Nous avons vu ce mois-ci que le paranormal peut revêtir différentes formes. Entre l'obsession morbide de 73304-23-4153-6-96-8, l'onirisme gothique de Courtney Crumrin et le fantaisisme trash de Homunculus, terminons notre périple avec le burlesque paranoïaque de
Omni-visibilis.
« Hervé, célibataire, la trentaine maniaque, mène la vie un peu mesquine mais sans histoires d'un employé de bureau lambda. Un matin, il se rend compte que son voisin entend ce qu'il pense, puis un quidam dans le bus, puis sa mère, à des kilomètres de là... Hervé est devenu une sorte d'open-source à sens unique, un télépathe inversé dans lequel six milliards d'êtres humains lisent à livre ouvert... le cauchemar peut commencer. » (Note de l'éditeur)
Quelle serait la pire chose qui puisse compromettre notre intégrité, détruire notre libre-arbitre et corrompre notre moi intérieur, si ce n'est que nos pensées et nos sensations soient connues de tous ?
Quoi de plus horrible que de se sentir dépossédés de nous-mêmes, de ne plus avoir d'intimité.
De ce postulat pour le moins insupportable, un délire paranoïaque digne d'Orwell,
Trondheim en tire un récit burlesque et rocambolesque. Car plutôt que d'en décrire l'horreur, il décide d'en rire. Et nous avec pour le coup.
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