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De Caterina Bonvicini, j'avais lu et adoré un de ses précédents romans l'équilibre des requins pour son humour corrosif mais salvateur sur fond de tragédie familiale. Avec les femmes de , je savoure à nouveau les délices italiens d'une langue mordante qui n'épargne aucune des 7 femmes réunies pour un repas de Noël dont Vittorio, le seul homme attendu de l'assemblée en est étrangement absent. Ces femmes qui se méprisent cordialement ont toutes un lien de parenté avec Vittorio sauf Camilla qui porte un regard extérieur sur cet étrange dîner où la fausse politesse en est le menu principal. Vittorio disparu. Enlevé, mort, hospitalisé, les élucubrations vindicatives vont bon train durant les mois ponctués par les fêtes religieuses du calendrier qui sont autant d'occasions de se réunir pour le pire mais si c'était aussi pour le meilleur ? Comme le Panettone au dessert ! La bande de femmes qu'elles créent alors est joyeusement explosive. La ville de Milan est à leur image. Effervescente et bruyante, elle cache dans ses coins secrets des petits paradis intérieurs aux balcons fleuris. Elles sont drôles, snobes, fortes ou sensibles, quels que soient l'âge et le caractère. Chaque femme de Vittorio, fille, épouse, ex-femme, soeur, mère de, se dévoile l'une après l'autre au fil de l'histoire à travers leurs pensées intimes qui dressent aussi par couches successives des morceaux de Vittorio. Mais seul Vittorio saura parler de lui dans une fin qui m'a beaucoup émue. + Lire la suite |