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C'était audacieux mais intelligent de disséquer les comportements d'un jeune autiste et d'autres résidents d'un hôpital psychiatrique parisien à travers les yeux de deux jeunes filles, Anne, 19 ans devant être mise à l'abri de ses mauvaises fréquentations et Béatrice, 13 ans anorexique et probablement HP... le tout dans le contexte puritain des années 1950. Ces observations minutieuses, détaillées notamment au sein d'échanges épistolaires exploités, des décennies plus tard, par Sophie, jeune doctorante en psychologie, m'ont tenue en haleine jusqu'à la fin. Un roman au parfum d'hellébores, ces fleurs dont on pensait qu'elles soignaient la folie, qui raconte avec sensibilité l'évolution de la psychiatrie infantile depuis le siècle dernier et l'impact de personnes au parcours atypique qui se sont battues pour faire bouger le monde.


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Voilà un feel good qui m'a vraiment plu.
L'écriture est belle et riche, la construction mi épistolaire, mi enquête m'a vraiment emportée et séduite.
La première partie nous donne à découvrir la vie de deux jeunes femmes ayant un intérêt pour la psychiatrie. Nous sommes en 1956 - 1957, elles ont été séparées car Anne a été envoyée chez son oncle à Paris, après avoir "fauté" dans sa région natale de Bordeaux.
Elles s'écrivent et racontent l'une son expérience d'employée dans la clinique de son oncle, l'autre ses cours à l'université.
La deuxième partie nous propose les recherches menées par Sophie, doctorante en psychologie et qui étudie la prise en charge des enfants dans les maisons médicales dans les années 1960.
C'est foisonnant, passionnant, avec ce qu'il faut de bons sentiments, de flirts et d'amourettes pour en faire une lecture douce, tout en proposant de belles pistes de réflexion sur le traitement de l'anorexie, de l'autisme, bref un feel good vraiment très réussi.
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Dans ce roman, la première partie m'a beaucoup plu et la deuxième beaucoup moins.
La première relate la vie dans un centre médicalisé pour « malades mentaux ». L'action se passe dans les années 60.
On y cotoie un jeune garçon d'une douzaine d'années, autiste, une adolescente de 15 ans, anorexique, une jeune aide soignante dans la vingtaine et un jardinier.
le jardin des hellébores évoqué dans le titre de ce roman a d'ailleurs une place à part car c'est grâce à lui que le jeune autiste va « s'ouvrir »au monde.
La deuxième partie est contemporaine et le charme a moins opéré (j'ai trouvé les personnages très détachés presque caricaturaux )….
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Sans hésitation ce livre va prendre place parmi mes préférés, pour son parfum apaisant et même réconfortant ainsi que pour l'espoir qu'il nous laisse entrevoir.

Cela se passe dans un Centre psychiatrique pour adolescents, à la fin des années 50.C'est là , dans la clinique de son oncle, que les parents de Anne l'ont fait admettre pour comportement inadéquat et anorexie. C'est pour ce dernier motif que Béatrice se retrouve aussi parmi "les fous" comme on avait l'habitude de nommer ces malades. Parmi eux se retrouve exceptionnellement en enfant autiste de 11 ans , Gilles,qui ne parle pas, ne se laisse approcher de personne et qui fait de fréquentes crises.
Si l'on y ajoute Serge mais également Lucy, l'amie de Anne, voilà présentés les principaux acteurs de cette histoire.
Je ne vais pas raconter le roman mais insister sur la délicatesse, l'empathie, avec lesquelles Cathy Bonidan à écrit ce livre émouvant.

Une petite remarque aussi sur la structure choisie qui est aussi un plus.
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Ce roman est une petite pépite que j'ai aimé plus intensément à chaque page !

