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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Si Zemmour avait gagné ?

Wang est un diptyque écrit par Bordage dans les années 90. On y retrouve la sensibilité humaniste de l'auteur. C'est de la SF francophone de qualité mais non exempt de défauts

Le récit se déroule dans les années 2210. L'occident s'est replié sur lui-même, abrité derrière le REM, un rideau électromagnétique absolument infranchissable dont le but, contrairement au rideau de fer, n'est pas d'empêcher les gens de partir mais d'entrer. Plus précisément les habitants du « deuxième monde », c'est-à-dire la République Populaire Sino-Russe, la Grande Nation de l'Islam et l'Amsud.

Mais, périodiquement, des portes s'ouvrent dans le REM et des flots d'immigrés s'y engouffrent, dans l'espoir de trouver une vie meilleure. Et ce malgré les rumeurs qui circulent sur le sort qui leur est réservé en occident. Il faut dire que l'existence, dans le deuxième monde, est plus que précaire. La RPSR, par exemple, est sous la coupe des néo-triades, qui exercent leur loi d'une main de fer, habituée à l'ultra violence et les populations vivent dans la misère la plus crasse. Wang est un de ces jeunes immigrés qui tente le passage à l'ouest, fort de l'enseignement du Tao de la Survie, dispensé par Grand Maman Li…

On peut voir, dans le cadre de l'histoire, un certain parallèle avec l'Antiquité : les hordes de « barbares » massées aux frontières de l'empire, les occidentaux décadents, abrutis par les Jeux Uchroniques (je vous laisse découvrir ce qu'ils sont en lisant le livre).

Personnellement, je suis assez admiratif de l'évolution historique imaginée par Bordage : la bataille entre la Pieuvre néo-libérale et les gouvernements nationalistes populistes (qui arrivent au pouvoir au début du XXIème siècle), le repli sur soi identitaire puis les guerres, menées par des tyrans non-occidentaux, désireux de prendre leur revanche…Quand on voit l'actualité, on se dit qu'il a visé assez juste finalement. Cela contribue beaucoup au fait que ce roman vieillit plutôt bien.

Les deux tomes sont cohérents, on voit que l'auteur savait où il allait depuis le début. Néanmoins, la construction du récit, dans le tome 2, est un peu plus bancale et on voit, quasiment depuis le début, où il veut en venir. Par ailleurs, je goute peu le côté « homme providentiel », incarné par Wang. Si l'évolution historique imaginée par Bordage est bien pensée, elle est quand même relativement engluée dans une vision « romantique » des choses, qui limite l'expression de sa complexité.

La métaphore des « ruches » (comme pour les JU, je vous laisse découvrir ce qu'elles sont en lisant le livre), est elle aussi plutôt bien pensée ; que ce soit pour son émancipation ou son enfermement, les forces qui guident l'évolution de l'humanité échappent en grandes parties à notre conscience…si ce n'est pour les quelques privilégiés qui ont la chance (l'occasion ?) d'être acteurs de l'Histoire.

Et pourtant, c'est bien la somme des choix individuels qui la façonne, en fin de compte, comme finit par l'admettre Wang : on a toujours le choix et même si on en comprend pas toutes les implications, c'est l'éthique qui doit nous guider. Bref, Wang est un adepte de Weber ^_^

Au final, Wang est un texte plutôt agréable, c‘est de la SF dont on sent bien le « caractère français » et qui se lit encore très bien aujourd'hui. Ce n'est pas au niveau des Guerriers du Silence, du même auteur, mais c'est pas mal.
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Les aigles d'Orient, suite directe de Les portes d'Occident, complète et conclue cette saga, plus vaste que le volume des 2 tomes le laisse penser, la saga Wang, nom du jeune héros de cette fresque mondiale, parfaitement mené par un Pierre Bordage, une nouvelle fois, bien inspiré.

Soulevé dans le premier tome, mais vite balayé par la puissance immersion de la plume ainsi que l'imagination de Pierre Bordage, il n'y a pas de surprise quand à la destinée de l'élu et la réalisation de son but, de son accomplissement. Comme je le dis, ce n'est pas grave tant cette histoire, ses thématiques sont bien développées.

