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Citations sur C'est toi, maman, sur la photo ? (9)

L'écriture permet ne distance, un point de vue, un angle, qui donne la possibilité d'un éloignement de vue, un angle, qui donne la possibilité d'un éloignement émotionnel, la création de personnages, même dans un récit, même lorsqu'on parle de "réalité". Trois pirouettes, un ou deux changements de prénom, une excuse maladroite pour éviter les sujets qui fâchent, et, en un tour de passe-passe, derrière mon écran, je parle d'un monde assez éloigné de moi pour que j'arrive à survivre à sa description. (p50-51)
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« Lorsque Robert des Inch m’offre son archet, ce qui symboliquement, signifie que j’en vaux la peine, je deviens quelqu’un, je prends confiance, je ne sombre plus dans les gouffres de la mésestime, de la haine de moi, de cet affreux sentiment d’incapacité qui me laisse, à l’époque, si peu de choix. J’étais une personnalité fragile, je le suis toujours. Capable de me saborder, d’abandonner, de détruire, de fuir. Mais parce que j’ai écouté une onde sonore minuscule, au loin-d ’où venait-elle ?-, j’ai croisé des gens sur mon chemin qui m’ont encouragée. Qui m’ont dit : « ne te contente pas de ça, bosse », « arrête de te morfondre, écris », « trop facile, ta haine de toi, arrête de te prendre pour ce connard de Kurt Cobain, qu’a abandonné tout le monde. » Et lorsqu’on m’encourageait, j’étais capable de retourner toute cette méchante énergie en fabrication. De n’importe quoi. De la tarte aux pommes au roman. »
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Depuis la tournée sur les routes enneigées, j'ai eu plusieurs vies, plusieurs métiers, un amour, des enfants, des années de psy, j'ai maigri, puis regrossi, j'ai fait une dépression, j'ai hurlé, j'ai gigoté, je me suis battue, j'ai toujours fini par payer mon loyer, de justesse, j'ai agi avant de réfléchir, j'ai créé des psychodrames, j'ai été coupée en deux par l'angoisse. Dans l'agitation frénétique, un pas en avant, dix pas de côté, cinq en arrière, trois de travers, deux qui s'enfoncent, je suis arrivée à quarante-six ans.
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« On espère devenir une idole, en n’ayant jamais appris à jouer, en quittant l’école, en vivant en horde comme des enfants sauvages. Monter un groupe, c’est un passe-droit de la vie. On reste adolescent et on gagne une place éminente dans une société qui vous aurait collé au plus bas de l’échelle si vous n’aviez pas joué deux accords sur une guitare désaccordée dans la cave d’un pote. »
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Chaque concert est différent, parce que chaque public est différent, dans son attention, dans sa réceptivité, dans ses émotions, sa fragilité, sa porosité.
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Depuis un an, je travaille à ce récit et j'ai déjà bien remué les souvenirs, j'ai passé un temps certain avec mes personnages. Seulement voilà, l'écriture permet une distance, un point de vue, un angle, qui donne la possibilité d'un éloignement émotionnel, la création de personnages, même dans un récit, même lorsqu'on parle de "réalité". Trois pirouettes, deux changements de prénom, une excuse maladroite pour éviter les sujets qui fâchent, et, en un tour de passe-passe, derrière mon écran, je parle d'un monde assez éloigné de moi pour que j'arrive à survivre à sa description.
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« Le soleil cogne lorsque nous descendons le sentier qui mène à sa maison troglodyte sur les bords de Loire. Ben apparait, toujours aussi beau, aussi massif, il me serre dans ses bras. Il sent bon. Il sent l’amitié, il sent le mec avec qui j’ai partagé tant de choses. Il sent le « pour toujours ». Nic et lui échangent leurs blagues éculées, déterrent les vieux codes, les private jokes. En moins de cinq minutes, ils ont explosé de rire dix fois, se sont donné l’accolade sans pouvoir se détacher. Leurs mines sont réjouies. »
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« Somme toute, cet album reproduit assez bien le son du groupe. Sylvestre ne s’en est pas si mal sorti. C’est inaudible, mais comme l’était Myosotis sur scène. Un capharnaüm, un pot-pourri excité et hystérique, un fourre-tout improbable et rigolo. On y entend une jeunesse qui se dépatouille comme elle peut. On y entend une inventivité hors norme, en même temps qu’une lutte incessante entre plusieurs entités artistiques. Artistique est un bien grand mot. [… ] Des enfants sauvages, qui inventent leur parcours persuadés qu’ils sont les premiers et les seuls au monde. Un peu comme si, aujourd’hui, cinq jeunes malins déclaraient avoir découvert l’Amérique.»
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« Où ai-je trouvé l’énergie pour ces mots qui m’ont sortie de mon trou ? Je crois que c’est la violoniste aux cheveux rouges, qui est venue me chercher. Celle qui se noyait dans l’océan mais qui trouvait une force puissante pour continuer quand même. […] Elle a bravé les profondeurs sombres, la démission, le silence, elle m’a tendu la main. Elle m’a dit : T’es con ou quoi ? Tu vas rester là à te morfondre et te foutre en l’air comme ce con de Kurt Cobain ? Tu crois pas que t’as mieux à foutre. TU crois que tu vas m’effacer comme ça, en claquant des doigts ? Tu te rappelles plus ? Tout ce que j’ai fait pour que tu survives, tout ca pour te trouver à pleurer tous les soirs parce que t’as raté ta vie ? Tu te fous de la gueule de qui ? tu m’as bien regardée ? »
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