AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,52

sur 400 notes
En plein coeur de Venezuela, Saint-Paul de Limon est le village dans le quel vit Don Octavio. Octavio est un homme analphabète, il met en place de nombreux subterfuges pour cacher son handicap et sa honte. Jusqu’au jour où la malchance dévoile son secret. Il rencontre alors Venezuela, une jeune comédienne qui lui apprend les lettres mais aussi l’amour.

Son association avec Guerrera, chef d’une bande de cambrioleur gentleman et poète l’oblige à fuir son village. C’est le début d’un périple onirique qui conduit Octavio à se construire et met en avant sa grandeur d’âme.

Miguel Bonnefoy est franco vénézuélien, il écrit en français. Ses mots sont un vrai bonheur à lire, il mélange les phrases courtes et descriptives à d’autres plus longues qui suscite le rêve et la poésie. J’ai d’ailleurs été happée par les premières pages de ce roman.

Don Octavio est le genre d’homme dont j’aime suivre les aventures, un homme fragile et fort à la fois, un peu naïf avec une détermination à toute épreuve.

A travers, la quête initiatique de Don Octavio, c’est l’histoire de son pays que l’on entrevoit, le Venezuela. Un pays que l’on aime découvrir, un pays à l’histoire mouvementée et complexe mêlant douceur de la nature et violence urbaine. Comme tous les livres sud américains que j’ai pu lire, Le voyage d’Octavio est un brin fantastique évoquant un conte que l’on se murmure en famille au coin du feu.

Je suivrai avec attention les prochaines productions de ce jeune auteur.
Lien : https://mesexperiencesautour..
Commenter  J’apprécie          130
Voyage initiatique, le Voyage d'Octavio est à la fois un roman et un hymne à la nature et à un pays, le venezuela. Octavio est soigné par un docteur qui faute de papier et d'un crayon, va écrire son ordonnance sur la table de bois. Analphabète, Octavio se voit alors contraint de transporter celle-ci jusque chez le pharmacien. Après quelques péripéties, il va rencontrer Venezuela, la si bien nommée. Cette femme que tout devrait éloigner de lui va lui apprendre à lire et à écrire. Vivant de petits boulots auprès d'une bande de cambrioleurs au comportement de quasi gentlemen plutôt singuliers, Octavio se retrouve piégé et fui sa ville, Saint Paul du Limon.
Son pays, le Venezuela, l'éveille à sa réalité. Ses pas le guident à travers les forêts, les montagnes, les torrents violents et impétueux, à la rencontre d'enfants, d'hommes, d'étrangers. Lui le géant qui désormais sait quel trésor cela peut être de savoir lire et écrire se transforme en maitre d'apprentissage, puis en ouvrier infatigable. Jusqu'au jour où enfin ses pas le ramènent vers sa ville, son bidonville de Saint Paul du Limon, dans la banlieue de Caracas.

Une écriture qui entraine le lecteur, des descriptions fantasmatiques, un parcours initiatique, apprentissage de vie, un voyage étonnant à travers l'âme d'un pays où tout semble encore à créer, quand l'histoire d'un petit raconte l'histoire d'un pays, quel beau et étrange roman qui se lit presque comme un conte.

Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          130
Un bijou de lecture ce court roman, si riche en émotions, découvertes et humanité.
Dans cette histoire écrite avec une superbe écriture, nous suivons Octavio, vénézuélien, qui part à la découverte de son pays, s'alphabétise, découvre les relations sociales, les beautés et les particularités de son pays, les us et coutumes de vie dans les villages qu'il traverse.
A travers ses aventures, Octavio nous confirme une personnalité affable, solidaire, qui rend service, agréable, gentil. Malgré son apparence naïve, il ne l'est pas, et après son périple de découverte de son pays, il revient dans son village et participe à la construction et au premier spectacle du théâtre, en lieu et place de l'ancienne église, où tout a commencé...
C'est une histoire magique, mystique parfois, servie par une très belle écriture, qui emporte le lecteur dans les pas d'Octavio, et de sa découverte de son pays, le Vénézuela.
Lien : http://carnetslecturesophie7..
Commenter  J’apprécie          120
J'ai suivi Octavio dans sa vie de tous les jours, avec tout ce qui construit le quotidien d'un homme. Les bonnes comme les mauvaises choses . Mais surtout le pouvoir des mots, des actes, des regards, des silences et des rêves. Un imaginaire qui m'a enchanté.
Premier roman de Miguel Bonnefoy que je relirais à coup sûr.
Commenter  J’apprécie          110
☀️ « Je ne me suis jamais mariée. D'être tant écoutée, on finit par juger les hommes à leur silence. Et comme aucun homme ne sait longtemps se taire… »

