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EAN : 9782872672042
528 pages
éditions du Cerisier (01/02/2017)
3.8/5   5 notes
Résumé :
"TINA". There Is No Alternative : il n'y a pas d'alternative. La célèbre expression de Margaret Thatcher est tout sauf vraie. Des alternatives au capitalisme et à la pensée unique néolibérale existent. Elles sont construites par des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, se dressent contre l'injustice, les inégalités, l'oppression. Beaucoup de ces alternatives sont simples, cohérentes et, avec un peu de volonté politique, pourraient être mises en oeuvre dè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Au monde clos du TINA, opposer des alternatives déjà en germes…

Dans son avant-propos, Olivier Bonfond répond à une question lancinante, de sceptiques ou non, « Vous critiquez, vous critiquez, mais que proposez-vous concrètement ? ». Une question qu'il faut prendre à bras le corps, une question et ses cadavres sanglants du siècle écoulé, une question dont aucun mouvement d'émancipation radical ne peut faire l'économie.

Il ne s'agit certes pas de dessiner les lignes d'une utopie achevée, mais de proposer des mesures, immédiates ou non, qui permettent à la fois une amélioration sensible de la situation socio-économiques de la grande masse des producteurs/productrices et de la majorité des citoyen-ne-s et à la fois un cadre de mobilisation démocratique pour l'égalité et la liberté des toustes.

L'auteur se propose de « donner du grain à moudre à celles et ceux qui sont désireux/euses d'aller au-delà du constat » et souligne que « des alternatives à la mondialisation capitaliste existent ! », des déjà-ici en tension, en potentialité « dans un monde profondément injuste ».

Les tristes réalités ne doivent pas entrainer la résignation, l'acceptation de inacceptable, le « TINA (There Is No Alternative) » cher à Margaret Thatcher. Des alternatives existent et s'il faut « un peu de volonté politique » pour les mettre en oeuvre, elles sont aussi les conditions et les possibles de mobilisation pour les faire advenir, « partout dans le monde, et depuis longtemps, des hommes et des femmes combattent les injustices, et certains de ces combats mènent à des victoires »

L'auteur précise les objectifs du livre :

Aider les personnes, en particulier la jeunesse, à rompre avec le fatalisme en montrant que de nombreuses alternatives crédibles à la mondialisation capitaliste existent. 


Proposer un outil permettant aux militants sociaux, mais aussi à toute personne qui se pose des questions sur le monde qui l'entoure, de construire un argumentaire solide et efficace en faveur d'un changement progressiste et d'inviter à l'action collective. le contenu de ce livre se veut donc simple et accessible, tout en restant le plus concret et le plus rigoureux possible.


Participer au renforcement de la convergence des luttes en articulant différentes thématiques dans une analyse globale.

Il ne s'agit ici ni d'un programme politique, ni d'un illusoire manuel de la révolution, ni d'une description fantasmatique d'une société idéale. Plus simplement d'une « liste non exhaustive de propositions et revendications (dont certaines se sont concrétisées) provenant très largement des luttes portées par les mouvements sociaux du monde entier ».

Et pour commencer une indispensable proposition zéro : « changer les règles de grammaire pour lutter contre le patriarcat », l'invisibilisation et l'infériorisation des femmes..

Le livre est divisé en quatre parties (voir plus bas, le sommaire complet).

De cet ensemble très complet, je ne souligne que quelques éléments. Et pour commencer, les paragraphes d'« autodéfense intellectuelle », le rappel d'objectifs concrets « la satisfaction universelle des droits humains fondamentaux, le respect de l'environnement et la construction d'une véritable démocratie ».

Comment accepter que certains êtres humains soient moins égaux que d'autres ? Une question fondamentale à laquelle il convient d'adjoindre : Comment accepter que certains êtres humains soient moins libres que d'autres ?.

L'auteur indique, entre autres, le faible coût, en regard de la richesse créée, d'une éradication de la faim. Il montre que la pauvreté est un « phénomène multidimensionnel », le lien étroit entre augmentation de la pauvreté et augmentation des inégalités, l'indivisibilité et l'universalisme des droits humains, le sexe de la pauvreté, la détérioration des droits syndicaux et plus généralement des droits d'organisation, les conséquences humaines des changements climatiques, la globalité de la crise écologique, les « déficits » démocratiques, « la démocratie ne peut en aucun cas se limiter au respect des libertés individuelles fondamentales »…

Olivier Bonfond revient sur la propriété privée des grands moyens de production, l'exploitation des travailleuses et des travailleurs, l'exploitation gratuite du travail des femmes, le libre-échange et la concurrence, la violence institutionnelle et sociale du capitalisme, l'utilisation des fonds publics pour rembourser les dettes privées…

