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Critique de Masa


Masa
03 décembre 2017
Après un premier tome que j'avais moyennement apprécié, j'avais laissé ce second volet au tréfonds de ma PAL. Peut-être n'étais-je pas près pour un voyage vers notre passé, du moins, pas pour une époque aussi lointaine. Avec 1793, Pierre Bordage nous envoie dans une période bien sombre et glauque, celle où la République nouvelle doit se battre pour ne pas mourir en tant que nouveau-né.

J'avoue que j'ai très peu de souvenirs du précédent ouvrage. Il m'a fallu faire quelques efforts de concentration pour me rappeler les personnages et leurs péripéties. Je reprends le voyage en Vendée en compagnie d'Émile, et dans la capitale avec Cornuaud dit Belzébuth.

J'ai été impressionné par l'immersion totale dans une France coupée en deux où les Républicains et les Royalistes s'entre-déchirent. Tout cela est dû au talent incontestable de Pierre Bordage, un excellent content. L'auteur s'est même très bien documenté. J'aurais tant aimé avoir un professeur d'Histoire tel que lui. On pourra regretter que l'événement du 21 janvier 1793 ne soit pas plus développé.
Même ces lieux, qui me sont étrangers, m'ont paru familier. Ces excursions dans Paris furent un véritable bonheur.

Du côté des protagonistes, j'ai adoré les passages concernant Cornuaud. Ce sombre personnage m'est pourtant sympathique. J'apprécie ses crises de démences, celles de sa malédiction – enjominé. C'est un être rusé, fourbe. La chance insolente ne semble jamais le quitter.
J'ai un peu moins aimé celle d'Émile, tout du moins durant le premier tiers. Outre la damnation du vil personnage, l'aimable paysan vendéen est lui aussi ensorcelé. Il est le seul à pouvoir porter une arme enchantée donnée par le peuple féerique.

Bien que la bête soit bien nourrie de l'écriture de Pierre Bordage, j'ai trouvé peu de temps morts et de longueurs. L'auteur use même le luxe de faire apparaître la Reine Marie-Antoinette. L'histoire se termine un énorme cliffhanger que je dois maîtriser mes pulsions pour ne pas me jeter sur 1794.
À tout cela, je me dois de mentionner les nombreux personnages très travaillés, la peur de la guillotine et une touche de complotistes. Bref, ce roman m'a convaincu.
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