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Citations sur La maladie et la Foi au Moyen Âge (29)

Le sort des enfants (malades) n'est guère plus enviable..

Les parents préfèrent toujours n'avoir qu'un enfant qui soit bon, fût-ce une fille, plutôt que d'avoir une nombreuse progéniture déficiente. » L'enfant malade devient un poids pour la famille - poids moral et physique - qui préférera se séparer de lui en l'abandonnant, le plus souvent sur le parvis ou sur les marches d'une église. Il est ainsi confié à la grâce de Dieu, ce qui atténue le sentiment de culpabilité des parents.
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L'obsession majeure de l'homme médiéval est la crainte du Jugement dernier et de la damnation qu'il peut entrainer. Cette peur est à l'origine de certaines conversions subites et décisives, de fins de vie édifiantes dont les textes littéraires portent témoignage. Parallèlement aux genres bien définis que sont la poésie lyrique, l'épopée ou le roman, s'est développée une importante production littéraire constituant une somme de valeurs morales. De cette production disparate font partie les vies de saints, les contes pieux et les miracles de la Vierge. Si cette étude s'est attachée au recueil de Gautier de Coinci, cela n'est pas sans raison. Ce dernier a marqué un tournant dans le paysage littéraire et culturel, devenant un exemple pour ceux qui lui succèderont.
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Attesté tout au long du Moyen Âge, l'abandon était chose courante. Le malade, non productif,devenait une charge pour la famille qui préférait alors se débarrasser de lui.
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La maladie a ponctué la période médiévale. Les différentes pestes notamment restent dans tous les esprits. On commence à trouver des descriptions exactes de cette maladie au vie siècle. La peste dite de Justinien, du nom de l’empereur byzantin (482-565), en fut la première manifestation véritable. Bien que son foyer se trouvât en Égypte, elle s'abattit sur tout le monde occidental. En quelques mois, elle décima des populations entières, les villes devinrent des déserts. Grégoire de Tours, évêque et historien, relate dans son Histoire des Francs  :

« …on compta, un dimanche, dans une basilique de saint Pierre, trois cents corps morts. La mort était subite ; il naissait dans l’aine ou dans l’aisselle une plaie semblable à la morsure d'un serpent ; et ce venin agissait tellement sur les hommes qu'ils rendaient l’esprit le lendemain ou le troisième jour ; et la force du venin leur ôtait entièrement le sens. »

La mort du Pape romain Pélage II, en 590, provoqua une terreur sans nom. Pouvait-on imaginer un seul instant qu’un tel personnage, qui s'était voué corps et âme aux malades durant son Pontificat puisse, lui aussi, subir les effets de ce châtiment envoyé par le malin ?

Du VIIe siècle au XIVe siècle, le monde connut quelques autres attaques, relativement bénignes. La maladie couvait cependant, pour mieux se déchaîner au XIVe siècle. Cette épidémie sournoise se répandit alors comme une traînée de poudre, faisant fi des continents, des frontières, des Hommes. Elle hanta les corps et les esprits, à tel point que l’on y fait encore référence aujourd’hui en abordant le sujet des maladies à cette période.
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Attesté tout au long du Moyen-Âge, l'abandon était chose courante. Le malade, non productif, devenait une charge pour la famille qui préférait alors se débarrasser de lui.
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Au Moyen-Age, la foi est omniprésente. On aime Dieu mais on le craint, on vénère la Vierge, les saints, on croit au pouvoir des reliques... De ce point de vue, la maladie est punition du pécheur, la guérison est récompense ou miséricorde.
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En dépit des idées reçues, l'hygiène faisait partie de la vie quotidienne...

Dès le XIIe siècle, les sources nous révélant que le bain fait partie des plaisirs sont innombrables.
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La maladie bouleverse les rapports que peuvent entretenir les malades avec la société.
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"Qu'ausi fu gros con une çoche
Ne n'i parut iex, nez ne bouche." (Itel dou soller, II,23)
Ainsi, il fut aussi gros qu'une souche, Ses yeux, son nez,
sa bouche n’apparaissaient plus (V 76-77).
Pourquoi la souche ? Elle est l'image de la mort qui apparaît, d'une manière n'ayant plus droit à une cycle de génération offert par la renaissance de la nature.
Les adjectifs ne sont pas en restent. Ils sont, par ailleurs, souvent associés à des intensifs qui donnent ainsi un ton pathétique au récit exprimant la gravité de la situation : "a tel meschief."
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[...] la prière est un des trois éléments fondamentaux de l'action thaumaturgique, les deux autres étant la confession et les pratiques pénitentielles.
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