Première partie : 1956
Roman épistolaire qui nous plonge dans des échanges entre 2 amies passionnées de psychologie mais aussi des extraits du journal intime d'une patiente atteinte d'anorexie. Une narration qui nous permet d'être les confidents des personnages et de ne faire qu'un avec leurs sentiments mais aussi de nous fondre dans les couloirs du centre psychiatrique Falret.

2ème partie : de nos jours
Nous faisons la connaissance d'autres personnages qui ont en commun avec les premiers : la passion et la résilience. Dans cette partie du roman je ne peux que citer son auteure pour en parler "passé et présent ne font qu'un et le futur viendra bientôt les rejoindre".

Enfin je ne peux passer à côté de la symbolique de l'héllebore. Fleur intrigante et mystérieuse, tantôt verte pour la renaissance et le changement, tantôt rouge pour la passion et le désir physique mais aussi noire pour repousser les mauvais esprits. Hippocrate l'avait considéré comme le remède par excellence à la folie, particularité inscrite dans son nom même et cultivée dans une ville surnommée "la ville des fous".

Un livre bouleversant mêlant subtilement théories psychologiques sur l'anorexie ou encore l'autisme ainsi que de toutes les émotions qui en découlent.
"Désormais nous aurons tous en commun d'avoir un jour cessé d'élever notre différence en un rempart contre les autres..."

Je ne suis pas cette lectrice inconnue croisée dans un parc, mais je vous remercie pour vos mots Madame Bonidan.
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Voici une nouvelle très belle découverte !
C'est le 3eme roman de Cathy Bonidan que je le lis, son 1er d'ailleurs qui l'a fait connaître (pas assez, et je ne le dirai jamais assez !!!) !
On retrouve le fil rouge de ses romans : l'intrigue, la quête de quelque chose qui nous tient en haleine.
Et ça marche tellement bien !
L'environnement : un centre psychiatrique dans les années 1950 pourrait peut être rebuter certains, c'est avant tout un concentré de sensibilité dans lequel on avance avec chacun des personnages tous très attachants, des ''malades''au personnel.
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Paris, août 1956. Pour s'être mal comportée, Anne, jeune fille de 18 ans, est envoyée chez son oncle et sa tante, laissant derrière elle sa famille, sa meilleure amie, Lizzie, avec qui elle correspond, la ville de Cesnas et le lycée catholique. Si elle est surveillée par sa tante et sa cousine les premières semaines, elle travaille, depuis la mi-septembre, dans l'hôpital psychiatrique, dont son oncle est le directeur, afin d'y « purger sa peine ». Cette petite structure accueille des enfants et des adolescents pour de longs séjours. Elle y fera la connaissance de Béatrice, une anorexique qui tient un journal, de Gilles, atteint d'autisme que beaucoup qualifient de fou, de Serge, le jardinier taiseux et un brin bourru…
Ce ne seront que des décennies plus tard, en compagnie de Sophie, jeune femme étudiante dont le sujet de sa thèse porte sur les hôpitaux psychiatriques du siècle dernier, que l'on découvrira ce que sont devenus Anne, Lizzie, Béatrice ou encore Gilles…

