Atlantis : Les fils du rayon d'or

L'hiver vient dans la taïga sibérienne, le clan doit abandonner le campement de l'été pour s'installer dans les plaines jusqu'au retour du printemps et laisser derrière lui faibles et vieillards. Grand-père sait que cet hiver sera son dernier, il est temps pour lui de transmettre à son petit-fils sa connaissance secrète du monde au-delà des glaces éternelles du septentrion au travers de la légende de Tcholko, courageux guerrier qui a voyagé à bord des bateaux volants.

Afin de s'attirer les faveurs de ses pairs le brave Tcholko part en quête d'un trophée digne de son courage, hors des frontières du territoire de son clan. Un territoire hostile où il fait la rencontre d'une mystérieuse prêtresse échouée qui lui promet mille merveilles en récompense de son escorte et d'un retour, saine et sauve, auprès des siens. Tcholko ne se laisse pas seulement appâter, ni séduire par les formes sulfureuses de la belle Arthéa prêtresse Atlante, il sait qu'il lui faut faire ce voyage, la chamane du clan avait prédit qu'il entreprendrait ce périple vers les rivages d'une île mystérieuse pour y accomplir sa destinée.

Atlantis les fils du rayon d'or c'est la rencontre, des millénaires avant notre ère, d'un jeune guerrier Toungouse (Tunguz dans le texte) – peuples primitifs et nomades aux rites chamaniques originaires de Sibérie (le mot chamane vient étymologiquement de la langue de ces peuples) – avec le mythique peuple Atlante, civilisation éclairée dont le savoir repose sur une forme de magie autre que spirituelle. Une magie qui lui confère technologie et connaissance étendue, un savoir conséquent face auquel les connaissances des peuplades ignorantes, tirées des enseignements de la nature, ne sont que stupides superstitions de barbares. Mais cet orgueil insensé rend l'arrogant peuple Atlante aveugle aux germes destructeurs qui le rongent et que seul un homme à l'instinct de guerrier, un barbare peut détruire.
Pierre Bordage amène une réflexion sur l'illusion des peuples civilisés de disposer d'un savoir supérieur à l'égard de peuples moins évolués et sur les limites de la barbarie définie comme l'état d'une société qui manque de civilisation, mais civilisé ou non, un homme est un loup pour l'homme.

Atlantis les fils du rayon d'or ne m'a nullement convaincu tant le récit m'a semblé manquer de profondeur. Je n'ai pas cru un seul instant à l'univers dans lequel Pierre Bordage nous plonge, ni dans les personnages pour qui je n'ai éprouvé aucune empathie. Un monde de « Préhistoire Fantasy » qui n'est pas né de l'imaginaire de Pierre Bordage. Atlantis les fils du rayon d'or est un roman qui a été commandé à l'auteur par la maison d'édition J'ai Lu et l'éditeur de jeux vidéo Cryo Interactive un an après la sortie du jeu Atlantis : Secrets d'un monde oublié. Une expérience que réitéra Pierre Bordage quelques années plus tard avec Kaena La Prophétie roman tiré du premier film européen réalisé en images de synthèse.

Ce roman n'en reste pas moins un conte empreint de tendresse et une aventure plaisante. Pierre Bordage à ce talent de notre pas rendre une lecture insipide

Chevauchée à travers les steppes et voyage jusqu'à Atlantis, une épopée fantastique.

Un grand-père raconte à son petit-fils des événements incroyables qui se sont produits il y a bien des années. Des voyageurs du ciel ? Impossible ! Un lac salé immense avec des monstres marins, un royaume lointain où les femmes ont le pouvoir, des pays où il n'y a jamais de neige, qui pourrait imaginer que cela existe vraiment ?

D'abord en tentant de sauver une femme, mais animé ensuite par les visions des sorciers de son peuple, et par une soif de savoir, Tcholko ira à la découverte d'un monde bien différent de sa tribu. Il fera cependant connaissance d'êtres humains qui sont aussi ses semblables.

Pas vraiment un chef d'oeuvre, mais une bonne histoire, divertissante car bien loin de notre monde de confinés urbains.

Une nouvelle fois j'ai apprécié retrouver Pierre Bordage dans ce roman fantasy peu connu .
Tcholko ,jeune guerrier du lac Baikal sauve une jeune femme venue d'un pays lointain . Celle-ci arrive à le convaincre de venir l'aider à sauver son royaume. S'ensuit une long périple ,quelques embûches,une histoire d'amour un poil compliqué , un peu de magie ,on mélange et hop on a une histoire prenante ,bien écrite et des personnages qui évoluent au contact des autres. le personnage chasseur de rat aurait même mérité une plus grande place dans l'histoire ou un spin off ( ça se dit pour les livres ?) .
Bref avec ce roman Pierre Bordage ne déçoit pas mais confirme son talent .

1. Très loin (vers le lac Baïkal ) et il y a très très longtemps ,un jeune guerrier barbare parti chasser la dot de sa future, sauve une superbe rouquine d'un viol collectif . Cet acte ouvrira pour lui une aventure peu commune car la demoiselle est une Atlante égarée . Pour lui permettre de rentrer chez elle, il va se trouver mêlé à une guerre de pouvoir et de religion dans l'île d'Atlantis. Récit de facture classique paru en 1998 en guise de préquelle d'un jeu vidéo : on y retrouve le récit cadre fait par le vieillard chenu sur le point de mourir, l'affrontement entre barbarie et civilisation , entre le muscle et l'esprit , entre la virilité et la féminité et Bordage puise allègrement dans les mythes ( l'Atlantide, le Minotaure, les cultes de la Lune et du Soleil …) . Au total c'est plutôt bien fait , cohérent et agréable à lire malgré la prévisibilité des péripéties.

Il s'agit de ma toute première critique et celle-ci sera malheureusement en demi-teinte.
La note positive, c'est que de manière générale le livre est bien écrit et la lecture est assez agréable.
En revanche, ce qui m'a beaucoup moins plu c'est l'histoire et les personnages qui ne m'ont à aucun moment émue, contrairement, à l'histoire et personnages des Griots Célestes, série qui m'a d'ailleurs fait connaître Pierre Bordage.
J'ai lu dans diverses critiques sur Babelio, qu'Atlantis était en fait une novélisation d'un jeu vidéo (chose que j'ignorais avant de débuter ce livre). Peut-être est-ce la raison pour laquelle j'ai senti l'écrivain moins "inspiré" que pour les Griots ou le Cycle de la Fraternité du Panca.
Ceci ne m'empêchera toutefois pas de lire d'autres livres de Pierre Bordage car encore une fois la lecture en tant que telle est restée agréable en dépit du peu d'intérêt que j'ai éprouvé pour ce livre que j'ai quand même terminé.