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EAN : 9782742795130
332 pages
Actes Sud (02/02/2011)
3.62/5   63 notes
Résumé :
Nouvelle-Guinée.
1936. Le Dr Delorme, Robert Ballancourt et leur guide, Kaïngara, remontent le fleuve Sepik. Ils se rendent dans un village paptni pour acheter des têtes surmodelées, ces crânes de vaincus ou d'ancêtres censés conserver l'esprit des défunts... Marseille, soixante-dix ans plus tard. Le commandant de police Michel de Palma, alias le Baron, découvre le corps du Dr Delorme, assassiné. Le vieil homme est assis dans son bureau, le visage affublé d'u... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Un vieil homme est retrouvé mort chez lui. C'était un célèbre médecin spécialiste de l'épilepsie, âgé de 96 ans. Petit problème : il a été assassiné d'une façon odieuse. Pourquoi ?
Xavier-Marie Bonnot nous emmène pour un voyage lointain avec ce polar qui se passe à Marseille de nos jours, mais nous embarque également pour une destination exotique et ancienne : La Papouasie Nouvelle-Guinée dans les années 30.

Cette enquête nous fait découvrir le monde des explorateurs, des ethnologues et de leurs trouvailles, ces objets énigmatiques et mystérieux qu'on retrouve dans les musées, notamment celui des Arts Premiers, à Paris.
L'auteur, originaire de Marseille, nous entraîne à sa suite sur le port et des différents quartiers de cette ville qu'il adore. Il nous permet également de nous plonger dans d'anciens récits de voyage passionnants, en compagnie d'amateurs d'art.
Le héros, un policier appelé Michel de Palma, dit le Baron, est un personnage récurrent de l'auteur mais, n'ayant lu aucun autre titre de cette série, cela ne m'a pas gêné du tout pour la compréhension de l'histoire.

J'ai adoré cette histoire où l'ethnologie et les art premiers nous sont décrits et expliqués de façon simple et rendent l'enquête véritablement palpitante.
Des extraits de textes de Freud, Levi-Strauss ou Margaret Mead apportent des éléments de réflexion tout à fait appropriés à cette histoire originale et captivante.
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Le fleuve Sepik en Nouvelle-Guinée, ça vous dit quelque chose ?
C'est le pays des Papous, un endroit du monde où les routes sont encore bien rares. C'est donc en remontant ce fleuve que les ethnologues allaient à la rencontre des peuples qui habitaient la région dans les années 30.

Un vieil explorateur est trouvé mort à Marseille. Dans sa jeunesse, il a participé aux expéditions sur le Sepik. Il en a rapporté des masques et des têtes !… Oui, les Papous étaient des chasseurs de têtes. Ils pouvaient garder le trophée d'un ennemi, mais ils conservaient aussi la tête des ancêtres qu'ils transformaient en oeuvre d'art.

Des barbares? On peut le dire, comme j'ai trouvé barbare de voir exposés la langue de saint Antoine dans l'église de Padoue ou la main de saint Étienne à Budapest. Et jusque dans les années 70, on exposait à Montréal le coeur du frère André et le squelette du Géant Beaupré…

Pour en revenir au roman, j'ai bien aimé, malgré que le suspens de l'enquête m'ait semblé un peu laborieux.

