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EAN : 9782373440720
136 pages
Lemieux Editeur (23/08/2016)
5/5   1 notes
Résumé :
Fin des années 2000. L’écrivain Alain Bonnand, accompagné de sa femme, leur quatre enfants et le chat Lewis, pose ses bagages à Damas, en Syrie. Il entame depuis le quartier Malki, « affreusement résidentiel », une chronique damascène, croquis sur le vif des habitants, de la ville et de ses usages.

Esprit indépendant, père de famille engagé, écrivain soucieux de faire plaisir à chaque ligne, fin connaisseur et amoureux du Proche-Orient, tendre avec le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Damas, été 2011. Fin du "Testament syrien".
" Assez de Syrie comme ça." écrit Alain Bonnand qui vient d'y passer quatre ans.
Les manifestations pacifistes du printemps ont été réprimées dans le sang par le régime, suscitant une rébellion armée. L'affrontement tourne à la guerre civile. Les expatriés sont invités à quitter le pays. Les centres culturels étrangers sont fermés pour " une durée indéterminée ". Les Bonnand rentrent en France.

Retour arrière. Après la fin, le début.
À la rentrée scolaire 2007, venant d'Amman en Jordanie où elle avait séjourné depuis 2003, toute la famille (Monsieur et Madame Bonnand, leurs quatre enfants - 8, 11, 15, 16 ans - et le chat Lewis) emménage dans le quartier résidentiel Malki, au 4031 Abdul Munim Riad. C'est là que commence "Damas en hiver".

Prenant son temps (2012 pour le Testament, 2016 pour Damas), dans le désordre, par petites touches personnelles sensibles, Alain Bonnand rassemble son expérience proche-orientale dans des livres rares et d'autant plus indispensables que ce qu'il a vu, connu, vécu là-bas, n'existe plus.

Avec le Testament, Alain Bonnand avait rompu inopinément avec sa grande habitude d'écrire aux dames (il correspondait/valsait avec Roland Jaccard, philosophe nihiliste, joueur d'échecs et de ping-pong).
Pour Damas, il y revient ; la chanceuse est une Alexandrine dont on ne saura pas grand-chose, cette fois. le ton général des confidences de l'écrivain en est un peu changé, mais on retrouve le même plaisir de faire plaisir en racontant des petites scènes quotidiennes. Scènes de rue, de vie familiale, observations gentiment moqueuses, commentaires rieurs (ils sont inclus entre parenthèses dans le texte, marque de fabrique du style Bonnand) qui donnent mieux à réfléchir et à comprendre que de sérieuses notations ethnographiques.
Moins (-) d'échanges de vue simili-philosophiques rigolos ou émouvants, de notes de lecture, d'extraits littéraires. Mais il en reste suffisamment pour que je me reproche de n'avoir pas pris le temps de lire du Hardellet... déjà recommandé en 2012 !
Plus (+) d'anecdotes savoureuses dont les enfants, le chat, la mère, le père, sont tour à tour, ou ensemble, les héros. À l'extérieur de la famille, des rencontres marquantes : Maïssa, l'antiquaire francophone au visage de déesse dans sa boutique en sous-sol ; chez le boucher, une femme voilée aux yeux gris qui donne à l'écrivain une idée du paradis...

Faut-il vraiment se demander pourquoi certaines pages presque joyeuses serrent le coeur ?
-- Ben non, niguedouille. C'est le talent de l'auteur, ça !
La faute aussi au décalage historique (neuf ans seulement !), à l'accélération de l'actualité, et aux informations en continu qui nous montrent le martyre perpétuel d'Alep, visitée intacte par les Bonnand pendant les vacances scolaires de fin 2007. Alep, et aussi Lattaquié, Tartous, Damas évidemment.
Sans anticiper sur le chaos futur, ou voir des signes prémonitoires partout, ils avaient quand même observé alors, lors d'une excursion, une batterie anti-aérienne destinée à protéger le "patrimoine"... Appris qu'à Alep on pendait des criminels en place publique... S'étaient frileusement convaincu que le fusil-mitrailleur brandi par un jeune homme dans une fête foraine était un jouet acheté au stand voisin...

Finalement la période de cette chronique, ou carnet, est fort réduite. Deux fois deux mois autour de Noël 2007. Entre temps, un mois passé solo à Reims pour affaires immobilières (sic), et aussi pour le plaisir de partir pour revenir .
Espérons qu'Alexandrine a reçu d'autres messages de Syrie, ou d'ailleurs.
Monsieur Bonnand, Alain s'il vous plaît, racontez encore vos marchands de légumes, coiffeurs et mendiants, les oiseaux farceurs, le chat qui n'est pas moderne, vos amis les escaliers, les enfants musiciens ; tous, ils me manquent déjà.

Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Elle a de grandes mains aux lignes magnifiques, assorties à son visage. On écrirait de meilleurs livres si l'on était sûr d'être feuilleté par ces mains-là...
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Videos de Alain Bonnand (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Alain Bonnand
Diffusé en direct le 22 sept. 2016 (RADIO RCJ) L’invité de Paule-Henriette Levy : Alain Bonnand pour son livre « Damas en hiver » paru chez Lemieux éditeur
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