Lu après "Par le sang versé", l'histoire de la Légion étrangère en Indochine.
Cette fois, c'est l'histoire de la Légion en Algérie, ou plutôt une succession d'évènements marquants auxquels la Légion a participé.
Le talent de conteur de
Paul Bonnecarrère est intact. Cependant à la différence de "Par le sang versé", la "Guerre Cruelle" est moins drôle : la cruauté du conflit qui a opposé français et algériens n'est pas occultée par l'auteur, qui décrit sans concessions ni parti pris les violences commises des deux côtés. A la fin du livre, une scène de torture à la gégène est particulièrement pénible.
Reste l'héroïsme des légionnaires, et c'est ce que je retiendrai. Ces hommes ont donné leur vie sans calculer, peut-être même sans raison : la question sans réponse qui ferme le livre est de savoir qui avait raison, dans "cette chienne de guerre" ?
Ces hommes incarnent quoiqu'il en soit un magnifique exemple de courage pour les générations, dont la mienne, qui n'ont pas connu des temps de guerre.