Il souligne les possibles grands pas en avant, l'exemple des campagnes d'alphabétisation, l'unité combinée des alternatives contre « la division dans les combats et le déni des relations de causalité et d'interdépendance des alternatives entre elles », le renforcement mutuel des luttes sociales, le droit international relatif au respect des droits humains, les revendications démocratiques et sociales, les tensions et les contradictions inévitables dans les processus d'émancipation, le contrôle démocratique et la gestion des ressources disponibles…

L'auteur parle aussi de solidarités internationales, de mondialisation des luttes, de rompre le cercle infernal de la dette, de richesse (comment nous la produisons et la répartissons – au présent et au futur), de récupération et de socialisation, de contrôle « ouvrier », de promotion d'autres formes de propriétés et de gestion non-capitaliste, de souveraineté alimentaire et de droit à l'alimentation, de biens publics mondiaux, de désobéissance civile, de travail décent et de réduction du temps de travail, des droits relatifs à la migration et à l'asile, de liberté de circulation et d'installation des personnes, d'assemblées constitutives, de coopération…

Une riche somme. Chacun-e pourra ajouter des pièces manquantes, d'autres en discuter des formulations. Quoiqu'il en soit, un livre pour apprendre, débattre, passer à l'action. Des analyses, des propositions et des exemples de possible.

Un ouvrage auquel les un-e-s et les autres pourront se reporter pour assoir les nécessaires débats et actions pour rompre avec un certain fatalisme et changer le monde…

Olivier Bonfond : Il faut tuer Tina

200 propositions pour rompre avec le fatalisme et changer le monde

En collaboration avec CEPAG et CADTM

Editions du Cerisier, Cuesmes (Belgique) 2017, 528 pages, 25 euros

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Consulter et faites connaître le site du livre :

http://www.ilfauttuertina.net/livre/

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TABLE DES MATIÈRES

Remerciements

Avant-propos

PREMIÈRE PARTIE : Définir l'alternative

CHAPITRE 1 : Quels autres mondes voulons-nous ?

CHAPITRE 2 : Les défis à relever

CHAPITRE 3 :Quelles stratégies ?

CHAPITRE 4 : Pour une alternative non capitaliste

DEUXIÈME PARTIE : Mettre l'économie au service des peuples

CHAPITRE 5 : FINANCEMENT DU DÉVELOPPEMENT : vous avez dit 120 milliards de dollars ?

CHAPITRE 6 : DETTE : rompre le cercle infernal

CHAPITRE 7 : ÉCONOMIE : pour une triple rupture

CHAPITRE 8 : FINANCE : remettre les banques à leur place

TROISIÈME PARTIE : Prendre soin des êtres humains et de la planète .

CHAPITRE 9 : INÉGALITÉS : l'égalité,c'est la santé

CHAPITRE 10 : FÉMINISME : on ne s'émancipe pas au détriment de la moitié de l'humanité

CHAPITRE 11 : DROITS SOCIAUX : pour une sécurité sociale et des services publics renforcés

CHAPITRE 12 : AGRICULTURE & ALIMENTATION : souveraineté alimentaire pour tous les peuples !

CHAPITRE 13 : MIGRATIONS : construire des ponts, pas des murs !

CHAPITRE 14 : ÉCOLOGIE, CLIMAT & BIENS COMMUNS : protéger le patrimoine commun de l'humanité

QUATRIÈME PARTIE : Construire une démocratie réelle

CHAPITRE 15 : DÉMOCRATIE : pour une citoyenneté active et critique

CHAPITRE 16 : INSTITUTIONS INTERNATIONALES : dissoudre pour mieux remplacer

CHAPITRE 17 : CULTURE & ÉDUCATION : vive l'éducation populaire!

CHAPITRE 18 : MÉDIAS : libérez les médias !

CHAPITRE 19 : ACTIONS INDIVIDUELLES, INITIATIVES LOCALES & REVENDICATIONS GLOBALES : et moi dans tout ça ?


Lien : https://entreleslignesentrel..
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Pour commencer, je tiens à remercier Babelio pour la masse critique non-fiction ainsi que la maison d'édition « Editions du cerisier » de m'avoir offert cet ouvrage.

Olivier Bonfond est un économiste belge militant altermondialiste. Il nous livre 200 propositions axés sur 4 grands thèmes qui sont les suivants :

- le premier est un constat sur comment va le monde, les méfaits du capitalisme (individualisme, profit des plus riches, égoïsme) et quelles stratégies à adopter.

