Chez les Dambroise, famille bourgeoise de la région parisienne, l'enquête concernant le vol des trois tableaux qui, a priori n'ont aucune valeur si ce n'est sentimentale, avance doucement. En effet, l'inspecteur Leblanc en a retrouvé deux chez un recéleur mais le troisième reste toujours introuvable. Ayant un suspect en vue, celui-ci lui échappe de peu. C'est à ce moment-là qu'Alma, la tante de Séraphine, décide de quitter la demeure de son frère après y avoir séjourné 3 semaines. Leblanc, ayant quelques soupçons quant à ce départ précipité, décide, en compagnie de Séraphine, de la suivre...
Voilà un deuxième tome riche en rebondissements ! Mais aussi en chasse aux trésors, romances et petits cours de science (c'est d'ailleurs que le titre de ce dyptique prend tout son sens). Leblanc, toujours sur l'enquête, va, en compagnie de Séraphine, faire de belles et d'étranges découvertes. Cyril Bonnin peaufine son scénario dans ce tome et mélange habilement intrigue, enquête policière et comédie. La galerie de personnages ne manque pas de piquant, que ce soit ce grand-père sénile, cet inspecteur un brin superstitieux ou encore ce professeur de musique qui se dévoile sous son vrai jour. le tout dans une ambiance de début XXième siècle délectable et parfaitement retranscrite. Graphiquement, l'auteur charme de par son trait élégant et anguleux, sa palette de couleurs judicieuse dans les tons ocre ou encore sa mise en page dynamique.
Un dyptique efficace...
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Paris. 1912.
Moi, c'est Séraphine. Je suis déçue. Déçue parce que mon héroïne, ma propre tante, Alma, nous a quittés après, à peine, trois semaines de séjour parmi nous, et cela alors qu'elle était apparue après une longue absence de cinq ans. Mais que voulez-vous, c'est une aventurière ! Une vraie ! Il lui faut de l'air, des espaces, de nouvelles rencontres avec des individus hors du commun. Rien à voir avec notre vie de bourgeois qui suivent un train-train quotidien.
Aujourd'hui, monsieur Ducas, le remplaçant de mon professeur de piano, s'est présenté chez nous. Il était fortement enrhumé. Mais là n'est pas la question ! J'étais surprise qu'il soit là, vu que nous n'avions pas rendez-vous, mais ce qui m'a estomaqué, c'est qu'il demandait à rencontrer ma tante ! Et quand je lui ai rapporté qu'elle était rentrée chez elle, il a insisté pour obtenir son adresse. Serait-ce lui le mystérieux auteur anonyme des lettres qui ressemblaient à s'y méprendre au courrier d'un homme amoureux ? Monsieur Ducas n'a rien d'un jeune premier ! Sans vouloir être méchante, je le trouve plutôt laid, et il n'a rien d'un grand aventurier. J'imagine mal ma tante s'intéresser à pareil individu. L'entretien fut interrompu par l'arrivée de l'inspecteur de police, monsieur Leblanc…
Critique :
Ce deuxième tome conclut gentiment l'énigme posée dans le premier volume. le scénario est bon et les personnages bien typés. le graphisme se veut toujours dans l'ambiance des années d'avant-guerre (celle de 14-18) et les couleurs sont à l'avenant. C'est d'ailleurs cette mise en couleurs que je trouve indigeste puisqu'elle va jusqu'à masquer certains traits du dessin. Et puis, des tons bruns et gris, cela finit par lasser. Il arrive qu'à force de vouloir être créatif et original, on fasse pire que bien.
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Bof.
C'est une lecture divertissante, sans plus.
La solution à l'énigme est là, mais je ne trouve pas cela grandiose non plus. Et en plus, j'ai un peu vu arriver une partie de la solution.
J'ai passé un bon moment, mais je pense que je vais vite oublier cette histoire
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- N'est-il pas un peu paradoxal d'être superstitieux pour un inspecteur de police ?
- Que voulez-vous dire ?
- Je veux dire que votre métier requiert de la logique et une capacité d'analyse qui me paraissent peu compatibles avec ce genre de croyances.
- Oh, je n'en suis pas à une contradiction près. Vous savez, par ailleurs, vous ne l'avez peut être pas remarqué, mais le vol des trois tableaux a eu lieu un jeudi 13;
- Je croyais que c'était le vendredi 13 qui portait malheur ?
- Oui...mais si cela s'était passé un vendredi, ils auraient aussi emmené les meubles..
Dans la vie, on ne s'entraide que lorsque l'on a des intérêts communs, sinon, chacun reprend vite ses billes. L'amour, l'amitié, la générosité... ça n'existe que dans les romans.
(P.31)