L'exemple de Parn lui enseignait pourtant que, chez un homme, les responsabilités s'accompagnaient souvent d'une sexualité exubérante, comme s'il éprouvait l'irrépressible besoin d'évacuer l'extraordinaire énergie générée par l'exercice du pouvoir.
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Les mandars se foutent des usages en vigueur dans Rive Gauche, répondit-il d’une voix plus grave. Ils ne se basent que dur un seul critère : le rapport de force.
A plus tard, souffla Onne à Madone avant de sortir.
- Sois prudente.
- Le temps de la prudence est fini, ajouta l'adolescente à voix basse. C'est le temps de la folie qui vient.
La beauté est comme l'air, comme l'eau, impossible à emprisonner entre les doigts, bien que les hommes caressent pour la plupart le fantasme de la posséder.
« Que diriez-vous si nous attaquions pendant la cérémonie ? Un
moment où la vigilance des servants se relâche, où la place Départ, encombrée d’une foule dense, devient le parfait endroit pour introduire quelques-uns de nos hommes en toute discrétion, où le pasteur se pavane sans défense à la tribune d’honneur, où les vociférations de ceux qui injurient les condamnés couvrent les autres bruits ? Qu’en pensez-vous, commandant ?»
Clun n’avait pas besoin de répondre. Le simple éclat de ses yeux et de son sourire signifiait qu’il partageait entièrement le point de vue d’Augir, et que ce projet soulevait en lui un enthousiasme presque juvénile. D’un geste de la main, le secrétaire le pria cependant de s’exprimer.
« Si vous me le permettez, Éminence, je me fais fort d’organiser l’assaut en sollicitant l’avis des autres commandants et de soumettre à votre approbation le plan de bataille. Je crois pouvoir vous dire que les sectionnaires des légions du Conseil ont exprimé le désir de se joindre à nous lors des prochaines batailles.
— Excellente nouvelle, commandant. Pendant ce temps, je vais
coordonner les investigations pour savoir si l’arme secrète est passée dans des mains favorables ou défavorables à notre cause.»
C'était l'autre face de l'amour. De l'amour tel qu'il était vécu par la plupart des êtres humains. Autant il avait la capacité de les élever à des hauteurs vertigineuses, autant il pouvait les précipiter dans des gouffres sans fond. Il brillait comme un gigantesque feu avant de tout réduire en cendre.
Je pense que l'écriture va bien plus loin, bien plus profond, que les discussions parce que, dans les discussions, il y a toujours le retard de l'autre qui vous empêche de vous laisser aller (...).
...mais l'humanité est une espèce si belliqueuse, si imprévisible, qu'elle a déjoué toute logique, toute tentative de contrôle, et qu'elle a préféré se détruire elle-même.
Une quête constante des ressources que mon père résumait par le mot dembe (ne cherchez pas dans le dictionnaire il n'existe pas) : d pour défendre, e pour s'éclairer, m pour manger, b pour boire et l'autre e pour s'éduquer.
Ça me fait penser aux livres que j'ai lu sur la colonisation. Les colons arrivent toujours en conquérants, persuadés d'être les représentants d'une culture supérieure, s'arrogeant à ce titre tous les droits, toutes les terres.