Ce roman, composé de deux parties bien distinctes, nous fait entrevoir ce que pouvaient être les hôpitaux psychiatriques dans les années 50, plus précisément ceux traitant des troubles mentaux tels que l'autisme ou l'anorexie. Grâce au journal de Béatrice et aux lettres d'Anne, l'on découvre, peu à peu, le quotidien de ces malades, les soins plus ou moins adaptés, les souffrances et l'incompréhension, les balbutiements de la prise en charge psychiatrique.. Dans la seconde partie, Sophie va, de fil en aiguille, affiner son sujet de thèse pour s'intéresser de plus près au centre psychiatrique Falret et à ses occupants, ayant, par un heureux hasard, accès à certains documents, aussi bien médicaux que certaines lettres d'Anne. Aux notes tendres, délicates, parfois surannées, suaves, ce parfum de l'hellébore envoûte tout autant qu'il émeut. Aussi bien de par son sujet, passionnant et original, sa forme, alternant missives, journal et récit, que ses personnages. Des personnages particulièrement touchants, d'une profonde humanité, que Cathy Bonidan dépeint avec affection et sensibilité. Que ce soit Gilles, Béatrice, Serge ou encore les deux frères que Sophie va rencontrer, tous avec leurs chagrins, leurs espoirs, leurs souffrances, leurs fêlures…
Un roman émouvant et lumineux...
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Belle découverte pour ce roman...
La première partie du livre débute en 1956, Anne la narratrice est envoyée à Paris travailler chez son oncle, directeur d'un centre psychiatrique pour jeunes.Elle écrit régulièrement à son amie Lizzie et lui raconte son quotidien. Chargée des tâches administratives, Anne se lie d'amitié avec une jeune anorexique. Ensemble elles observent le comportement de Gilles , jeune autiste de 11 ans fasciné par le travail du jeune jardinier. Contrairement aux autres patients et au personnel soignant, le jardinier n'est pas effrayé par les crises de Gilles, au contraire son indifférence va lui permettre de se rapprocher. Petit à petit Gilles va s'apprivoiser et utiliser les outils qu'il convoite.
Dans la deuxième partie du récit, une jeune étudiante qui effectue des recherches sur les soins psychiatriques dans les années 60, va avoir en sa possession les dossiers des patients du centre dirigé par l'oncle d'Anne. Elle va se mettre en quête pour retrouver Anne, Lizzie et les autres personnes qui occupaient une place importante dans sa correspondance...
J'ai beaucoup apprécié ce roman qui donne beaucoup d'information sur les traitements de l'époque, particulièrement de l'autisme qui était méconnu.
La deuxième partie, à savoir les recherches de l'étudiantes, s'apparente à un récit policier avec de fil en aiguille, de rencontre en rencontre, la révélation sur le destin des personnages.Beau moment de lecture avec une belle sensibilité de l'auteur et une excellente description de la vie quotidienne dans cet institut.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, dont le sujet est traité d'une façon originale: le livre commence par une série de lettres. La seconde partie du récit se passe une génération plus tard, et est une enquête qui tient en haleine. le style est agréable, très recherché.C'est un beau roman,pudique où la maladie y est abordée franchement mais avec respect et sans débordements.Tous les personnages sont attachants.L'autrice a une plume douce et poétique qui permet d'adoucir la violence et la tristesse de certaines situations se passant dans le centre.On se rend compte aussi des progrès que la médecine a fait surtout concernant les maladies psychologiques,thème principal de cet ouvrage.Une émotion est présente tout le long du récit.CATHY BONIDAN écrit d'une façon lumineuse.Elle trouve les mots simples mais efficaces,touchants,très profonds.On ressent la sensibilité de chaque personnage.Avec cette auteure(et dans ce roman),on rit,on pleure,on tremble,on espère tout comme ses personnages:c'est sublime!Si ce roman a gagné 11 prix,je n'en suis pas étonnée.J'ai adoré lire ce petit bijou littéraire qui m'a donné une énorme satisfaction de lectrice.En fait,j'ai tout aimé dans ce roman,rien est à jeter,chaque mot est à sa place.Je vous le conseille vivement,mais peut-etre l'avez vous déjà lu,vu qu'il est sorti en 2017 et qu'il avait fait un carton!je résume:soit vous vous faites plaisir en le découvrant,soit vous le relisez pour le plaisir!!!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La première partie m'a, de loin, plu davantage. C'était vraiment intéressant d'être transportée dans les années 50 pour y découvrir la vie (pas toujours rose!) dans un petit centre psychiatrique parisien. Malheureusement, la seconde partie a brisé le rythme que j'étais venue à apprécier.

Toutefois, Cathy Bonidan a une belle plume et j'ai très hâte de lire Chambre 128, que je me suis procuré récemment.
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