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4,18

sur 884 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les guerriers du silence , le premier tome d'une trilogie .

Dans cet univers l'humanité vit sur des centaines de mondes . Les gouvernements sont variés bien que à tendances autoritaires le plus souvent .
Les religions , les groupements d'intérêts et les ordres religieux sont divers .

Ces forces politiques et ces intérêts entre autres politiques et économiques se télescopent dans l'ombre ou non …
Mais une planète principale donne le ton , et un ordre mystérieux et exogène tente une prise de contrôle de l'univers connu.

C'est un très volumineux roman . Il est très soignés , les détails abondent .
C'est cependant un texte principalement pour se distraire et pour voir du pays en arpentant l'univers humain et les mondes qui le compose.

La couleur locale est souvent très perceptible et assez envoutante .

Les cultes et les enjeux politiques sont soignés et c'est un plaisir de se perdre dans les méandres de ces pages .
C'est un space opera , avec des haltes sur des mondes variés .

L'action est au rendez-vous et le texte est assez rythmé avec d'habiles inserts culturels ou politiques .

C'est un roman bien tourné , l'univers est crédible du point de vue romanesque , normal car la structure est solide alors qu'elle n'est pas dénuée d'une certaine élégance.

Bref un texte , solide , bien tourné et dépaysant . Fait pour voir du pays et se transporter dans les mondes de l'imaginaire que les amateurs d'univers adorent …
Bon en même temps , ce n'est pas un texte transcendantal , donc : restons calme , car c'est bien … mais bon ….

A part cela , ce roman m'a toujours fait penser à un « one shot » de Herbert : Dosadi , et je vous recommande Dosadi , car c'est un roman qui fouette et qui ressemble à cette trilogie en bien des points .

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Et une fois de plus mon ami Pierre m'a fait voyager à tracers l'espace et le temps.

Si le mysticisme est bien présent, le côté humain l'est tout autant. Les thèmes forts de Pierre Bordage sont toujours bien présents, même si dans certains de ses romans il est beaucoup plus incisifs. J'ai trouvé beaucoup de subtilité ici, même si les massacres et les guerres de religions ne portent pourtant pas à cela.

Les personnages sont très bien pensés et très recherchés.
J'ai une affection aussi toute particulière pour ce que fait Pierre Bordage des animaux qu'il crée.
Sachant que ce roman est le premier, il reprend parfois des idées dans d'autres de ses romans : je pense ici à la fraternité du Panca. Ce qui est drôle c'est qu'effectivement on se dit tient l'auteur à déjà utilisé l'idée ailleurs, mais en fait ça ne dérange absolument pas , bien au contraire puisque c'est traité de façon différente et que cette façon de faire apporte une certaine dimension au roman.

Ce roman c'est aussi tous les complots internes aux sectes religieuses et aux différents pouvoirs ...et moi qui suis grande fan de Pierre Bordage mais également d'auteurs plus classiques.. avec ce premier tome je ne peux dire qu'une chose Pierre Bordage est l'Alexandre Dumas de la SFFF .

(Tout au long de ma lecture : aussi bien dans les descriptions que dans la façon d'amener l'intrigue, souvent je me disais : "Oh Dumas aurait pu écrire ça si il vivait à notre époque (et si il s'était mis à la SF bien sûr))
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Mon premier Bordage, son premier roman ! Pour un premier roman, c'est d'un excellent niveau !

Je vais commencer par les moins : quelques lourdeurs dans le style, des itérations d'adjectifs et d'adverbes dans certains passages, on sent que le bouquin aurait pu faire 100 pages de moins sans que ce soit trop gênant.
L'étonnant de la chose, c'est que ce n'est pas constant dans le roman. On tombe parfois sur des passages agaçants, mais la plupart du temps le style est bon, les phrases courtes. Bref, étonnant.

Un autre moins : le schéma narratif consistant à nous révéler en italique, au début de chaque chapitre, ce qu'il va se passer dans le chapitre, sous forme d'extraits de "livres futurs" et autres. Pour moi, ça n'a eu aucune utilité à part celle de me "gâcher" un brin le plaisir du chapitre en lui-même...