Un polar pour le dépaysement de la Nouvelle-Guinée, l'histoire des « premiers contacts » avec les Européens et le coup d'oeil sur le trafic des oeuvres « d'art premier ».
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Pourtant ça ne partait pas mal une enquête sur un trafic d objets d art , en particulier de têtes coupées de Nouvelle Guinée sur le port de Marseille .Bon l auteur bien qu'autochtone a tendance a aligner les clichés sur la vieille Phocée et a limiter la ville à sa façade maritime de la plage du Prado à la Joliette , avec une petite escapade à l Estaque , mais c est le classique du genre , rien n existe au delà du vieux port . Donc l ' histoire sympa, le flic aussi pas original , mais pas caricatural non plus . Et patatras que vient faire là cette incompréhensible vengeance Papou , l'auteur a t il voulu faire original ? mystère .Mais même en entraînant son héros dans un inutile et mal ficelé voyage exotique et en liquidant l assassin dans un rite tribal il ne sauve rien de ce triste pensum
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Il est toujours agréable pour moi de découvrir un auteur de romans policiers que je ne connaissais pas, et de poursuivre l'exploration de son oeuvre, avec cette troisième enquête du Baron, alias le commandant de Palma que je lis en peu de temps.
Ce que j'aime chez cet enquêteur, c'est qu'en dépit de son métier de policier, lourd, très lourd, il mène une vie presque normale. Il est divorcé, et là, il renoue avec une amie d'enfance, elle aussi en instance de divorce : le moment de retenter sa chance, lui qui n'avait pas osé quelques décennies plus tôt. Un peu de répit dans une enquête qui nous emmène très loin dans le passé et nous questionne sur plusieurs notions. La notion de civilisation, d'abord : nous avons vu les cultures autochtones à l'aune de notre culture occidentale (pour ne pas dire "civilisée") et les explorateurs sont allées à la rencontre de peuples qui ne demandaient rien, les ont jugés, et ont provoqué quelques problèmes. A la civilisation s'ajoute la religion : les évangélisateurs de tout bord ne sont jamais loin, ceux qui veulent mettre de l'ordre dans les croyances et les actes (dans l'ordre que vous voulez) de ces peuples. N'oublions pas que certains le veulent encore.
Reste ce que l'on nomme l'art, qu'il est intéressant d'étudier, de partager, qu'il est nettement moins de trafiquer. Pourtant, certains ne s'en privent pas - les collectionneurs collectionnent, et tant pis pour la provenance, tant pis pour les sensibilités de ceux à qui appartenaient ces oeuvres - pas toujours uniquement des masques, des statuettes ou des flûtes, ce serait trop simple. Reste aussi à identifier le poids que la famille, ou plutôt que le patriarche, ou le matriarche peut peser sur les siens. Nous avons beau être dans un monde dit "moderne", il est encore des personnes qui ne savent pas s'affranchir du regard, des ordres, voir de l'argent de son aïeul. Etre indépendant, c'est formidable. Encore faut-il en avoir le cran.
Une belle enquête et un beau roman.
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Très déçue par toute une série de polars je n'avais plus rien lu depuis des semaines. Et voilà un bon livre du genre que je vous recommande.
Tout d'abord dire qu'il s'adresse à ceux et celles qui aime les bonnes histoires, bien ficelées, des personnages bien campés qu'on ne détesterait pas rencontrer à nouveau au détour d'un livre.
Un récit qui va vous emporter de Marseille en Papouasie....où ça ?? oui en Papouasie Nouvelle-Guinée, je vous avoue que j'ai fait une petite recherche géographique car si je situais bien ça dans l'Océan Indien après ...c'était nettement plus flou.
Tout commence en Nouvelle- Guinée en 1936, deux explorateurs, Robert Ballancourt et Fernand Delorme remontent des rivières, sont accueillis dans des villages, ils sont à la recherche d'objets rares et surtout de têtes, de crânes, car ils sont ici au pays des coupeurs de têtes et accessoirement au pays des cannibales.

Un grand bond dans le temps pour nous retrouver à Marseille, au domicile de Fernand Delorme qui vient d'être assassiné. Michel de Palma, dit « Baron » flic très compétent et amateur d'opéra, est chargé de l'enquête.
Très vite l'enquête va s'orienter vers le marché de l'art et ses circuits parallèles. Ce n'était que le premier meurtre, d'autres vont suivre.

Voilà la trame, elle va vous faire voyager du Musée des Arts Premiers aux quartiers si pittoresques de Marseille, de Freud aux peuplades d'Océanie, de la goélette la Marie-Jeanne, à Port Moresby.

