Animae symphonia

En une nuit, la vie de Stéphane, jeune lycéen passionné de rock alternatif, bascule alors qu'il découvre une basse dans son étui. Objet insolite dans l'escalier de son lycée trouvé à une heure tardive qui lui ouvre les portes d'un monde entre contes, mythes, et légendes, où la musique serait magique. le 21 septembre 1992, lors de la fête de rentrée, « quelqu'un a ouvert un passage entre notre monde et une forêt étrange située dans une autre dimension. Dans cette dimension existent des choses qui nous sont liées et qui prennent la forme d'animaux » (p. 106). Depuis ces animaux demeurent prisonniers de notre monde.
L'idée est très bonne ; la culture musicale de l'auteur est immense (bon, question de goût, mais je la partage, donc je ne peux qu'apprécier) ; le sujet est maitrisé. le texte se lit très bien, assez vite, grâce notamment à des chapitres très courts. J'ai tout de même été un peu perdue au début de ma lecture, ne comprenant pas toujours l'univers dépeint par l'auteur. Mais le lecteur est finalement et judicieusement plongé dans le même brouillard que Stéphane qui découvre et s'approprie la forêt de Cernautes au fil des pages.
J'émets quand même quelques réserves liées aux points positifs précédemment cités. Nicolas Bonin fait beaucoup de « name dropping » tant et si bien que pour ceux qui connaissent mal ou pas les années 1990 et la musique des années 1970, 1980, 1990, on peut se sentir très vite perdu. Je n'ai pas non plus trouvé de caractère à l'écriture. Attention, ça se lit très bien, c'est bien écrit, fluide, je le répète, mais c'est une plume trop blanche à mon goût. Ce qui n'est pas forcément une critique en soi.
Si vous aimez la musique, le fantastique, les légendes, ce livre est pour vous !