Encore un autre moins : Tixu Oty, qui est "laid" au début du livre, devient très beau à la fin, alors là, même si c'est une parabole, ça m'indispose. J'aurais préféré qu'il reste "laid" quoique transcendé par ses expériences. Hem...

Ceci étant dit : j'ai beaucoup aimé l'histoire en elle-même. le fond mystique,c'est ce qui m'a le plus accroché dans tout ça, parce que j'adore ce genre de bouquins. Même si la progression de Tixu paraît rapide et un brin "deus ex machina", c'est quand même un gros plus dans le roman pour moi.

Le "muffi" de la religion du Kreuz, qui fait bien évidemment référence quasi ouverte aux "muftis" (de mon point de vue), et ses fatwas unilatérales et sans équivoque, sont évidemment d'une actualité brûlante... Il fiche les jetons, et la violence de la répression qu'il exerce n'est pas sans rappeler certains extrémismes actuels.

La terreur engendrée par les lecteurs de pensées, tellement bien décrite, me parle énormément, car ça, c'est la fin de la liberté individuelle. Déjà que l'être humain s'ingénie à esclavagiser les autres tant et plus et par tous les moyens disponibles, si jamais ce genre de télépathie prenait forme, on serait vraiment dans une merdouille incommensurable !
Bordage, à ce niveau-là, fait vibrer une peur intense de perdre ce besoin vital et fondamental qu'est la liberté chez moi, et en cela, il a tout juste.

L'action omniprésente et trépidante ajoute à l'intensité du suspens (même si ralenti parfois par les lourdeurs et "amoindri" par les entêtes de chapitres). On ne sait jamais qui va vivre et qui va mourir, et ça fiche un peu le mouron quand un personnage qu'on aimait bien disparaît. Non je ne vous dirai pas lesquels, ce serait spoiler ! ;-)

En bref, malgré quelques défauts (de jeunesse sans doute), ce premier roman est formidablement bien vu, juste, et plutôt bien écrit dans l'ensemble. J'ai un coup de coeur pour lui malgré ses quelques défauts.


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Fichtre, voila une chronique bien étrange à écrire.

J'ai trouvé à ce livre plein de petits défauts qui m'auraient normalement irrité et pourtant…

- Des méchants plus que méchants qui sont méchants tout le temps… un truc de fou ! ils sont ultra méchants. le méchant du début,(qu'est déjà un méchant pas cool) ben c'est un petit kiki comparé au méchant d'ensuite. Ça zigouille, viole, brule, torture, assassine… fait bouillir aussi je crois.
Mais alors pourquoi sont-ils si méchants ? et ben PARCE QUE !
- Un Empereur usurpateur que je pensais vicelard mais qui cache en fait sous son casque chevelu un amoureux transi au romantisme simplement un peu maladroit…
- Une floppée de « Ta Gueule, c'est le destin »… le mec (Tixu), il pourrait se casser la gueule de la Tour Montparnasse que tous les pigeons de Paris se réuniraient pour lui faire un matelas tout velouté à l'arrivée. le mec, il est tellement l'élu que si j'étais le méchant, je m'emmerde pas, je pars direct en vacances à Ibiza.
- Tous les personnages secondaires crèvent comme des merdes… sympathiques, pas sympathiques, c'est la grand lessive systématique… dommage, j'aurai apprécié un peu plus de complexité dans les rapports et pas une simple suite de perso qui servent juste de médians scénaristiques pour passer à l'étape suivante.

Bref, je trouve beaucoup de choses à redire et pourtant…

Pourtant, j'ai beaucoup apprécié sa lecture et ce pour une très simple raison. M Bordage semble avoir pris un pied énorme à l'écrire et par un truchement qui m'est encore obscure, ce plaisir est foutrement communicatif. Ce bouquin a un coté épique, un souffle qui vous suit sur toutes les pages. Une imagination débordante, des néologismes savoureux, c'est coloré de partout, c'est du Space Opera Héroïque comme on les aime… et les défauts pour une fois, on les voit mais on arrive à leur dire merde !

