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Critique de Masa


Masa
09 novembre 2015
Acte 3 – J’avoue être parti à reculons pour ce dernier tome. L’envie n’est plus présente. Nous voilà plongé dans l’achèvement de cette trilogie. Un an de plus s’est écoulé et nous sommes plongés en plein cœur de la guerre. D’un côté, les combattants – dont Jean et son ami Élan gris – luttent dans les rocheuses, de l’autre, les civiles qui s’occupent comme ils peuvent pour subvenir à leurs besoins.

Une fois de plus, nous sommes plongés dans le froid et la neige. Le paysage reste désolant et déprimant. Le roman est entrecoupé d’échange épistolaire entre Clara et Jean. J’ai moins aimé ces passages, surtout que la narratrice raconte en quelques paragraphes le chapitre précédent. Une fois de plus, nos deux amoureux sont éloignés. Alors que dans « Ceux qui sauront », Clara avait un rôle minimaliste voire fantomatique, là elle prendra une autre dimension.
Plus j’ai avancé dans le livre et plus j’ai pensé à la première, ainsi qu’à la seconde guerre mondiale. Pour subvenir à l’absence des hommes, les femmes s’émancipent – comme le changement d’habilement pour vaquer à leurs tâches. Autre fait remarquable, la transportation de la révolution russe qui est en marche. Malheureusement, nous n’aurons que des bribes de phrases et pas de contenu. Dans la réalité, l’histoire russe est jalonnée de tyrans despotiques (encore de nos jours). Il est tout à fait normal de retrouver un Tsar dans la dystopie de Pierre Bordage. Il faut rappeler que le dernier Tsar Nicolas II qui avait pour cousin le roi d’Angleterre (si je ne me trompe pas). D’ailleurs, la ressemblance entre ces deux personnes est troublante.
Ce qui m’a troublé est cette fin – ou plutôt cette négociation – un peu naïve. Je n’en dirai pas plus pour ne pas dévoiler l’intrigue.

Si je me suis lancé dans cette trilogie, c’est avant tout pour le talent de Pierre Bordage. Je ne pensais pas échouer dans une triade destinée à un jeune public. Il n’y a rien de péjoratif dans ce que je viens de dire. Je termine mitigé de ces lectures. D’un côté, nous avons un monde fascinant, mais de l’autre une histoire qui tient trop vers la romance. J’ai même trouvé l’écriture famélique de Pierre Bordage. Lui qui m’avait donné goût pour la littérature SF française moderne. J’ai bien aimé que l’auteur apporte des touches sur des thèmes graves tels que la tolérance, l’handicap, la guerre, la misère et bien plus encore.
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