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Critique de fanfanouche24



Un petit ouvrage choisi et offert pour un anniversaire par une main amie…il y a quelques années (2017), que j'ai omis de chroniquer ; toujours nécessaire de trier les bibliothèques et nos rayonnages
Ouvrage de petit format comprenant le testament de Rosa Bonheur, ainsi qu'une Lettre où elle s'explique sur ce qu'elle donne à sa dernière compagne , ayant l'audace d'aller contre la loi patriarcale et les liens familiaux…rappelant qu'elle avait suffisamment aidé, financé sa famille, qu'à la fin d'une vie de travail acharné, elle avait le droit et la liberté de disposes des fruits de son « labeur » !
La lecture de ce testament, à la mort brutale de Rosa Bonheur, succèderont pour sa compagne, Anna, soupçons et difficultés en grand nombre.
« Ce magnifique pied de nez conclut une vie de travail passionnée, d'abord en compagnie de Nathalie Micas, puis, plus tard, d'Anna Klumpke. de plus , en précisant qu'en cas de décès d'Anna les biens qu'elle lui lègue doivent revenir aux soeurs de cette dernière, elle ouvre la possibilité d'une nouvelle généalogie de femmes autonomes.
Ecrit en 1898, ce testament et la lettre qui l'accompagne témoignent d'une indépendance et d'une lucidité aussi exemplaires aujourd'hui qu'en leur temps. »(p.9)
Suzette Robichon nous rappelle le parcours incroyable d'une petite fille aussi vive, aussi douée que « garçon-manqué »….que le père, artiste lui-même , décide de former et d'encourager…
« Son appétit de vive, son insolence et ses allures garçonnières la font renvoyer de différentes écoles et d'un apprentissage de couture. Ne sachant que faire de cette enfant indocile, le père lui fait couper les cheveux, car personne n'est là pour s'occuper de ses boucles, et il la laisse s'installer et travailler avec lui- à la condition qu'elle "ait l'ambition de dépasser Mme Vigée -Lebrun "
La jeune Rosalie passe des jours entiers au Louvre où les élèves des Beaux-Arts la surnomment "Le petit hussard". elle a dix-neuf ans, en 1841, quand elle expose pour la première fois au Salon. (p. 11)

En lisant cet ouvrage, je revois avec bonheur, la belle surprise , il y a quelques années, d'avoir entre les mains cette « presque autobiographie » de Rosa par Anna…alors que je travaillais comme catalographe en « livres rares, et anciens . Publication monumentale dans un format impressionnant, une qualité de papier et de typographie, frisant l'excellence…« sorte d'écrit très personnel et de catalogue unique du travail, parcours, quotidien, de l'artiste, Rosa Bonheur. En lisant le rôle et le travail incroyable de cette dernière compagne, Anna… Les images de cette « monographie » me reviennent en mémoire !
« Anna [Klumpke ] devient donc la compagne, la portraitiste et la plume de Rosa.
Elle prend quotidiennement des notes sur la vie au fil des jours, le quotidien partagé, les conversations échangées. Rosa se raconte, Anna transcrit. Et c'est ainsi que, peu à peu, elle rassemble tous les éléments qui lui permettront, plus tard, d'écrire la presque « autobiographie » souhaitée. (…)
Fin septembre 1898, Rosa écrit à Anna : « Mon enfant, combien je vous aime, jamais je ne pourrai assez le répéter, nos âmes sont soeurs ; vous approchez le plus de celle qui a été le type de la parfaite amitié. » (p. 34).

Petit trésor que cette publication réunissant également un article de la Fronde, le 30 mai 1899, sur l'enterrement de By, à Thomery., complété par des repères chronologiques…et d'une bibliographie sélective.
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