fauteuil voltaire et une tasse de thé.
Coquillages et crustacés.

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Livre lu dans le cadre de l'Opération Masse Critique (Merci à l'équipe Babelio et aux éditions Buchet-Chastel).

Philippe Langon est un professeur d'universitaire à la cinquantaine bien entamée ayant acquis une petite notoriété grâce à un essai économique volontairement polémique. Sa vie prend un tournant quand il croise la route de Lena, une jolie et surtout très jeune femme.

Autant le dire tout de suite, je n'ai pas du tout été emballée par ce roman et si je ne m'étais pas engagée à en faire la critique, je ne l'aurais probablement pas terminé. Pourtant, ça se lit bien, le style est simple et assez rythmé. Malheureusement l'auteur se perd en détails (qui semblent être là juste pour étoffer le livre et le faire atteindre les 280 pages) au détriment de scènes qu'on aurait apprécié le voir développer un peu plus..

Quand à l'histoire en elle même, elle n'a eu que pour effet de m'ennuyer. le thème du cinquantenaire tourmenté par la peur de vieillir et de ne plus plaire a déjà été mainte fois abordé et en mieux.

Le personnage masculin est très cliché. le prof reconnu, marié à « bobonne au foyer » et père d'enfants ingrats (imaginez ce défenseur du libéralisme à un fils syndicaliste et une fille en couple avec un intermittent du spectacle, arabe qui plus est !) qui trouve un peu d'air dans ces déplacements en province. Quelle révolution !

La personnalité de Lena, la fille qui va bouleverser la vie bien rangée de cet universitaire et le mener au « naufrage » (un terme un peu exagéré au vue de la fin du livre), est à peine esquissée.

On peine à croire à ce couple et à leur histoire et les scènes qui pourraient nous éclairer (leur premier rendez-vous, la semaine qu'il passe ensemble en province ), sont totalement éludées.

Un livre vite lu (c'est déjà ça !) et certainement très vite oublié.
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L'Été. Bientôt, si proche. L'été revient, point d'horizon que l'on garde en mémoire lors des longues soirées d'hiver, ère de bonheur, ère de chaleur. L'été revient, et avec lui, une multitude de choses : le soleil qui grille généreusement les courbes délicates, les gouttes de crème glacée qui glissent le long du cône avant de tomber sur la main, l'eau, la mer et ses reflets, les soirs lourds et chauds, dehors – les stridulations des grillons, le vol des moustiques, la parade des papillons de nuit devant les sources lumineuses, ombres chinoises. Puis, enfin, la plage, le sable brûlant et mouvant, les pieds qui s'enfoncent, les serviettes étendues, les parasols et …. les romans de plage.

