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Critique de Masa


L'Éditeur de poche “J'ai lu” nous gratifie encore d'une magnifique couverture, grâce au talent de son illustrateur Vincent Madras.
L'année 2018 débute et j'avais très envie de la commencer en compagnie du talentueux français Pierre Bordage. Après un savoureux 1793, je geignais d'impatience pour terminer l'aventure au temps de la Révolution française.

Si le second tome s'est achevé sur un cliffhanger, ce troisième opus démarre de façon décevante. le soufflet est quelque peu retombé. J'ai eu beaucoup de mal avec les premières pages. Par ailleurs, jusqu'à la moitié, je ne me suis pas totalement ennuyé, juste que voulais lire autre chose qu'un récit historique.
Pierre Bordage s'est énormément documenté et a retranscrit les batailles meurtrières, sanglantes qui ont secoué la Vendée. La nouvelle République n'est qu'un fragile nourrisson. Les nostalgiques royalistes qui ont vu leurs privilèges abrogés, souhaitent revenir à une monarchie inégale. Il faut dire que la promesse d'une démocratie égalitaire semble un fantasme. En ces temps obscurs, il ne fait pas bon de vivre en France, surtout pour les jeunes femmes.

Nos deux personnages que nous suivons depuis le début, ne sont accessoires dans ce monde sombre. Pire que cela, le récit d'Émile ne m'a pas emballé. En parallèle à la guerre civile, une secte de nom de Mithra souhaite déclencher régner dans un monde de chaos. Sur un ton de la guerre des étoiles, Émile est tenté par le côté obscur de la force.
De l'autre, l'ignominie Cornuaud – alias Belzébuth – semble s'humaniser. Il en devient presque sympathique et sa démence n'est plus qu'un lointain souvenir.

Heureusement viennent les trois cents dernières pages qui redonnent un peu vie à cet essai historique avec en sus, une belle balade dans le bocage Vendéen, même si ces noms me sont étrangers. Les hussards pigmentent le récit et donnent une certaine tension à la lecture. Ces êtres vils qui n'apportent que la destruction et l'horreur, tels des nazis.

Bercé de haines et de récits familiaux, Pierre Bordage a voulu rendre hommage à ces pauvres bougres vendéens sans prendre parti ni pour la patrie, ni pour les parjures. Ce troisième tome est bien moins dynamique que le précédent. Ceux et celles qui aiment découvrir l'Histoire seront ravis, car on y apprend pas mal de chose, comme les Vendéens ont été jusqu'aux portes de Granville pour y accueillir leurs alliés anglais. Toutefois, de nouveaux protagonistes viennent alourdir le récit, sans parler d'anciens qui ont eu un rôle mineur dans le premier opus.
Le récit s'achève sur une fin décevante. En gros : tout ça, pour ça.
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