- le deuxième est consacré à l'économie montrant le fossé entre les pays du nord et du sud. Pour faire simple les pays du nord s'accaparent les richesses des pays du sud en jouant principalement sur les dettes publiques ( plus souvent illégitimes).

- le troisième est tourné vers l'être humain et la planète. Cette partie du livre parle des nombreuses inégalités entre les pays, les cultures, les sexes, l'immigration, l'écologie. Une partie de ce thème montre aussi le problème de l'agriculture et l'expropriation des terres.

- le quatrième lui est axé sur les propositions pour créer une nouvelle démocratie avec des suggestions de refonte de l'ONU, de l'abolition du G7 et G20 (considéré illégitime). Une partie est consacrée sur l'éducation scolaire qui devrait être reformé (développer la créativité, arrêter l'esprit de compétition, simplement libérer la jeunesse…). La culture et les médias sont également abordés. Enfin les dernières propositions nous concernent, à savoir que pouvons-nous faire individuellement et collectivement…

Je ressors de cette lecture indigné mais avec l'espoir (ou avec fatalisme, l'utopie) d'un monde qui peut encore changer.

De nombreux points mon choqués comme par exemple :

- Un impôt de 0.4% des 1% plus riches éradiquerait la fin dans le monde.

- 1 milliard de personnes dans le monde souffre de malnutrition alors que l'on produit de quoi nourrir 12 milliards d'individus.

- …

Olivier bonfond à commencer à écrire son livre en 2010, il lui aura fallut 7 ans pour le finir.
En 2023 quasiment toutes ses propositions sont encore d'actualités.

Il m'a convaincu de m'engager encore et toujours plus pour aider, à mon niveau, à créer un monde meilleur.
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J'ai été choquée de recevoir cet ouvrage rédigé en écriture inclusive. Dans la rédaction de la quatrième de couverture, rien ne laissait supposer que c'était le cas. Un choix rédactionnel dont le manque de pertinence est confondant d'irresponsabilité. de facto, il écarte quantité de lecteurs qui n'adhèrent pas à ce système d'expression ; profondément débilitant (selon mon avis). Plus grave : s'être exonéré de ne pas « annoncer la couleur », comme on dit, au futur lecteur est une forme de tromperie intellectuelle. Au fait, qui est TINA ?

TINA, c'est le célèbre « There is no alternative », (« Il n'y a pas d'autre choix »), de Margaret Thatcher, la « Dame de fer » qui a oeuvré toute sa vie pour l'oligarchie mondiale ; qui a organisé et poussé au désespoir les mineurs britanniques en grève (1984-85)

Évidemment, avec un titre pareil, je m'attendais à… je ne sais pas à quoi je m'attendais, mais certainement pas à un machin écrit en inclusif.

Comment lire un essai politique, à cette condition ? La planète est en train de partir en vrille, mais non, ce sont les règles de grammaire qui importent à ces auteurs. Pour eux, avant de commencer à changer le monde, il faut : « déconstruire le postulat selon lequel le masculin l'emporte sur le féminin » Mettre fin à l'insupportable sexisme qui règne au coeur de la langue française… Depuis toutes ces décennies, et des milliers de livres lus, je ne m'étais jamais rendu compte d'une pareille aberration. J'ai toujours compris que le substantif « auteur » avait le pouvoir de mettre les hommes et les femmes à égalité dans l'écriture (comme dans d'autres professions, d'ailleurs !) ; que les femmes puissent, elles-mêmes, réclamer à cor et à cri une égalité qu'elles avaient de fait, me sidère.

Rappel : le mot générique épicène, et masculin utilisé comme générique :

LE GENRE GRAMMATICAL NE DOIT PAS ÊTRE CONFONDU NI AVEC LE SEXE NI AVEC LE GENRE SOCIAL DU RÉFÉRENT. AINSI UNE PERDRIX, QUI EST DU GENRE GRAMMATICAL FÉMININ, EST UN MOT ÉPICÈNE QUI PEUT AUSSI BIEN DÉSIGNER UN INDIVIDU MÂLE QUE FEMELLE.

Mais que voulez-vous, aujourd'hui, la référence littéraire c'est Ernaux. Nous voilà à des années-lumière d'une Yourcenar, ou d'un Balzac (et de tant d'autres géants de la littérature). On a ce qu'on mérite, ou plutôt, ce qu'on est capable de lire.

J'ai dû prendre sur moi pour poursuivre ma lecture. Et je suis arrivée à la proposition « zéro », celle qui précède les 200, et qui, d'une certaine manière, fonde l'esprit du livre :

PROPOSITION ZÉRO : CHANGER LES RÈGLES DE GRAMMAIRE POUR LUTTER CONTRE LE PATRIARCAT.