Les aigles d'Orient approfondi cet univers, en dessine tous les contours, donne une dimension plus ample, plus globale à Wang. Pierre Bordage nous donne une belle leçon d'humanité, pleine d'actions, de découvertes, de tensions. Pas le temps de s'ennuyer avec tous ses éléments d'anticipation mis en place, éléments qui nous transportent tout en nous faisant réfléchir sur notre monde actuel. Mais ça, c'est le propre de la SF.
La suite sur le blog…
Lien : http://livrepoche.fr/wang-2-..
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Je ne tarissais pas d'éloges sur le premier tome de ce diptyque, le second, en revanche, n'est pas du même niveau. Non pas qu'il soit mauvais mais il est selon moi un cran en dessous. La première partie du roman m'a semblé une redite du premier tome pour ce qui est des 2eme jeux Uchronique. L'auteur n'a pas su suffisamment se renouveler et utilise les mêmes artifices pour sauver son héros.
En dehors de cela, l'histoire est toujours intéressante et on se laisse facilement porté par l'histoire. Cependant, un défaut de Bordage, c'est que nous ne craignons jamais pour la vie de Wang. On sait d'avance que le tout se passera bien!
Pour conclure, j'ai trouvé ce tome moins réussi que le premier même s'il mérite d'être lu, avec notamment quelques longueurs. La fin n'est pas à la hauteur de l'ensemble selon moi et reste très prévisible. Ceci constitue tout de même le meilleur Pierre Bordage que j'ai pu lire.
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Salut les Babelionautes
J'ai continué dans la foulé le tome deux de Wang de Pierre Bordage.
J'ai les deux tomes parus aux éditions l'Atalante dans leur premières couvertures, que bien sur j'ai fais dédicacé par L Auteur.
Wang est maintenant dans les Guerres Uchroniques qui sont organisées.
Mais il va recevoir de l'aide par d'étranges alliés, mais font ils encore partis de l'Humanité ?
C'est la question que l'on se pose quand ils apparaissent dans le récit, car leur but n'est pas le même que celui de Wang.
Après bien des péripéties, le moment du dernier affrontement se rapproche, mais que peu une Armée de réfugiée contre la puissance de l'Occident ?
C'est ce que vous découvrirez en lisant ce tome deux.
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MESSIANISME ET TAOÏSME.
Dans ce deuxième tome, Wang le justicier va tenter de faire tomber le monde occidental protégé par le Rideau Électro-Magnétique infranchissable qui le protège du tiers monde. En effet, en 2214, la grande barrière americano-mexicaine et les limites de Schengen ont été améliorés et prolongés sur toutes les frontières du monde occidental. Cette société futuriste se nourrit des jeux du cirque (uchroniques bien sûr) ; elle trouve ses loisirs dans un « Sensor » qui , mieux qu'un spectacle 4D, permet de rentrer dans la peau d'un personnage ; elle tire sa source de jouvence de greffes d'organes d'esclaves congelés ; elle est gérée par une énergie collective digne de Matrix.
La géopolitique de la terre est ce qu'elle pourrait devenir depuis le conflit Ukrainien : avec un alliance sino- russe et une exclusion du monde islamo-africain.
Le messie WANG, inspiré par les principes taoïstes de sa Grand-Maman-Li, réussira à déstabiliser le monde occidental et à libérer les peuples opprimés. le wokisme triomphe ! Malheureusement la fin est un peu bisounours : tout le monde il est beau tout le monde il est gentil et chaque peuple retrouvera sa place et sa liberté sans vouloir se venger des anciens tyrans.
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Ce deuxième et dernier tome part sur le même esprit que le premier.
L'intérêt de l'histoire reste intact.
Deux ans après la fin du premier livre, Wang est reconnu en Occident comme un guerrier hors-pair et se lance, à l'aide d'opposants au système occidental, dans un combat occulte pour participer à l'effondrement du REM et de ses injustices.
Toujours aussi palpitant et toujours la présence des enseignements du Tao de la survie de Grand Maman Li qui confrontent les grandes idées sur l'honneur et l'éthique aux réalistes rudiments de la survie.
Wang est un super roman d'anticipation qui dénonce l'exploitation des plus faibles par les grands gouvernement et ce pour le confort, et dans la plus grande indifférence, des occidentaux.
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Encore mieux que le premier tome, vraiment prenant. Il s'agit de la poursuite des tribulations de Wang. Une belle satyre de la civilisation occidentale et un rappel aux valeurs. A lire.
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Suite et fin de cette saga Wang !

Notre héros est toujours aussi attachant, jeune, impétueux, mature et pragmatique. Nous perdons cependant le mystère du premier tome, quand apparait soudainement un chapitre sur Fredric, sortit de nulle part, jusqu'à ce que sa rencontre avec Wang explique tout sur ceci et cela.

L'histoire débute avec une longue bataille sur les jeux, bien plus ardue que la précédente, avec une double niveau d'enjeux, à la fois au sein du bloc Ouest (pour Fredric) que la lutte entre les deux blocs (pour Wang).

Cependant, cet enjeu qui transforme Wang en messie, héros solitaire, sauveur du monde à lui tout seul, caché tel un James Bond sous couverture, rend l'histoire étrangement beaucoup moins épique. Je ne parle pas du très bon style de l'auteur, ni du rythme, ni des belles descriptions d'escarmouches comme de moment plus calme, mais juste sur le message où il oriente, pour s'arrêter facilement sur une explosion dont on ne s'attendait pas.

Petit bémol sur le "passage habité par le narrateur" quarante pages avant la fin, où l'auteur se rappelle soudainement qu'il faudrait étaler façon wikipedia (enfin... Encarta, puisque c'est écrit dans les années 90) tout l'univers qu'il avait en tête, si jamais quelqu'un avait envie d'en faire une fan-fiction où de se servir de base pour un jeu de rôle.

En résumé, la saga se résumerait en un S.A.S (oui oui, de Gérard de Villiers, et oui, c'est un compliment) encore plus sous stéroïdes, des amitiés et des tensions entre nationalités, un manichéisme est/ouest permanent, des coups-fourrés de tension politico-culturelles, sous couvert d'une science-fiction apocalyptique.

Mais aussi ses défauts, notamment une conclusion un peu molle et amère.
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Le tome 1 était extraordinaire, par sa noirceur et son réalisme avant l'heure, avec le 2 on rentre dans les batailles pour la survie.
On découvre le monde protégé de l'élite et ses codes.... ça fait peur tellement c'est réaliste, on s'accroche aux batailles, en tremblant pour les personnages secondaires (d'où vient le suspense) même si on en connait la fin !
Par contre la chute est a mon avis le point le plus faible du livre !!! trop facile !
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