Amorostasia, tome 3 : et à jamais !

La maladie d'amour court toujours bien que Olga et Kirian aient acceptés de se soumettre à une batterie de tests. eux qui sont les seuls à être sortis de l'amorostasie, et qui semblent désormais immunisés, sont un grand espoir pour la population qui veut de nouveau aimer au grand jour.

Après un début de tome un peu lent, j'ai trouvé cette conclusion pas mal. L'histoire en elle aime est un peu farfelue, d'ailleurs l'auteur ne cherche même pas à donner des explications quand à son apparition et à sa disparition aussi soudaine, ni même à en expliquer le fonctionnement. Mais il amène tout au long de ses trois tomes à s'interroger sur l'amour, les sentiments et ce qui va avec. En cela nous accompagnons Olga, le personnage principal, qui réfléchit sur ses propres sentiments, ses propres réactions et ses propres désirs.

Alors qu'est ce que c'est l'amour? Passion dévorante, pulsion brûlante ou bien-être au long cours, confiance et respect mutuel? Et si c'était un peu de tout. Comme la mer avec parfois de hautes vagues, des tempêtes et parfois une jolie mer d'huile...
à méditer...

Un tome qui conclut cette maladie qui est l'amorostasie. On n'en apprend pas davantage. Pourquoi certaines personnes sont atteintes ? Quelles sont ses mécanismes ? On ne sait pas. D'ailleurs l'épidémie se termine d'elle-même sans qu'on sache pourquoi. Mais là n'est pas le réel sujet de cette série. Elle nous permet une réflexion sur les sentiments, sur la société, la place des femmes... Ce qui est très intéressant et façon faite assez intelligente et innovante.
J'ai trouvé quand même quelques longueurs avec moins de dynamisme et un manque de rebondissements. Tout autour de l'élection est assez attendu.
Olga est très attachante, humaine, on peut vite s'y projeter, avec des questionnements quotidiens. Ces interactions avec les autres personnes sont tout aussi communes. On se prend vite dans les méandres de ce qui est au coeur de l'histoire. On connait moins les autres personnages mais ça reste du coup très réel par rapport à Olga. On n'a pas cette omniprésence.
Les dessins sont agréables, aux traits fins. une vraie sensibilité en ressort. Je ne suis pas une grande fan du noir et blanc, mais ici ça se marie à merveille avec les dessins.

Suite et fin de la trilogie "Amorostasia" de Cyril Bonin avec ce dernier tome intitulé "...et à jamais". Je trépignais d'impatience à l'idée de découvrir le dénouement dAmorostasia. L'attente en valait largement la peine car ce troisième tome est vraiment formidable...

Cyril Bonin conduit brillamment l'intrigue de ce dernier tome. Aucun aspect de l'amorostasie n'est oublié, l'auteur traite aussi bien l'aspect scientifique, social que politique. Cela apporte une vraie densité à l'histoire et renforce son réalisme. Qui plus est, tous les personnages sont soigneusement travaillés, pas seulement les principaux comme Olga et Kiran. On s'attache bien sûr à eux, mais aussi à tous ceux qui les aident dans leur fuite et leur combat. En parlant de personnages, j'ai aussi beaucoup aimé que l'auteur remette en question les sentiments de Olga et Kiran. J'avoue que je ne m'y attendais pas et cela m'a agréablement surprise. Parce qu'ainsi, il montre habilement que personne ne peut prédire l'évolution de ses sentiments, ni même prétendre les contrôler.

En plus de tout cela, Cyril Bonin parvient à apporter un dénouement à la fois cohérent, mystérieux et émouvant. J'ai particulièrement apprécié le fait que l'auteur ne cherche pas à expliquer coûte que coûte la raison de l'apparition/disparition de l'amorostasie. Après tout, a-t-on vraiment besoin de le savoir ? Qu'est ce que cela changerait d'en connaître la cause ? Il est bien plus intéressant de s'intéresser à ses conséquences !

En conclusion, Amorostasia est une excellente trilogie que je vous recommande vivement, autant pour la qualité de son dessin que pour son incroyable et passionnante histoire.

Aucune explication sur le pourquoi et le comment de l'épidémie qui a figé les amoureux du monde entier. Mais après tout ce n'est pas le plus important. Ce troisième continue en revanche à explorer les questionnements autour de l'amour et de toutes les conséquences sociales et politiques d'une telle épidémie : les femmes sont les seules à être stigmatisées et tenues pour responsables, des partis politiques proposent des programmes et des explications aux relents bien moralisateurs, certains cyniques profitent de la situation... Et en plus la fin de l'histoire n'est pas trop convenue.
Cela aura été une bonne trilogie même si les dessins ne m'ont pas toujours follement emballé.

Moins envoûtant, moins rythmé que le premier mais plus agréable à lire que le T2. En fait, je recommenderais de passer du 1 au 3 pour rester dans l'ambiance. Les scenarii sont plus aboutis et plus prenants.