Vas-y Tixu, tu vas tous les niquer !!!!
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Je suis convaincue par cette première incursion dans l'univers de Pierre Bordage. Les guerriers du silence possède un rythme propre, plutôt lent, rythme auquel sont soumis des personnages bien construits qui évoluent dans des mondes extra-terrestres apportant un vrai plus à l'histoire.
C'est une découverte pour moi qui suis plutôt novice en Space Operas. Voici un conte dans lequel Les mondes de Naflin se retrouvent sous la menace des inquiétants Scaythes d'Hyponéros. Ceux –ci s'appuient non seulement sur leurs pouvoirs mais aussi sur la cupidité, l'envie et la soif de pouvoir des hommes pour lancer un coup d'état. Les caractéristiques et les défauts des peuples de Naflin font échos aux nôtres ; les méthodes des assaillants, parfois originales, parfois déjà vues avec une très nette filiation aux périodes noires de l'Inquisition, parlent à nos inquiétudes ; j'ai aimé les parallèles entre ces mondes imaginaires et notre univers. Il y a aussi un peu d'humour dans les situations des personnages, pourtant fort malmenés par le sort.
(Tout petit) Bémol dans cet avis positif : j'ai parfois été un peu lassée par la construction de très longues phrases énumératives, procédé utilisé un peu trop souvent par l'auteur pour immerger le lecteur dans l'atmosphère qu'il souhaite restituer. Cela apporte cependant un plus au rythme du récit. Il faut se laisser le temps de digérer ce premier épisode, dont la fin ouverte appelle une suite que je lirai sans aucun doute.

Grand Prix de l'Imaginaire 1994 / Prix Julia Verlanger 1994
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Les Guerriers du silence est un véritable Space Opera, (parfois un peu long), mais construit comme je les aime. Un livre où l'on ne se lasse pas des intrigues, rebondissements et trahisons en tout genre…

Le style de Bordage, lyrique à souhait, nous entraîne dans des domaines assez complexes tels que l'ethno-sociologie ou encore la philosophie. le récit invite à l'évasion mais surtout à la réflexion…pour le coup, ce n'est pas vraiment une lecture de plage mais un livre parfait pour le summer star wars.
Voir la chronique dans son intégralité ? c'est par ici ;)
Lien : http://www.valunivers.fr/201..
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Les guerriers du silence nous présente un bel exemple de SF à la française : un récit solide, qui mêle intrigues politiques et maîtrise de techniques évoluées ainsi que des personnages originaux. Ces derniers sont d'ailleurs assez variés, puisque le roman raconte un coup d'Etat et l'écrasement des premières rébellions : nos héros laissent derrière eux une traînée de cadavres au fil de leur périple à travers différentes planètes et sociétés. Ce voyage leur permet aussi de dépasser leurs cultures et leurs limites, appuyant l'adage bien connu, ainsi que de poser les bases d'un talent qui sera certainement central dans les tomes suivants de la trilogie. Au passage, on égratigne une religion totalitaire dont les supplices sont des croix-de-feu et les dignitaires sont amateurs de jeunes enfants... Hasard ? Je ne crois pas ;)
La réflexion sur nos rapports à nos pensées, notre corps et la matière en général est assez intéressante : à quel point pouvons-nous contrôler nos émotions ? Comment réagirions-nous si on nous proposait de les masquer à tous les autres ? Quelles conséquences cela aurait-il sur la politique ?
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"Les Guerriers du Silence" (1993) est le premier tome d'une trilogie qu'on qualifiera aisément de "fondatrice" pour la SF française.
Comme pour mes dernières critiques, je vais globalement faire court puisque j'ai accumulé un retard incroyable sur mes dernières lectures, rendant le rattrapage un peu laborieux (mais toujours plaisant, naturellement).