Les romans de plage, ce genre dont on parle peu mais pourtant qui inonde les magasins, les supermarchés. Ces romans légers, à l'histoire simple, concrète, souvent, très souvent amoureuse, une histoire de passion inexplicable, de chocs des désirs, ou d'Amour. Pourquoi de plage ? L'été, peut-être, se libère t-on l'esprit ? Envie de simple, d'histoire sentimentale, qui rappelle les colonies de vacances et les premiers amours, la Boum, Quand vient la fin de l'été et autres aventures de camping. Un délicieux naufrage est un roman de plage. Qui ne s'en cache pas, loin de là. Couverture, encore une fois, explicite – la plage, grande étendue de sable, l'eau bleue qui tente de grignoter le rivage, et les deux transats rayés, rouge et blanc, côte à côte. Un amour éphémère – que l'eau va submerger. Début de la quatrième de couverture, cette fois-ci : « Un délicieux roman à déguster sous un parasol ou un grand chêne … » On ne peut plus le nier. le livre qu'on a en main est, indéniablement un roman de plage. C'est l'histoire d'un mec, d'un professeur d'université, reconnu par ses écrits polémiques, flirtant avec le scandale, et qui a pour épouse, une femme aimante et des enfants. Un petit foyer, engrenages tournant à l'amour et au désir, à la joie, au bonheur. Mais bien sûr, respectant le cadre narratif classique, il faut quelque chose qui remette tout en cause, un élément perturbateur qui va faire chavirer le navire; Léna. Une jeune étudiante rencontrée par intermédiaire, intéressée par les écrits du professeur, et peut-être même, le professeur. Commence alors une histoire passionnelle, des rendez vous extra-conjugaux. Un Amour fou, irrationnel, charnel, idyllique. Mais il y a la femme, l'épouse toujours là, mais qu'on aime encore de tout son coeur, les enfants qui le regardent avec leurs yeux admiratifs lorsqu'il rentre à la maison après une longue absence. C'est là que la plume du professeur se déchaîne, se libère, la création s'illumine, se développe, s'amplifie, jusqu'à, jusqu'à … Ne plus parler de l'histoire, déjà simple, elle serait sans goût. Voilà, j'ai lu ce roman, j'ai essayé pour une fois de porter un regard objectif sur ce genre de romans, sans apriori, sans avis déjà conçu, juste essayer de me laisser porter, transporter. Mais ça n'a pas marché. Ce livre offre une histoire rigide, banale, classique – c'était dur de vouloir connaître la suite, j'avais envie de le quitter, de le laisser s'enfoncer dans le sable, loin, avec ses pages rugueuses, sablonneuses presque, et sa couverture rigide, comme waterproof. Je comprends qu'on puisse aimer ce genre d'histoires. Peut-être faut-il des échos avec notre propre vie. Des choses qui touchent et nous rappellent. Mais, pour ma part, rien, pas d'échos, ni de souvenirs vécus. Juste un livre, une histoire, des personnages derrière une vitre, aux bruits étouffés, submergés, qui me laissent de marbre. A la plage, je ne lirai pas, non, je discuterai, je plongerai, je bronzerai, j'écouterai les bruits authentiques de l'été, les voix douces des italiennes rencontrées en ville, les flots qui s'acharnent, les enfants qui jouent. le vrai été, le vrai bonheur, pas celui qu'on tente de reconstruire avec les mots.
Lien : http://bookkingdom.wordpress..
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critiques presse (1)
LeSoir
14 juin 2011
Son quatrième roman, fin et savoureux, suscite la curiosité avant de réjouir celle (ou celui ?) qui le lit. Sous l’élégance des phrases, l’auteur blottit une lucidité, une férocité et une cruauté bien réelles
Lire la critique sur le site : LeSoir
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Debout, en caleçon, les pieds posés sur la descente de lit, Langon se trouve face au spectacle renversant d’un corps nu, légèrement penché en avant, à la peau parfaitement tendue. Ses yeux avisent la courbe des reins, le découpé des hanches, la naissance de la raie qu’il croyait réservés aux pages de Elle que parcourait Babette avant de décréter qu’il n’y avait pas grand-chose d’intéressant à lire là-dedans. Sans doute pour le dissuader d’y fourrer son nez. Oui, il vit un instant de grâce, celui que l’on aimerait faire partager à tous les hétérosexuels de plus de quatorze ans pour s’assurer qu’ils ne changeront pas d’avis sur leurs inclinations, convaincus d’avoir fait le bon choix. Une image vivante qu’aucun curé respectueux de ses vœux de chasteté ne verra jamais, ce qui prouve bien que ces types-là sont partis dans la vie sur de mauvaises bases.
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Après une parenthèse dans les rapports amoureux, un couple est naturellement tenté de reprendre du service en optant pour la position ultra-classique du missionnaire. Preuve que la colonisation avait du bon. Cela explique d'ailleurs pourquoi l'Eglise, dont la vocation est universelle, comme elle a pris soin de le proclamer, a trouvé si aisément tant de volontaires pour évangéliser l'Afrique noire. Et pourquoi la décolonisation s'est révélée fatale aux vocations sacerdotales. (p. 105)
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Incipit :

C'est par désœuvrement que Philippe Langon s'est remis à fumer, vingt-cinq ans après avoir écraser un dernier mégot sur le rebord de la fenêtre de son bureau qui surplombait un jardin de curé, tellement rare à Paris.
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