Les femmes / femelles de ce collectif sont des enragées. À ce stade, je ne crois même pas que ça soit encore du féminisme. Celles-ci ne croient pas à l'équilibre, à la vie, à la nature des choses. « Sans oublier l'oppression du capital sur les femmes, qui profite de leur travail domestique et reproductif, non rémunéré », quand on en arrive à se dire que faire un enfant, c'est un « boulot », que peut-on espérer de ce genre de société ?

Mais bon, j'ai persévéré. Sur plus de cinq cents pages, me disais-je, j'allais bien tomber sur quelque chose qui m'apparaîtrait positif. Malheureusement, ça n'a pas été le cas. Page 12, je lis : « Je veux [l'auteur] également souligner le formidable travail des journalistes et des médias alternatifs (en particulier le Monde diplomatique et Basta!), qui a constitué une source précieuse d'information et d'analyse pour la réalisation de ce livre. »

Soit sa phrase est mal construite, soit l'auteur croit véritablement que le Monde diplomatique est un journal alternatif, soit il ne comprend rien à ce que l'on appelle aujourd'hui « Information alternative », soit il prend ses lecteurs pour des idiots. Non, le Monde diplomatique et Basta! sont des organes du Système. Pour s'en convaincre, il suffit de s'intéresser à leurs sources de financement.

Le Monde diplomatique est une filiale du journal le Monde, célèbre organe de presse qui a perdu toute crédibilité depuis qu'il empoche, sans broncher, l'argent de la Fondation Bill & Melinda Gates. Or, une filiale marche toujours dans les pas de la maison mère.

Quant à Basta!, selon Wikipédia, ce site publie notamment des articles en rapport avec l'altermondialisme, l'anticapitalisme, l'écologie, et le féminisme. Basta! se positionne politiquement à gauche [NDLR – voire à la gauche de la gauche]. Toujours selon Wikipédia, ce journal en ligne est géré par une société qui s'appelle Alter-Médias, fondée en octobre 2004 ; Alter-Médias gérait également, jusqu'à il y a peu, le portail de l'Observatoire des multinationales. Ces deux sociétés ont été fondées conjointement par Ivan du Roy et par Olivier Petitjean.

Le financement des associations Alter-Médias et de L'Observatoire des multinationales (le site Internet porte également le nom : l'Observatoire des multinationales) se fait par le biais de ressources issues du réseau ENCO (European Network of Corporate Observatories), de dons, et grâce au financement de fondations privées telles que : « Open Society pour les « Pharma Papers » [NDLR – donc, pour l'Observatoire des multinationales] et pour notre travail sur la Présidence française du Conseil de l'UE.»

OPEN SOCIETY POUR LES « PHARMA PAPERS » ET POUR NOTRE TRAVAIL SUR LA PRÉSIDENCE FRANÇAISE DU CONSEIL DE L'UE.»
L'Open Society, de George Soros, celui qui oeuvre sans relâche à l'ouverture intégrale des frontières, au mélange de toutes les races, de tous les genres ? Soros, le renégat, la lie de l'humanité ? Oui. L'argent n'a pas d'odeur, c'est bien connu.

Je récapitule : l'auteur nous explique que : « le Monde diplomatique et Basta! ont constitué (avec d'autres) une source précieuse d'informations et d'analyses pour la rédaction de ce livre. » Donc, grâce à des organes subventionnés en partie par des acteurs actifs et acharnés du mondialisme ? Ceux-là mêmes qui sont en train de ruiner, et de mettre à sac la planète ! Où est l'écologie ? Ai-je le droit d'être choquée ? du coup, je me demande si les financements globalistes de ces deux associations ont quelque chose à voir avec la fin du partenariat de la Fondation pour une terre humaine, en (2022), avec Alter-Médias ? Une lecture attentive des objectifs de la fondation livre peut-être un début de réponse sur la question (j'ai dû passer par la Wayback Machine, pour retrouver le site initial) ; je vous laisse analyser ça par vous-même.

Éloge du mondialisme, sans en avoir l'air

« L'humanité fait partie intégrante de la nature »... et, à ce titre, elle n'a pas de droits supérieurs à la nature. Il faut donc reconnaître que « la nature a des droits ». Bien évidemment, c'est la grande idée du programme mondialiste ; pour bien l'intégrer, il faut s'intéresser au concept One Health.