☀️ le voyage d'Octavio ou les aventures d'un analphabète à la découverte de son pays, le Venezuela, à travers ses maintes évasions, ses escapades dans la Nature, ses amitiés douteuses et ses amours virulentes. A travers ses errances et ses rencontres, le lecteur suit cet homme qui ne sait ni lire ni écrire, contraint de quitter son village pour récupérer des médicaments pour se soigner. C'est alors qu'il fait la rencontre delà volcanique Venezuela, une femme forte et impertinente, révoltée au plus profond d'elle-même et contre quiconque profite des faibles. Elle lui apprendra à lire et à écrire, il apprendra à l'aimer. Mais les hommes veulent conquérir les langues comme ils espèrent gagner le coeur des femmes et leur orgueil les pousse à vouloir les maîtriser toutes, sans n'en comprendre aucune. Une autre rencontre avec des brigands vengeurs, plus tard, effacera à jamais le souvenir de Venezuela et poussera Octavio à quitter ses acolytes pour initier le grand voyage de sa vie dans ce merveilleux pays qu'est le Venezuela.

☀️ La plume de Miguel Bonnefoy est colorée, poétique, riche et indomptable, à l'image du pays qu'il raconte et qui renferme mille secrets, et tout autant de mystères et de légendes. Il ouvre les portes d'un univers kaléidoscopique, insaisissable et surprenant, qui m'a tant rappelé celui de Sepulveda ou Skármeta. Il y mêle courage et ferveur, songe et réalité, passions fugaces et amours indéfectibles, religion et art, tout autant d'atouts qui permettent de faire vivre cette incroyable fresque.

☀️ Je voudrais partager avec vous cet extrait, alors qu'Octavio rencontre Venezuela, reflet de ce que représente la littérature, comme l'amour : « Ensemble dans cette ivresse, tous deux s'y noyaient à leur manière. L'un remplissait son imagination, l'autre dépeuplait son vide. » (P.35)
Si l'on m'interrogeait sur la justesse de cette phrase, je répondrais ceci : « Peut-être … quelle importance ? »
Commenter  J’apprécie          100
C'était une bonne lecture dans l'ensemble mais la fin me chiffonne encore, je ne suis pas sûr d'avoir compris le fin mot de l'histoire. Cette critique est garantie sans spoil.