On va suivre dans ce gros roman de space-opera l'émergence des Scaythes d'Hyponéros, mystérieux télépathes défigurés provenant des confins de l'univers, au sein de confédération galactique. Ces créatures, aux desseins encore inconnus, vont venir déstabiliser un équilibre spatio-politique fragile. Leur seul obstacle est la tradition inddique, sorte d'art rituel maitrisé par quelques sages, qui vient à la fois faire obstacle à leurs indiscrétions télépathiques mais est également en mesure de contrer leurs assauts mentaux (et notamment les "mises à mort" télépathiques...). le monde va donc se réorganiser entre rébellion, répression (avec les terribles croix de feu kreutzienne) et aventure.

"Les Guerriers du Silence" est un excellent roman de space-opera. N'étant initialement pas un grand admirateur du genre, je dois avouer avoir été conquis dès le début du roman. C'est franchement épique, bien écrit, riche en rebondissement et mené tambour battant.
Il y a effectivement une grande "portée" dans la saga de Bordage, qui oblige certains à la comparer aux grandes sagas SF américaines.

Il n'y a décidément pas à rougir des grandes sagas étrangères, tant cette SF est colorée et fédératrice.
Je lirai évidemment la suite avec grand plaisir.
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Le premier Space Opéra qui m'ait passionné de la première à la dernière page. Je préférais les mondes imaginaires merveilleux, style médiéval. En S-F, je n'arrivais pas à trouver d'univers qui me passionne. Jusqu'à tomber sur les guerriers du Silence. du rythme, des mondes à foison, des personnages que l'on aime suivre et même détester pour certains. Des mythes fondateurs qui nous parlent et bien sur des références à d'autres Spaces opéras qui fonctionnent plutôt bien.
De plus, malgré sa taille assez conséquente, on peut assez facilement rentrer dans cette oeuvre.
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En voilà une longue et dense lecture ! Mais qui toutefois s'est avérée fort agréable !

J'ai personnellement mis beaucoup de temps pour me plonger entièrement dans l'histoire. Les soixante premières pages contiennent énormément d'informations en plus d'un vocabulaire propre à l'univers, ce qui fait qu'on peut un peu traîner en longueur dans sa lecture si on veut bien tout assimiler. Mais une fois fait, l'histoire prend enfin du poil de la bête et on y plonge avec un grand plaisir.

Si l'intrigue n'est pas d'une originalité incroyable, elle reste passionnante notamment pour son univers dense que l'on doit particulièrement à sa complexité et son côté bien fourni. C'est riche, fouillé et surtout bien ficelé.
Pierre Bordage nous sert sur un plateau d'argent un space-opéra composé de diverses planètes reprenant les fondements des civilisations ethniques de notre temps. Un joli mélange entre notre présent et le futur hypothétique. Un vrai dépaysement total ! Sans oublier que dans ce voyage interplanétaire on y rencontre de nombreux personnages aux fonctions et caractères variés, plus ou moins attachants. Des doux, des tendres, des rêveurs, des bagarreurs, des malfrats, des esclaves, des bourgeois, des dirigeants, etc.
Ce que j'ai également beaucoup apprécié dans ma lecture, c'est le fait que tout ne baigne pas dans la science mais qu'on retrouve dans cet univers un côté ésotérique, presque magique. Alors peut-être que les prochains tomes me contrediront, mais pour l'instant j'ai trouvé un joli rapport à la spiritualité et la liberté de la « Pensée », comme un retour aux sources sans dogmes.

Le tout est agrémenté d'une plume élaborée et riche. le roman est parfaitement construit et structuré, avec des débuts de chapitres qui viennent ponctués la lecture par des petits témoignages venant d'un futur encore plus lointain. Ce qui donne l'impression d'être témoin d'une aventure épique, légendaire, et si on ajoute à cela le côté un peu mystique énoncé plus haut, on a l'impression de lire un roman hybride balançant entre la science-fiction et la fantasy.

Une superbe découverte !
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