Ce n'est pas formulé explicitement, mais l'ensemble de ce que préconise le collectif des « 200 propositions » ne peut être mis en oeuvre que sous l'égide d'une gouvernance mondiale. Sentiment qui se confirme en lisant la proposition 25, au chapitre 4 : « Remplacer le capitalisme par le socialisme du troisième millénaire »… Un artifice de langage pour éviter de parler de l'instauration d'un communisme 2.0 ; l'exacte position de l'oligarchie mondialiste ; ceux-là mêmes qui vous disent benoîtement : « Vous ne posséderez rien, et vous serez heureux »

J'ai survolé tout le reste. Entre l'écriture inclusive, rebutante, et une propagande d'une grande lourdeur pour un futur monde globalisé exposé en filigrane, je n'ai pas pu lire ce livre ; quand je pense au travail qu'il a dû demander, je trouve cela parfaitement navrant.

M.R.

PS – Merci au Éditions du Cerisier pour l'envoi de l'essai d'Olivier Bonfond : Il faut tuer Tina, que j'ai reçu suite à l'opération Masse Critique du 13 juin 2023
PS 2 – Sur mon blogue, tous liens hypertexte sont actifs.
Lien : https://clovistessier.wordpr..
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Olivier Bonfond, économiste belge et militant altermondialisme, énumère dans ce livre 200 propositions pour changer le monde.

Ma première interrogation, de savoir si ce livre serait centré sur la Belgique ou sur l'Europe, a été vite dissipée. L'auteur expose différents problèmes mondiaux, et fournit de nombreux exemples appliqués par divers pays.

Paru en 2017, il reste vivement d'actualité, face aux crises actuelles politiques et écologiques.

Dans ce livre anticapitaliste, l'auteur ne se contente pas d'énumérer des propositions. Il détaille sur 500 pages les problèmes, les conséquences, les solutions, mais surtout montre les solutions déjà entreprises par certains pays et leurs (plus ou moins) réussites.

Dette, inégalités, accès aux services de santé, d'éducation et de la culture, démocratie....

Que l'on soit d'accord ou non avec ses idées, on ne peut que réfléchir face à toutes ces données.

J'ai beaucoup appris avec ce livre et remis en cause beaucoup de mes a priori. J'ai notamment apprécié la partie "économie" dont beaucoup de principes étaient occultes pour moi.

En fermant ce livre on ne peut que s'interroger, se révolter et chercher des solutions pour faire avancer les choses.

A lire et relire.
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Superbe livre ! Non seulement sur la forme mais sur le fond. Un joyau qui cloue le bec à ceux qui répètent comme des perroquets qu'il n'existe pas d'autre modèle que notre sacrée sainte économie capitaliste.

L'ouvrage montre désormais que celui qui considère qu'il est impossible de changer le réel est en fait intellectuellement impuissant à penser, à créer d'autres possibles. Thatcher préfère dire que la société n'existe pas, que les alternatives n'existent pas - non pas parce que c'est vrai - mais parce qu'elle n'arrive pas à les concevoir. Au lieu d'avouer son impuissance, elle qui a été biberonnée aux Chicago Boys, la Reine préfère affirmer leur inexistence. N'est-ce pas la pensée de l'idiot et du fou ? Merci Monsieur Bonfond !
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Il y a trois sortes de violence.

La première, mère de toutes les autres, est la violence sociale et institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppression et les exploitations, celle qui écrase et laminé des millions d'hommes et de femmes dans les rouages silencieux et bien huilés.

La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d'abolir la première.

La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d'étouffer la seconde en se faisant l'auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres

Il n'y a pire hypocrisie de n'appeler violence que la seconde, en feignant d'oublier la première, qui la fait naître, et le troisième qui la tue.

Dom Hélder Câmara (p 78)
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Sur une planète où toutes les cinq secondes un enfant de moins de dix ans meurt de faim, détourner des terres vivrières et brûler de la nourriture en guise de carburant constituent un crime contre l'humanité.

Jean ziegler (p290)

Cette citation (datant de 2011) fait suite à la production d'hydrocarbures industriels qui a ôter de nombreuses terres cultivables (cela m'indigne).
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Proposer un outil permettant aux militants sociaux, mais aussi à toute personne qui se pose des questions sur le monde qui l’entoure, de construire un argumentaire solide et efficace en faveur d’un changement progressiste et d’inviter à l’action collective. Le contenu de ce livre se veut donc simple et accessible, tout en restant le plus concret et le plus rigoureux possible.

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Aider les personnes, en particulier la jeunesse, à rompre avec le fatalisme en montrant que de nombreuses alternatives crédibles à la mondialisation capitaliste existent. 

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la satisfaction universelle des droits humains fondamentaux, le respect de l’environnement et la construction d’une véritable démocratie
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