Le voyage d'Octavio c'est avant tout un voyage au Venezuela, l'auteur y décrit beaucoup paysages, la culture locales et quelques légendes qui me font toujours de l'effet. Il y a de l'humour et de la poésie comme le précise le résumé, et j'ajouterais qu'il y a des oppositions du roman, l'homme des villes avec la campagne, l'analphabétisme et l'écriture, un homme et une femme mais c'est aussi le sentiment que j'ai de ma lecture, j'ai aimé l'écriture mais en opposition je le trouve un peu trop lent, il est facile à lire mais complexe dans sa fin. Alors oui la façon dont ce termine le roman m'a laissé de marbre mais tout le reste est bon, c'est pourquoi je le recommanderais quand même.
Commenter  J’apprécie          100
Ce titre est arrivé à la maison il me semble via une box thématique Kube offerte à monsieur et dont il avait beaucoup aimé le contenu. Personnellement, j'ai l'impression d'être un peu passée à côté de ce titre, pourtant prometteur… Il s'agit de suivre les aventures d'Octavio, personnage vénézuélien et pauvre, au départ analphabète, initié à la lecture par la mystérieuse et fascinante Venezuela. Entrainé malgré lui par la bande de bandits hauts en couleurs auquel il s'est attaché, le voici très vite en train de cambrioler cette merveilleuse femme, ce qui va le jeter ensuite sur les routes. A sa manière candide, mais courageuse, Octavio, homme robuste, se retrouve embarqué dans diverses péripéties au sein d'un Vénézuela luxuriant et poétique… J'ai beaucoup apprécié le début de ce roman, touchant, et cette rencontre autour des mots et de l'apprentissage. Pour autant, à partir du moment où Octavio entreprend de s'enfuir, j'ai eu le sentiment de perdre pied, de ne pas trop suivre les événements et d'être emportée, comme le personnage, dans quelque chose qui me dépassait, hautement symbolique et fantaisiste. de trop sans doute. J'ai eu l'impression qu'il me manquait des codes, des références, ou des images, pour réellement appréhender ce texte, ce voyage initiatique, à sa juste valeur. L'écriture de Miguel Bonnefoy est pourtant très belle et sert bien le genre conte, ou fable, de ce court roman.
Lien : https://leslecturesdantigone..
Commenter  J’apprécie          90
Ce livre est une belle découverte, rempli de poésie, il sert un récit onirique tout en étant ancré dans la réalité vénézuélienne, nous dévoilant les affres d'un pays qui se cherchent, la solitude dans laquelle l'analphabétisme plonge ceux qui n'ont pas la chance de pouvoir donner un sens aux signes que sont les lettres. Un livre touchant, qui nous montre une jeune plume qui a des choses à dire dans un style bien à elle, j'ai beaucoup aimé.
Commenter  J’apprécie          90
Le roman débute avec l'histoire fondatrice, celle de la légende de Saint Paul du Limon. Là s'est élevée la première église qui abrite la statue de bois du Nazaréen en mémoire du miracle des citrons et de la fin de l'épidémie de peste.
C'est dans ce village du Venezuela que nait Octavio, paysan pauvre et analphabète, « au profil épais, aux cuisses solides, aux épaules puissantes... »
Octavio va rencontrer Venezuela, symbole de la femme libre, instruite et amoureuse. Ils vont devenir amants, elle va lui apprendre les subtilités de l'écriture.
Après un cambriolage raté au domicile de Venezuela, Octavio doit fuir. Sa fuite va se transformer en un voyage initiatique. Il découvre son pays et ceux qui l'habitent. Ses rencontrent tiennent parfois du merveilleux comme celle de l'hôte a qui il fait traverser le torrent en le portant sur son dos. On retrouve là la légende de Saint Christophe portant l'enfant Jésus.
Le voyage d'Octavio prendra fin à son retour au village qui l'a vu naitre, riche de tout ce temps passé à parcourir le pays. Là, tandis qu'il participe aux travaux de restauration de l'église, il va retrouver la statue du Nazaréen qui avait disparu et il va la restaurer avec patiente et passion. La statue va retrouver sa beauté originelle, ainsi la boucle est bouclée.
La chute, qui tient du fantastique, est surprenante.


Ce roman, fable onirique mêlant réalisme et merveilleux, sacré et profane, nous entraîne, à la suite de son personnage principal, Don Octavio, dans un récit d'apprentissage empli d'allégories.

J'ai été séduite par une écriture ciselée, fouillée, par la poésie qui se dégage d e l'ensemble.
On n'est jamais loin du conte, du merveilleux, le tout mêlé à une réalité sans concessions.
J'ai apprécié les descriptions de la nature, sa luxuriance qu'on retrouve jusque dans l'écriture. Un exemple : « Il s'enfonça sous un épais couvert. La pénombre paraissait à cet endroit comme une autre expression de la lumière. Il découvrit une ancienne construction laissée à l'abandon et un petit pré d'herbages où des ânes noirs venaient paître jusqu'au ventre.»
J'ai aimé la description presque charnelle de la matière, celle qui renvoie aux origines Il y a le bois qui ramène à la statue du nazaréen, et le minéral comme la pierre gravée d'une écriture ancienne.

Bien sûr, il faut aimer le style teinté de lyrisme.

Commenter  J’apprécie          90
J'ai un peu de mal à résumer ce roman. Comme j'aime beaucoup Garcia Marquez et Allende, j'ai été attirée par l'idée de replonger dans le réalisme magique. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé la magie de mes auteurs favoris et je n'ai absolument rien appris du Venezuela. Je pense que "j'avais pas la réf" et, contrairement à Allende qui parvient à nous faire saisir le contexte historique de ses romans, il manquait la partie "réalisme" du réalisme magique. L'écriture était belle pourtant mais je n'avais pas trop envie de replonger dans mon livre et j'ai mis plus longtemps que prévu à l'achever.
Commenter  J’apprécie          80




Lecteurs (744) Voir plus



Quiz Voir plus

Voyage en Italie

Stendhal a écrit "La Chartreuse de ..." ?

Pavie
Padoue
Parme
Piacenza

14 questions
599 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , voyages , voyage en italieCréer un quiz sur ce livre

{* *}