C'est intelligent, stimulant, Lévi-Strauss dans un polar ce n'est pas courant et ça déclenche la curiosité.
Un seul conseil : embarquez sur la Marie-Jeanne vous ferez un voyage très sympathique. Moi j'ai déjà prix un ticket pour les autres polars de l'auteur.


Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Une main dépassait de la manche du veston. Une main crochue et froide. Une main que la vieillesse avait lentement séchée.
Michel de Palma recula de deux pas, l’esprit tout chamboulé. L’homme était mort dans son fauteuil. Un masque de fibres végétales, dont la forme dessinait un cœur rouge, cachait son visage. La couleur avait passé. Deux yeux blancs, fantastiques, saillaient, grands ouverts et séparés par une cloison noire. D’une bouche en losange pendaient des filaments blancs.
— Quelle est ta mort ? s’interrogea de Palma à voix haute.
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— Un Big Man, avertit Kaïngara avec un regard craintif. C’est avec lui qu’il faut traiter.
Des cheveux rares frisottent en boucles blanches sur la tête du vieillard. Sous son front veineux, ses yeux ne perdent pas le moindre détail de la scène qui se joue devant lui. Une dent de verrat est fichée dans le cartilage de sa cloison nasale et retombe en une grosse moustache blanche. Tous les autres hommes sont restés en retrait, méfiants et curieux à la fois, les regards un peu fauves. Leurs torses musculeux portent de nombreuses cicatrices de combats, de fines blessures en étoile laissées par les flèches barbelées et de longues échancrures des coups de lame. Le Big Man se tourne vers Kaïngara et l’interroge. Il y a dans les prunelles du vieil homme des éclairs effrayants et dans sa voix l’assurance des chefs de guerre.
— Ils sont contents que tu viennes pour acheter. Ils disent qu’ils ont beaucoup de choses à vendre.
— Demande-leur s’il est possible de voir la maison des hommes…
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— Et celle-ci ? demande Ballancourt en désignant un crâne beaucoup plus élaboré.
— C’est une tête d’ancêtre, répond Kaïngara sans traduire. Sans doute un Big Man de la même importance que celui qui nous accueille. Elle est beaucoup plus belle.
Un œil est sculpté à partir d’une spirale, un autre fait un trou parfaitement rond. Des traits de peinture noirâtre, fins comme des tatouages, partent de la base du nez et des commissures des lèvres et remontent en de grands motifs sinueux jusqu’au haut du front. Kaïngara explique que ces traits rappellent les tourbillons du fleuve Sepik, l’endroit où demeurent les esprits.
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— Cet homme sur la rive, entre ces deux grands sagoutiers. Il porte un grand collier de cauris, tout blanc ! Tu ne l’entends pas ?
— Non.
De ses yeux de chasseur, le guide scrute la rive. Rien ne peut lui échapper.
— Je ne vois personne.
— Regarde mieux… Il court sur la berge.
— Il n’y a personne, Robert. Personne.
Kaïngara enfonce sa pagaie dans l’eau noire et pousse de toutes ses forces, comme s’il voulait fuir.
— Ferme tes yeux, Robert. Un grand malheur pèse sur celui qui voit un esprit.
Ballancourt ferme les yeux. Il frissonne malgré la chaleur.
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Sur la rive, un guerrier observe les étrangers, sa coiffure de plumes d’oiseau de paradis, carmin et or, vibre dans le vent léger. Il a peint son visage de traits jaunes et rouges très vifs, le reste de son corps est enduit de graisse de porc noircie à la fumée. Il lève sa lance dans leur direction et jette des imprécations.
— Qu’est-ce qu’il crie ? demande Ballancourt.
— Qui ? interroge à son tour Kaïngara.
— Cet homme sur la rive, entre ces deux grands sagoutiers. Il porte un grand collier de cauris, tout blanc ! Tu ne l’entends pas ?
— Non.
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