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Citations sur Accidents (21)

Non sans une pointe d'ironie,Sergi, fils de modestes immigrés andalous que la misère avait arraché à leur Séville natale l'aube des années 90 pour les replanter dans une loge de concierge de la place Dupleix....
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Le moi, c’est la prison du nombril. Ça empêche de construire son individualité. Ça pétrifie, ça désocialise.
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–Paulo, soyons réalistes : le public de la peinture, c’est le bourgeois. Des hommes ou des cailloux, pour lui, c’est kif-kif ! Il vient dans la galerie parisienne, il mate cinq minutes, il achète un tableau de cailloux, il fout ça dans son salon pour le montrer à ses invités charmants, et après, ils bouffent comme des cochons. Voilà. Fin de l’intérêt de la bourgeoisie pour l’art. Le prolo, lui, il sait même pas que ça existe, il est trop préoccupé par sa survie.
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Le silence qui s'ensuivit transperça les tympans de Sergi.
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Une odeur de gomme cramée atteint les narines de la jeune femme.
Les roues bloquées par la tenaille des freins, les pneus ont explosé sur le bitume. À l’instant du choc, vitres et pare-brise ont été pulvérisés, moteur déboulonné, phares exorbités. La Clio rouge, toupie de papier froissé, a valsé jusqu’au centre du carrefour quand l’autre voiture terminait sa course, encastrée dans la devanture rose et or d’un institut de beauté. Un long silence de sidération a fondu sur les passants, sur les chiens à l’arrêt au bout des laisses tendues, et sur les choses elles-mêmes, les façades aux crépis de poussière, les fenêtres écarquillées, les panneaux de signalisation, les feuilles mortes.
L’huile bouillante dégouline du carter et se mélange à l’essence qui coule du réservoir éventré. Une fumée saturée d’une menace lente s’échappe des plis de la carrosserie, mais pénètre aussi dans l’habitacle par le châssis fendu et le tableau de bord, avant de s’évacuer par les ouvertures et de se désagréger.
Pour la passagère du tas de ferraille et de carbone immobilisé sur l’intersection, le temps est une notion momentanément étrangère. Elle n’entend plus rien et garde les yeux clos sans en avoir conscience. Son cœur hoquette sous ses côtes. Sa respiration est si frêle qu’elle n’entraîne aucun mouvement de poitrine. Elle fournit l’effort de soulever à demi ses paupières. Proches ou lointaines, les images floues se confondent. Torsions de tôle à portée de main, feux rouges et groupes d’humains, platanes nus sur l’horizon citadin. Elle ne distingue pas les marionnettes grises qui gesticulent aux fenêtres des immeubles quand d’autres se contentent de rester bouche ouverte dans un vague encadrement de rideaux.
Le mot accident clignote dans sa tête.
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Paulo, soyons réalistes : le public de la peinture, c'est le bourgeois. Des hommes ou des cailloux, pour lui, c'est kif-kif ! Il vient das la galerie parisienne, il mate cinq minutes, il achète un tableau de cailloux, il fout ça dans son salon pour le montrer à ses invités charmants, et après, ils bouffent comme des cochons. Voilà. Fin de l'intérêt de la bourgeoisie pour l'art.Le prolo, lui, il sait même pas que ça existe, il est trop préoccupé par sa survie.
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La douleur est un continent de solitude.
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Personne n'atteindra jamais le coeur de sa souffrance. La douleur est un continent de solitude.
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Les roues bloquées par la tenaille des freins, les pneus ont explosé sur le bitume. A l'instant du choc, vitres et pare-brise ont été pulvérisés, moteur déboulonné, phares exorbités. La Clio rouge, toupie de papier froissé, a valsé jusqu'au centre du carrefour quand l'autre voiture terminait sa course, encastrée dans la devanture rose et or d'un institut de beauté. Un long silence de sidération a fondu sur les passants, sur les chiens à l'arrêt au bout des laisses tendues, et sur les choses elles-mêmes, les façades aux crépis de poussière, les fenêtres écarquillées, les panneaux de signalisation, les feuilles mortes.
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L’équipe des décorateurs à laquelle Sergi avait été intégré sur décision de Rebecca André avait en charge la reconstitution en studio d’une chambre royale du château de Versailles pour la publicité d’un parfum de luxe. Aux ordres d’Oscar, le chef déco, Sergi devait peindre du faux marbre autour d’une cheminée factice, assurer la dorure du cadre d’un grand miroir, lustrer un carrelage en damier noir et blanc, patiner des encadrements de portes, des plinthes et des poutres en polystyrène, appliquer une couche de vernis brillant sur les décorations grossières de plusieurs vases chinois. Consciencieux, et oubliant le toc généralisé du système publicitaire, il ne comptait pas ses heures et restait d’une humeur égale. Oscar le félicita pour son sérieux et son efficacité.
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